Critique : Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir – S1:E8 « Alliés »

« Nous venons vous servir… Seigneur Sauron. »

Fiche

TitreLe Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir Titre VOThe Lord of the Rings: The Rings of Power
CréateursPatrick McKay, John D. Payne RéalisateurWayne Yip
Acteurs Daniel Weyman, Markella Kavenagh, Morfydd Clark, Robert Aramayo, Charles Edwards, Charlie Vickers, Trystan Gravelle, Ken Blackburn, Ema Horvath, Leon Wadham, Benjamin Walker, Lenny Henry, Megan Richards, Sara Zwangobani, Alex Tarrant, Lloyd Owen, Cynthia Addai-Robinson, Will Fletcher, Thusitha Jayasundera, Maxine Cunliffe, Dylan Smith, Beau Cassidy, Bridie Sisson, Edith Poor, Kali Kopae, Josh Metcalfe
Saison1 Épisode8
Date de sortie14 / 10 / 2022 Durée1h 12
GenreAction, Aventure, Drame, Fantastique ChaînePrime Video

Dernier épisode de la saison. De nouvelles alliances sont forgées…

Critique

Attention, cette critique contient des spoilers

Les doutes furent dissipés.

Je ne m’attendais pas à ce que l’identité de Sauron soit dévoilée dans ce dernier épisode. Je m’attendais à ce que ça arrive dans une prochaine saison.

Mais non, il est logique de la dévoiler sur cette saison.

Au fil des épisodes, on avait eu des indices lâchés à droite et à gauche. Mais c’est surtout sa confrontation avec Adar qui a provoqué le déclic chez moi.

Quelle idée de génie d’avoir fait d’Halbrand, le grand vilain de la Terre du Milieu, en le déguisant en un sosie d’Aragorn. Je me rappelle encore de la réaction mitigée que j’avais à son encontre. « Mais diable, quel intérêt de refaire un remake de Grand-Pas ? »

Puis la confirmation sur une réplique semblant anodine…

Nous sommes sur le point de créer un nouveau genre de pouvoir. Un pouvoir non pas de la force, mais de l’esprit. Non pas de la chair, mais sur la chair.

Celebrimbor

Le génie dans cette révélation, c’est qu’elle ne sort pas de nulle part. Il s’agit d’un élément qui a été monté de fil en aiguille. Cela justifie, par exemple, comment Halbrand a pu rattraper Galadriel et Adar alors qu’ils avaient une longueur d’avance. J’adore ce genre de révélations. Quand elles ne sortent pas de nulle part.

“Je vous ai dit l’avoir trouvé sur un mort.”

Le plus fort reste tout de même sa confrontation avec Galadriel. Le moment où Halbrand fait tomber le masque. La manière est d’ailleurs génialement vicieuse. Elle réside dans le fait qu’Halbrand n’a techniquement jamais menti. Pour enfoncer les clous afin de renfermer le cercueil de la révélation, il aligne les preuves.

Pire, il avait abandonné. Résigné. Jusqu’à ce que Galadriel le remotive. Le retour du Mal est donc de la faute de celle qui avait juré l’arrêter. À moins que tout ceci ne fût qu’un jeu perfide du futur porteur de l’Anneau.

Pour couronner le tout, l’image. L’Image. Celle où on voit dans l’eau ce à quoi pourrait ressembler l’alliance entre Galadriel et Sauron. J’étais soufflé par sa puissance. Ça m’a foutu les mêmes frissons que dans la série WandaVision, quand Wanda Maximoff a une vision de son futur, où elle devient la Sorcière Rouge. Cette image est d’autant plus forte qu’il est impossible d’avoir oublié la Galadriel maléfique de La Communauté de l’Anneau.

Je ne nie pas l’avoir désiré de tout mon cœur. Au lieu d’un Seigneur des Ténèbres, vous aurez une Reine. Non pas ténébreuse, mais aussi belle et terrible que l’aurore ! Traître comme la mer ! Plus forte que les fondations de la Terre. Tous m’aimeront et se désespéreront !

Galadriel – Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau (2001)

Sauron renvoie à ce discours : « Je ferais de vous une Reine. Claire comme la mer et le soleil. Plus forte que les fondations de la Terre. ». On a carrément une réplique identique.

Le Seigneur des Ténèbres a donc bel et bien réussi à toucher le cœur de Galadriel. À la corrompre. D’un autre côté, je sens également qu’il en est réellement tombé amoureux.

« – Un seul corrompra toujours. Deux diviseront. – Avec trois, on obtient l’équilibre. »

Arrive ensuite à la création des Anneaux de Pouvoir. Trois pour les Elfes. Ce passage m’a foutu des frissons. Surtout au moment où l’or et l’argent fondus se mélangent au mithril, car on peut voir un temps l’Œil de Sauron.

