Critique : The Last Days of American Crime

Megaton, point

Fiche

Titre The Last Days of American Crime Titre québécoisLes Derniers Jours du Crime Américain
Réalisateur Olivier Megaton Scénariste Karl Gajdusek
Acteurs Edgar Ramírez, Michael Pitt, Anna Brewster, Sharlto Copley
Date de sortie05 / 06 / 2020 (Netflix) Durée2h 28
GenreAction, Crime, Thriller Budget

Dans le but d’éradiquer définitivement le crime et le terrorisme, le gouvernement américain prévoit de diffuser un signal rendant impossible de commettre le moindre acte illégal. Graham Bricke, un criminel professionnel qui n’a jamais réussi le grand coup, fait équipe avec Kevin Cash, le fils d’un célèbre gangster, et Shelby Dupree, une pirate informatique, pour réaliser le casse du siècle ; autrement dit, le dernier crime de l’histoire des États-Unis avant le déclenchement du signal.

Critique

Sorti discrétos par Netflix

The Last Days of American Crime. Hum. Vraiment, je n’ai pas eu un bon coup de flair sur celui-ci. D’accord, c’était le réalisateur de Le transporteur 3 (2008), Colombiana (2011) et Taken 2 (2012) et 3 (2014) à la barre. Certes, c’était le scénariste d’Effraction (2011), Oblivion (2013), The November Man (2014) et Blood Brother (2018) à l’écriture. Ok, j’étais sacrément en manque de nouveautés. Mais j’avais envie d’y croire. Surtout partant d’un comic reconnu de Rick Remender.

Malgré tout, ce qui aurait définitivement dû me mettre la puce à l’oreille, c’est que Netflix n’a quasiment fait aucune promotion. Normalement, via le blog, je reçois des mails pour m’informer de leurs nouveautés. Rien. Je n’ai rien reçu sur The Last Days of American Crime. C’est carrément bibi qui a dû aller chercher les infos avec son sidekick Google. Bref, ça pue.

Acteurs malades

Pourtant, le pitch est alléchant (allez voir, le synopsis) et le film commence plutôt pas mal. Mais très vite, les défauts se font ressentir. Tout d’abord, Edgar Ramírez est atteint de « sérieusité ». Un mot n’existant absolument pas, mais illustrant à la perfection la maladie ayant infecté l’acteur. Le Ramírez (à la demande du réalisateur ?) prend son rôle beaucoup trop au sérieux au point de devenir gênant. Un peu comme ce mec en boîte de nuit avec ses lunettes de soleil. Il se prend pour le gars le plus cool de la pièce alors qu’il en est le plus ridicule. Surtout quand il manque de justesse de se manger un mur qu’il n’avait pas vu. Ben oui, mon con ! Et arrête d’accuser le mur, car non, il n’a pas changé de place !

L’autre rôle principal joué par Anna Brewster est malheureusement contaminé par la même maladie. Mais ce n’est pas tout, la pauvre étant également atteinte du syndrome « nana sexy selon EuropaCorp ». Hé ouais, Megaton ne renie pas ses origines. Problème, elle n’est pas vraiment sexy. La scène de cul dans les chiottes servant d’introduction au perso la rend directement vulgaire. Une sorte de pouffe de bas-étage. Dès lors, pas étonnant de voir le film galérer par la suite à lui donner un minimum d’épaisseur.

Celui qui n’est pas au courant

Troisième rôle principal, ou plutôt rôle secondaire le plus important, celui incarné par Michael Pitt. Alors lui, visiblement, il ne joue pas dans le même long-métrage que les autres. Un peu comme Spider-Man s’invitant par erreur sur une scène du premier X-Men.

Gif animé du premier X-Men avec le caméo de Spider-Man

Totalement décalé, il est en revanche, à mes yeux, le seul bonhomme amenant un peu de vie dans ce bordel désespérément morne. Tel un Nicolas Cage, il en fait tellement des caisses que c’est parfois amusant.

Passons au point qui laisse le film à terre avec une balle dans chaque jambe. La réalisation d’Olivier Megaton. Le mec ne sublime rien dans ce qu’il entreprend. En fait, il accomplit le strict minimum comme un élève ferait pour avoir la moyenne afin de passer à l’année suivante sans se prendre la tête. Bref, le mec a la technique, mais il lui manque le cœur. Ses personnages et l’intrigue n’ayant pas grand intérêt, j’attendais alors une chose qui aurait permis de sauver le long-métrage sorti en catimini par Netflix : l’action. Surprise (vraiment ?), celle-ci est mollassonne. Je n’ai retenu aucune, mais aucune scène d’action.

Mise à mort

Dernier point qui met une balle dans la tête de The Last Days of American Crime. Tout ce bousin dure deux heures et demie ! DEUX ! HEURES ! ET DEMIE ! Quelle idée saugrenue. Mais curieusement, je ne les ai pas trop ressenties. Ça veut dire que quand même, il y a un bon rythme. Malgré tout, c’est beaucoup trop.

Ah oui, j’oubliais Sharlto Copley. Ben le mec, il ne sert strictement à rien. La critique n’est pas contre l’acteur, mais vise l’intrigue de son personnage. Non seulement, elle est quasiment déconnectée de l’intrigue principale, mais pire, elle ne sert à rien. On pourrait avancer qu’elle permet de découvrir un peu plus l’univers de The Last Days of American Crime. Le problème est qu’on apprend rien de plus que les informations télévisées laissées en arrière-plan à droite et à gauche ne nous ont déjà apprises. D’ailleurs, il s’agira du seul point positif que j’ai pêché. L’idée de base et la perversité engendrée par ce nouveau système sont en effet bien trouvées.

Par un peu dégoûté d’être tombé dans le panneau.

Conclusion

Un vrai mauvais film et Netflix avait laissé un gros indice pour nous le faire comprendre : ils l’ont sorti sans aucune promotion malgré une actualité pauvre. En plus, ça dure deux heures et demie.

+

  • Univers

  • Personnages soit trop sérieux, soit trop décalés
  • Action mollasson
  • Bordel, deux heures et demie
4/10

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