Critique : Tulsa King – Saison 1

Il était impossible pour moi de rater la promotion de Tulsa King au début de l’année, quand Paramount+ s’est invité sur le territoire français. En effet, à deux pas de ma casa, il y avait un bâtiment en travaux. Toute sa devanture avait été remplacée par une énorme bannière mettant en avant Sylvester Stallone et la série. Je l’ai peut-être raté quelques fois en ayant le nez plongé sur mon portable, sinon, c’était toujours sympa de faire un petit coucou à Stallone en allant au taf.

Le plus drôle, c’est que j’avais lu le titre un peu à l’arrache. J’ai cru que ça parlait de la société Tesla donc je croyais à une série autobiographique sur la création de la société automobile. M’enfin bref, à ce moment-là, il était de toute façon hors de question pour moi d’ajouter un nouveau service de streaming à mes abonnements. Du coup, j’ai fait l’impasse.

Sur les bons conseils de Rodolphe

J’avance un peu dans la chronologie pour arriver quelques mois plus tard, à la sortie de FUBAR, la série avec Arnold Schwarzenegger, plus précisément. Dans les commentaires de ma critique, un certain Rodolphe Di Legge balançait : « Sympa mais clairement ça ne vaut pas un bon Tulsa King avec Stallone » puis d’autres ont surenchéri en indiquant clairement que ce n’était pas la même qualité de came. Du coup, je me suis laissé convaincre et ai tenté la série.

Eh ben, ça aurait été fort dommage de passer à côté.

Disons-le direct. Les ennemis jurés d’hier, Rambo et Terminator donc, ont franchi le pas pratiquement en même temps. Les deux ont été à l’affiche de leur première série. Pour ce premier essai, l’avantage est clairement à Sylvester Stallone tant Tulsa King est supérieure à FUBAR.

Ça faisait un petit moment que je n’avais pas bingé une série avec autant d’appétit. Généralement, durant mes soirées de libre, je me réserve une heure de série avec deux heures de jeu vidéo. Là, plusieurs soirées de suite, ma manette a eu froid.

Le Général…

Le pitch de départ est simple. Un mafieux (Stallone) sort de 25 ans de prison puis se retrouve exilé par sa famille dans un bled paumé de l’Oklahoma. Un peu énervé, le gars, vous imaginez bien. Donc inutile de préciser que le mec va chambouler le quotidien de cette petite ville tranquille (petite pensée pour le vigile qui n’avait rien demandé). Sur le coup, ça m’a fait penser à la géniale série Banshee (dans Tulsa King, t’as même un acteur qui a le même nom de famille que sa star, star avec deux ‘r’).

Là où j’ai été le plus surpris, c’est que ça commence presque comme une comédie avec un Sylvester Stallone enchaînant les bourre-pifs et les punchlines. C’était franchement drôle tout en réussissant à ne pas dépasser la limite de la parodie. C’est également l’occasion de faire connaissance avec une galerie de personnages bien brossés donc attachants.

… part en guerre

Puis arrivé à la moitié de la saison, les choses prennent une drôle de tournure. Ça devient moins fun, plus stressant. J’avais été un peu déboussolé et commençais à craindre pour les personnages. J’en ai été ravi, car j’adore être pris au dépourvu. C’est même à ce moment-là que j’ai commencé à avaler les épisodes comme on avale les litres d’eau après une séance de sport sous la canicule.

Au final, j’adresserai juste un petit bémol pour les quelques fautes de goût comme ce flash-back beaucoup trop laid du dernier épisode (ça m’a rappelé le climax de Le Samaritain, le long-métrage avec Stallone sorti l’année dernière, que j’aurais préféré oublier), mais c’est bien trop peu pour ne pas se motiver à se lancer dans une virée à Tulsa.