Critique : Hawkeye – Épisode 4 « On fait équipe, non ? »

Après l’explosion orgasmique de l’épisode précédent, naturellement, la série Hawkeye baisse le rythme pour mettre en place le contexte avant le rush des deux derniers épisodes. Mais ce n’est pas pour autant que l’épisode en devient anecdotique. Bref, ça veut dire qu’on prépare ses bagages avant les vacances, parce que si on s’y prend à la dernière minute, on va oublier plein de trucs.

Hommage à Nat

Tout d’abord ce qui m’a marqué, c’est à quel point la série rend hommage à Natasha Romanoff. Si on n’avait pas pu faire son deuil dans Avengers : Endgame (priorité à Tony Stark), ni dans Black Widow (2021) à cause d’une Valentina Allegra de Fontaine venue pour casser l’ambiance, on peut désormais le faire avec Hawkeye.

En passant, y a pas à péter, Jeremy Renner est un putain d’acteur. À chaque fois que l’émotion doit s’installer sur un plan, le mec répond présent. Sa discussion avec Kate est superbe. J’ai aussi adoré la séquence où Clint Barton revit la mort de sa meilleure amie avec sa « protégée » via un déjà-vu. Toute la détresse et le traumatisme dans son regard (je vous ai dit que Renner est un acteur génial ?).

On fait enfin le lien avec la scène post-générique du film Black Widow via cet invité mystère. Pour l’anecdote, au début, j’étais largué. Pour vous dire à quel point, j’étais largué. Je me disais « oh la vache, Marvel Studios a transformé le personnage d’Echo en jumelles » vu qu’Hawkeye disait qu’il combattait Maya alors que je voyais Kate l’affronter. Puis quand j’ai vu le costume. J’ai compris. Proche des comics. Avec ce petit air de Sam Fisher. Quand elle utilise les fameux dards de veuve, c’est la classe. Surtout avec la couleur des Sith.

L’ombre du Caïd

Bon, on ne va pas dire que la surprise soit grande vu qu’on se doutait que Yelena Belova allait débarquer. Néanmoins, ce que je trouve intéressant, c’est le timing et la signification derrière. Les éléments sont subtils, mais suffisamment clairs pour recomposer le puzzle.

On part de la mère de Kate avec une frayeur qu’elle tente rapidement de dissimuler en apercevant l’Avenger « Archer » puis un appel téléphonique : « C’est Eleanor. Pouvez-vous me rappeler ? C’est urgent. ». Puis d’une discussion entre Clint et Kazi : « Tu sais ce que veut le boss de Maya. Ce qu’il a fait pour l’obtenir. […] Que toute cette agitation lui déplaît. ». Entre-temps, on peut très bien imaginer que la scène post-générique du film dédié à Scarlett Johansson a eu lieu. Que Valentina a été voir Yelena pour lui demander d’assassiner Hawkeye sous couvert de mensonges suite à l’appel d’Eleanor. Boum, on arrive à notre final.

Tout cela respire le Caïd. Tapi dans l’ombre. Qui n’aime pas qu’on mette la lumière sur ses activités criminelles (du coup, je me demande si Jack Duquesne et Eleanor Bishop se sont rencontrés au boulot ?). Qui a le bras long, donc les contacts nécessaires pour engager des assassins de haut niveau. De plus, la semaine prochaine, on est le 15 décembre. Soit, le jour de la sortie de Spider-Man : No Way Home. Serait-il possible que le même jour, on voit débarquer Daredevil et son ennemi juré dans le MCU ?

La seule déception avec l’arrivée de Yelena, c’est que le combat est trop brouillon pour réellement m’exciter malgré la bonne idée de faire un deux contre un contre un. Néanmoins, j’en retiens l’amusante cascade où Kate se retrouve coincée au milieu de la corde.

Marathon de films de Noël

L’humour est encore une fois une grosse réussite dans cette série. Entre Clint mettant des surgelés sur ses blessures, Pizza Dog se jetant sur les apéritifs et Kate retrouvant les fans de jeux de rôle grandeur nature. Sans oublier les amusants petits détails soulignant le côté naturel de la série. Comme quand Hawkeye enlève son appareil auditif avant de dormir ou quand il veut récupérer le sac des flèches, la policière est réticente à lui prêter son sac, car c’est un cadeau de sa femme. C’est typiquement le genre de situations arrivant dans la vie de tous les jours, mais jamais dans un film de super-héros. C’est anecdotique, mais je trouve ça rafraîchissant en plus d’être drôle.

On mentionnera également l’excellent passage marathon de films de Noël. Le coup de Kate utilisant un marqueur non-effaçable et tentant de le dissimuler avec un sapin, c’est con, mais ça m’a fait rire. En même temps, je suis con donc c’est normal que je rigole. Bref (dédicace à Kyan Khojandi), l’alchimie entre Kate et Clint fait toujours autant de ravage. Je souris en repensant à la scène où Kate tente de se justifier auprès de sa mère avec Clint la contredisant à chaque réplique. Sans oublier, cette phase d’entraînement m’ayant rappelé celle d’Ant-Man (2015) avec le passage dans le trou dans la serrure dans la porte (pour l’anecdote, j’ai découvert cette scène avec le Blu-Ray car j’étais sorti pisser à ce moment-là au cinéma). Niveau surdité, on continue dans la crédibilité avec cette alarme lumineuse.