Super-Papy fait de la résistance
Fiche
Titre | Le Samaritain | Titre VO | Samaritan |
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Réalisateur | Julius Avery | Scénariste | Bragi F. Schut |
Acteurs | Sylvester Stallone, Javon “Wanna” Walton, Pilou Asbæk | ||
Date de sortie | 26 / 08 / 2022 (Prime Video) | Durée | 1h 42 |
Genre | Action, Drame, Fantastique, Science-fiction | Budget | – |
Un jeune garçon apprend qu’un super-héros qui aurait disparu après une bataille héroïque vingt ans plus tôt existe peut-être toujours. |
Critique
D’accord, d’accord, Amazon. Je vais le regarder ton truc. N’empêche, ça sent le coup fourré ce que tu me fais là. T’es sûr que c’est de la bonne came ? Car tout le package, jusqu’au look du super-héros (t’as recyclé le costume de Black Noir ou quoi ?), ça pue quand même sévèrement le DTV faisant les bons jours du site Nanarland. Après, entre nous lecteur, je ne sais pas toi, mais moi, j’ai du mal à ne pas m’emballer à l’idée de voir Sylvester Stallone jouer au super-héros. Certes, ce n’est pas nouveau, mais à 75 ans, ça vaut le détour.
Et si Rocky était un super-héros ?
Le Samaritain commence en posant son background avec des petites explications sur fond d’animation pas ouf mais sympathique. Très rapidement, on s’installe devant un film Stallonien classique où le vétéran ayant sa claque, mais vraiment, il est trop vieux pour ces conneries, et qui veut qu’on lui foute la paix doit rempiler. Mais c’est la dernière fois, après je prends ma retraite… Bref, il y a du Rocky et du Rambo dans ce samaritain.
Autour de lui, on a en personnage principal un gamin (malheureusement, l’acteur ne joue pas bien) fantasmant à l’idée de retrouver le super-héros disparu vingt ans plus tôt. Des méchants bêtes et méchants (avec un couple en mode Joker et Harley Quinn). En même temps, c’est un peu le principe. Toutefois, attention, là, c’est des gros enculés. Imaginez un peu, ils piquent la balle d’une pauvre petite fille SDF qui jouait avec. Bande de gros enfoirés ! Pour finir, un twist qu’on voit venir au bout de quelques minutes et une ville n’ayant rien à envier au Détroit du RoboCop de Paul Verhoeven (on en a même une référence via une borne d’arcade).
RoboCop version tout public
En fait, on sent que le réalisateur Julius “Overlord” Avery a dans l’idée de reproduire la formule de RoboCop en lui injectant du sérum de super-héros. Sauf que ni l’un, ni l’autre ne prend. De RoboCop, la classification tout public l’ampute d’une jambe. Du film de super-héros, le budget lui arrache la jambe restante (bon dieu, que le climax est hideux).
Dès lors, Le Samaritain adopte la même démarche que Sylvester Stallone, boiteux. J’ai envie de dire qu’heureusement le papy fait de la résistance et est vraiment investi dans le projet. Il est le seul élément, avec Pilou Asbæk que j’adore et semblant pas mal s’amuser aussi, qui m’a empêché d’arrêter le visionnage pour passer à autre chose. Je note également une hilarante punchline impliquant une grenade !
Par Christophe Menat se disant qu’un vrai RoboCop avec Stallone en mode super-héros aurait pu être génial.
Conclusion
Avec Le Samaritain, Sylvester Stallone reprend le même rôle qu’il joue depuis des années. Celui du vétéran ayant sa claque mais que la force des choses oblige à revenir sur le devant de la scène pour mettre des baffes bien senties dans des gueules l’ayant mérité. Le long-métrage de Julius Avery lorgne de près le RoboCop de Verhoeven sauf qu’il doit en faire un film tout public. Inutile de préciser que ça se viande méchamment la tronche sur le trottoir, surtout avec un gamin jouant moyennement bien en personnage principal. Heureusement, Stallone est investi dans le rôle et il y a des effets sympathiques, ce qui permet de ne pas trop regarder son téléphone. Bref, ça se mate, mais c’est pas obligé non plus. |
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5/10 |