Critique : Colombiana

La suite de Léon ?

Date de sortie cinéma : 27 juillet 2011

Réalisé par Olivier Megaton (le moyen Transporteur III)

Écrit par Luc Besson et Robert Mark Kamen (ensemble ils ont déjà écrit Le Transporteur, Taken, Le Cinquième élément, Le baiser mortel du Dragon)

Avec Zoe Saldana (Star Trek, Avatar, The Losers), Cliff Curtis (Die Hard 4, Le Dernier Maître de l’Air, Sunshine), Michael Vartan (le copain de Sydney dans Alias), Amandla Stenberg, Graham McTavish (fait beaucoup de voix pour les jeux vidéos et prochainement dans The Hobbit), Jordi Mollá (Night and Day) et Lennie James (Walking Dead, Les trois prochains jours)

Long-métrage français, américain
Genre : Action, Aventure, Drame, Thriller
Durée : 1h45
Distributeur : EuropaCorp Distribution

1992. Colombie. Cataleya, 9 ans, assiste au meurtre de ses parents. Échappant de justesse au massacre, elle se réfugie aux États-Unis, chez son oncle Emilio, un gangster. 15 ans plus tard, elle travaille pour lui comme tueuse à gages. Elle signe ses meurtres d’une orchidée dessinée sur le torse de ses victimes : un message à l’intention des assassins de ses parents. Car Cataleya est bien décidée à aller jusqu’au bout de sa vengeance… quitte à perdre tous ceux qu’elle aime.

Une production Besson n’est jamais très bon signe en terme de qualité mais parfois des bons films sortent du lot comme Le Transporteur, Taken (Liam Neeson qui pète un plomb parce qu’on lui enlevé sa fille) ou encore From Paris With Love (avec un Travolta so cute). La nouvelle production EuropaCorp Colombiana qui proclame que la vengeance is beautiful en fait-elle partie ?

La magnifique mais un peu trop maigre Zoe Saldana après nous avoir ébloui dans Avatar et Les Losers revient pour un rôle de star d’actionner. Si ses capacités de combattantes ne sont plus à démontrer, saura-t-elle nous captiver de bout en bout. Et là, la réponse est mauvaise. Le film commence avec Cataleya jeune et cette partie est immensément plus intéressante que tout le reste du film qui se résume à un clip de pin-up avec :

Zoe prenant des poses, Zoe jouant des flingues (des gros bien classes, de quoi faire des petites bosses dans le pantalon de chaque spectateur), Zoe en train de danser (on se demande un peu ce que ça vient foutre là), Zoe en train de sucer… une sucette (piégé !), Zoe en train de pleurer (on a envie de la réconforter), Zoe en train de combattre à mains nues (bon là, niveau crédibilité…), Zoe en train de mettre en scène des meurtres pour faire comme Jigsaw (elle se complique parfois la vie, elle est obligé de buter tous les gardes juste pour zigouiller un mec ?), Zoe en train de faire l’amour, Zoe en train d’appeler son copain, Zoe en train de s’engueuler avec son père adoptif. Tout le film est consacré à Zoe et à vous de voir si vous êtes capable de tenir pendant 1h30 (en enlevant le générique avec la petite Cataleya).

Les scènes d’action sont plutôt sympathique mais rien de transcendant non plus. On rigole parfois de reconnaître certaines scènes/cadrages de Léon et l’histoire y ressemble beaucoup (certains parlent d’une suite masquée de Léon). Mais Colombiana est bien loin d’arriver à son niveau, très loin.

Surtout que l’héroïne est une espèce d’enfant gâté pourri et égoïste qui n’hésite pas à se la péter et à envoyer chier sa famille. Du coup, il devient difficile de s’y attacher. Le comble est quand même cette scène :

Spoiler

où elle va voir l’agent du FBI pour chialer un gros coup avec genre : « Moi, je suis une victime, on a tué mes parents, ouin, ouin. ». On a alors envie de rentrer dans le film pour lui mettre une méga grosse tarte face à ces excuses puériles et lui dire que ce n’est pas la seule à avoir des problèmes, il y a des gens qui ont la même chose que toi, ce n’est pas une excuse pour commencer à tuer tout le monde. Le comble, c’est quand elle menace la famille du flic. Non mais on rêve ?

En gros, on a un thriller ultra prévisible bourré de clichés et qui tient plus sur la pipolisation de sa star que du talent de l’équipe. Dans le même genre avec une fille élevée pour devenir une tueuse et voulant se venger de la mort de ses parents, vaut mieux se tourner vers la blonde Hanna.

Colombiana est à ranger parmi les films moyens d’EuropaCorp, ces films qu’on regarde d’un œil en faisant le ménage ou en préparant la bouffe (bon, je déconne, j’essayais de faire mon homme moderne, disons en jouant à la console ou en surfant sur le net, ça vous va ?).

Sa scène culte : le générique avec la petite Cataleya

Note : 4/10 (2 points pour le générique + 1 parce que Zoe est sexy + 1 parce qu’il y a des scènes d’actions pas trop mal)

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