Critique : The Last Of Us – Saison 1

On y est. Hier, la première saison (au passage, la deuxième est déjà confirmée) s’est achevée.

Je ne reviendrais pas sur certains points, comme les auteurs et j’en passe, déjà abordés dans ma critique du premier épisode (à retrouver ici). Juste qu’à l’heure du bilan, je voulais remonter mes deux grosses remarques négatives / inquiétudes du premier épisode pour en tirer une conclusion.

• « J’ai, par contre, eu un peu plus de mal avec l’Ellie de Bella Ramsey » : au fil des épisodes, Bella Ramsey s’est imposée en tant qu’Ellie. L’actrice a livré une performance mémorable tout au long de la saison, notamment sur l’épisode 8, Quand on est dans le besoin, où elle est phénoménale.
• « captivé, je ne sais pas si ce sera le cas pour les joueurs comme moi, connaissant déjà l’histoire » : bon, je précise que j’avais pas mal oublié du jeu, sauf la fin absolument traumatisante évidemment. Du coup, j’ai redécouvert pas mal de trucs et c’est passé crème. D’autant plus que la série ajoute des nombreux détails loin d’être anodins. J’ai en tête le début de l’épisode 2, Infecté, et celui de l’épisode 9, Cherchez la lumière. Tiens, vu que je parle de l’épisode 9, son début est un exemple magistral de comment nous faire comprendre et surtout épouser les actes de Joel tout apportant au background.

Il y a désormais le jeu et la série

Bref, je m’attendais à apprécier l’adaptation de The Last of Us, mais certainement pas à ce point. Cet amour a commencé à exploser avec l’épisode 3, Longtemps…. C’est la première fois que j’ai été pris au dépourvu par le show. Le plus drôle, c’est de commencer en mode « oh non, une histoire en dehors de la trame principale » puis se prendre au jeu avant de finir sur les rotules. Il est mon épisode préféré de la saison et un de mes épisodes préférés toute série confondue. Le reste n’est pas en reste avec beaucoup de passages forts et beaucoup de larmes, je crois bien que c’est la série où j’ai le plus chialé avec Six Feet Under. Je n’en reviens pas, d’ailleurs.

Au niveau de l’action, on pourrait regretter que la série ne soit pas aussi portée sur les combats que le jeu, mais ça a le mérite d’humaniser son duo, là où le jeu souffre du syndrome « décalage entre la trame et le gameplay ». C’est simple, dans le jeu, Ellie et Joel sont des machines à tuer, du coup, leurs états d’âme deviennent difficilement compréhensibles. Dans la série, les meurtres se comptent des doigts de la main et sont à chaque fois impactant. Ça n’empêche pas non plus d’avoir une super scène d’action sur l’épisode 5, Endurer et survivre.

Pour couronner le tout, là où la série de Neil Druckmann et Craig Mazin est encore une fois intelligente, c’est dans sa réutilisation des acteurs du jeu (mention spéciale pour celle du début de l’épisode 3 en mode The Boys). Jusqu’au bout, on démontre clairement l’amour et le respect du jeu.