Critique : Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir – S1E6 « Udûn »

Attention, cette critique contient des spoilers

Et c’est fini…

La grosse déception.

Cet incroyable marathon où Les Anneaux de Pouvoir proposait chaque semaine des épisodes de plus en plus long est terminé. Avec l’épisode du jour, on perd trois minutes par rapport à la semaine dernière.

Va falloir désormais que je trouve une autre idée pour ouvrir mes critiques sur cette série.

Déception !

« Dans un nouveau jardin, vous et moi. »

Dans l’épisode de la semaine, on y est. L’épisode où ça castagne enfin après avoir fait monter la sauce crescendo en mettant en place les pions sur l’échiquier. Tout pète ! Littéralement même, à la fin de l’épisode, où on assiste à la naissance de la Montagne du Destin… et du Mordor. Le souffle épique se dégageant de cette scène est fou.

Mais c’est tout simplement tout l’épisode qui est fou, en fait.

Ça faisait longtemps qu’un épisode d’une série, ou même un film, ne m’avait pas accroché par sa tension. Car on sait que tout ça peut très mal finir.

J’ai adoré la façon dont le rapport de force change au cours des combats successifs. Ça commence avec Arondir utilisant la tour pour porter un coup puissant à l’armée d’Adar. Avant de poursuivre avec une bataille classique où les Orques assiègent les villageois. On notera un démarrage avec une villageoise se faisant égorger. On n’est clairement pas là pour rigoler ! J’ai apprécié de voir autant de morts des deux côtés. Ça change des batailles où les gentils massacrent souvent les méchants sans trop de dégâts.

« Bientôt, cette terre sera à nous. »

Puis cet ingénieux twist, coup de maître stratégique d’Adar, où les défenseurs constatent qu’ils ont combattu en grosse partie leurs congénères. Leurs voisins avec qui ils ont grandi. Glaçant. Cela justifie aussi comment des villageois ont pu mettre à mal une armée de soldats entraînés à tuer.

Le sang continue à tourner quand on voit Adar ordonner à ses enfants de tuer les villageois jusqu’à qu’Arondir daigne de dire où est la clé. Personnellement, ça m’a choqué de voir les méchants tuer les gentils sans sommation. Surtout qu’Hollywood nous a habitués aux bad guys jouant à « Attention, je compte jusqu’à 3 sinon je bute quelqu’un. Un… Deux… Deux et demi… Deux trois-quart… ».

Bam, twist digne du Gouffre de Helm où on découvre que finalement le Númenor n’était pas aussi éloigné que ça. J’ai pris un plaisir à voir les cavaliers massacrer les Orques. Faut dire que j’ai été vachement ému face à la « morte ou pas morte » de Bronwyn. Bien joué, les enfoirés. Ils m’ont bien eu avec la scène des amoureux se faisant la promesse de vivre une vie tranquille à deux (avec Theo) quand tout sera terminé. Ce genre de scènes annonce toujours la mort d’un des deux. Je n’y ai pas trop cru avec Arondir face à l’Orque géant (Peter Jackson a dû kiffer l’effet gore du jus sortant de l’œil crevé sans oublier les décapitations à la pelle par la suite), mais Bronwyn, j’ai marché à fond. La caméra restant longtemps sur elle…

« Les Fils des Ténèbres. »

Bref, Galadriel était également là avec sa classe ultime. On voit clairement qu’elle est au-dessus de la mêlée. Même Arondir est en kif devant elle. Quand elle finir par choper Adar avec l’aide de sa magie (super turbo sur le cheval !) et d’Halbrand, j’étais là à souffler. Avant de reprendre un peu de tension, lors de l’interrogatoire de Galadriel, où on découvre qu’est Adar. J’ai adoré cette histoire sur les origines des Orques avec les Uruks. Sans oublier, Adar annonçant qu’il a tué Sauron.

Derrière, t’as Adar essayant de savoir qui est Halbrand. Hum, serait-il Sauron ? La théorie de l’Étranger, je n’y ai jamais cru, mais Halbrand, ça se tiendrait. Sinon, on est d’accord qu’ils se sont dit qu’ils se kiffaient avec Galadriel ?

Après, l’interrogatoire, quand tout le monde festoie, j’étais en train de me demander où était passé le vieux dégueulasse. C’est bizarre quand même. Et bam, le twist avec Théo. Oh le bâtard d’Adar. Il les a tous niqués. La tronche de Galadriel face à la scène de la naissance du Mordor. Le seum était ultra puissant avec tout ce charisme. En tout cas, c’est une bonne idée d’avoir choisi des acteurs inconnus, ça permet de mieux voir le personnage plutôt que l’acteur (façon The Rock ou Vin Diesel).

D’un point de vue technique, le flambeau de la réalisation a été passé à Charlotte Brändström. Une pas inconnue au genre vu qu’elle a réalisé deux épisodes de The Witcher. Encore une fois, la qualité des effets spéciaux, qu’ils soient numériques ou pratiques forcent le respect. Je n’ai rien vu de choquant dans les batailles. Pourtant, ils ont forcément dû rajouter des doublures numériques, car il y a beaucoup trop de personnes. Aussi, quelle belle utilisation des chevaux. Surtout quand on sait que c’est compliqué à gérer. Dieu merci, pas de cheval numérique ! Par contre, on notera le doublage numérique au niveau du visage du Adar cavalier et petite faute de goût sur le plan appuyé sur le cheval se relevant suite au coup d’Halbrand…