Ce n’est pas fini, car on nous assigne un coup de massue devant cette divine vision de Sauron face à la Montagne du Destin. La classe du personnage. Il envoie vraiment du lourd dans sa version maléfique. Son petit sourire qui veut tout dire. Difficile de ne pas avoir une petite pensée à Anakin Skywalker.

Le coup de massue final ? Même pas, car on m’a achevé sur cette sublime chanson inattendue.

Trois Anneaux pour les Rois Elfes
sous le ciel,
Sept pour les Seigneurs Nains
dans leurs salles de pierre,
Neuf pour les Hommes Mortels
voués au trépas,
Un pour le Seigneur Sombre
sur son sombre trône
Au pays de Mordor
où s’étendent les Ombres.

Où s’étendent les Ombres.

Un Anneau pour les gouverner tous,
Un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les amener tous
et dans les ténèbres
les lier
Au Pays de Mordor
où s’étendent les Ombres.

Où s’étendent les Ombres.

“Where the shadows lie” écrite par Bear McCreary et chantée par Fiona Apple

“- Il n’est pas Sauron. – Il est l’autre. L’Istar.”

Au milieu de tout ça, l’intrigue de l’Étranger. C’était bien joué le coup de l’ouverture à nous faire croire que c’était Sauron, mais je n’y ai jamais cru. Il est beaucoup trop proche d’un Istar pour être autre chose.

Par contre, j’ai vibré à fond lors du combat contre les envoyés de l’Ombre. En passant, leur chef a un charisme de ouf. J’étais soufflé devant la qualité des effets numériques pour le feu. C’était criant de vérité. Quand l’Istar se lève après avoir pris le bâton, j’avais des frissons. Pareil quand les feuilles tournent autour de lui. 

L’alchimie de sa relation avec Nori est plus que palpable. J’ai lâché des larmes quand elle quitte sa communauté et sa meilleure amie, avant d’être interloqué devant ce magnifique indice sur son identité : « Dans le doute, Eleanor Brandepied, il faut toujours suivre son flair. ».

Cela renvoie à la réplique prononcée par Gandalf dans La Communauté de l’Anneau (encore lui) quand il ne se rappelle plus laquelle des trois portes, il faut emprunter : « En cas de doute, Meriadoc, suivez toujours votre flair. ».

En aparté, j’ai beaucoup aimé la relation entre Elendriel et la Reine Míriel. L’amour naît entre eux et ça laisse envisager de très belles choses pour la suite. Par contre, quid de sa fille avec le palantír ?

Conclusion de la saison

La série s’est déjà hissée parmi mes séries préférées de tous les temps. Déjà, techniquement, c’est juste dingue. On est devant la série la plus chère de tous les temps et ça se sent. Les effets spéciaux, qu’ils soient numériques ou pratiques, sont d’un niveau ahurissant. Au début, j’étais décontenancé par les acteurs remplaçant ceux qu’on connaissait déjà, puis je m’y suis fait, comme je me suis fait avec Martin Freeman remplaçant Ian Holm dans le rôle de Bilbon. J’avais également dû mal à me faire aux répliques, mais comme le reste, je m’en suis totalement imprégné car c’est le style de l’univers. Je l’avais oublié.

Au final, cette première saison nous introduit dans les enjeux de la série d’une superbe manière en introduisant Sauron de façon inattendue. Les showrunners en parlent d’ailleurs et le plan semble efficace…

Sauron peut maintenant être Sauron. Comme Tony Soprano ou Walter White. Il est diabolique, mais diabolique de façon complexe. On pensait que si on faisait ça pendant la saison 1, il éclipserait tout le reste. Donc la première saison est comme Batman Begins, et The Dark Knight est le prochain film, avec Sauron manœuvrant au grand jour.

Patrick McKay

Je me languis déjà à l’idée de le voir affronter Adar pour prendre le contrôle du Mordor. Cela promet une plongée fascinante dans les forces du Mal. À l’image du jeu vidéo La Terre du Milieu : L’Ombre du Mordor.

Mais il faudra attendre deux ans… au minimum. Mais pour un spectacle de cette qualité, je signe.

Par ayant une furieuse envie de revoir les films. Il va d’ailleurs le faire.

Conclusion

Avec cet ultime épisode d’excellente facture, la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir s’est déjà hissée parmi mes séries préférées. J’ai adoré. Mais d’une force.

+

  • Visuellement, c’est toujours aussi sublime (mention spéciale au feu et à l’image de Sauron et Galadriel en Roi et Reine)
  • Adieux émouvants de Nori
  • Création des anneaux des Elfes
  • Révélation de l’identité secrète de Sauron
  • Quand l’Istar invoque ses pouvoirs
  • Deux répliques références à La Communauté de l’Anneau

  • Put***, mais j’ai pas dit au revoir à Durin et Disa
10/10

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