Les chroniques de Coolson : Fantômes contre fantômes (1996)

On peut être un génie, ou du moins pétri de talent, sans malheureusement jamais accéder au statut qui nous est dû. Quel que soit notre domaine, malheureusement, faire mouche n’est pas facile. Et pour certains, un jour, l’univers se dit : « Allez OK, lui, il est chaud, on va te me le mettre au sommet, il pourra tous nous doucher. ». Mais, quand on est pétri de talent, on l’est déjà avant d’être reconnu par ses pairs et le grand public. C’est le cas du film qui nous intéresse aujourd’hui, une petite merveille, pas le plus connu de son réalisateur, mais qui prouve que le talent était déjà là. Alors, on prend sa table d’Ouija, son pendule et on suit la lumière blanche, cette semaine.

C’est Fantômes contre fantômes.

Bis qualitat

Fantômes contre fantômes est un film américano-néo-zélandais, sorti le 19 juillet 1996 aux États-Unis, le 26 décembre de la même année en Nouvelle-Zélande et le 29 janvier 1997 au pays de Dick Rivers. Pour faire simple, l’histoire nous raconte comment Marty McFly devient médium après le décès de son épouse et décide de monter une arnaque avec des copains fantômes pour escroquer d’honnêtes gens, mais se retrouve à combattre un tueur en série, lui aussi fantôme, qui aime se prendre pour la faucheuse.

Frank Bannister, le médium, est incarné par l’immense (par le talent) Michael J. Fox (à qui ont va s’empresser de souhaiter un merveilleux 60ème anniversaire), qui prouve qu’il était capable de faire autre chose que Retour vers le Futur et surtout de le faire bien. J’en ai déjà parlé ICI, donc je fais l’impasse. En revanche, on retrouve 2 – 3 acteurs sympatoches, bisseux pour la plupart. Ça veut dire que ce ne sont pas des têtes d’affiche, ni des habitués des blockbusters, mais plutôt des productions dites « Bis », souvent un peu fauchés, mais rien de péjoratif, certains de ces films sont parfois bien meilleur que la moyenne et profite allègrement de leur non-sortie au cinéma.

Notamment Jake Busey, le fils de son père, Gary, qui a, je vous le rappelle, une bonne trogne de taré (mon dieu, ces dents !), mais que j’aime tout autant que son fils, tant sa carrière est riche. Jake, donc, que l’on a vu dans une quantité ahurissante de bons films (Twister, Contact, Starship Troopers, la génialissime mais méconnue série Shasta et le très très très improbable Tomcats qui est une perle de film de potes, à mater en soirée). Toujours en second voir troisième rôle, certes, mais quand on est toujours là, ça prouve bien qu’il y a un truc !

John Astin, également, le Gomez original de la série La Famille Addams, ou bien encore Jeffrey Combs, qui incarne une nouvelle fois un personnage auquel on ne confierait pas ses gosses, sauf si on les hait et là, oui, on pourrait les lui confier, comme dans Re-Animator ou bien encore Fortress.

Fort Avengers Boyard

Le film est mis en scène, et c’est là, l’essence de mon prologue, par le grand Peter Jackson et bien entendu scénarisé par sa femme Fran Walsh, comme un certain film avec des hobbits, des elfes et des arbres qui marchent. Comme Fort Boyard, mais avec le budget d’Avengers, voyez le délire ? Le petit monsieur a commencé par Braindead, classique du cinéma d’horreur indépendant, avant d’accéder à une notoriété méritée, tant tout le monde lui avait annoncé un crash assuré en tentant d’adapter Le Seigneur Des Anneaux et, force est de constater, que le challenge est relevé HAUT LA MAIN !

Dernièrement, il se concentre plus sur la production, avec Tintin et le secret de la licorne que j’ai personnellement beaucoup aimé alors que je ne suis pas fan de Tintin, loin de là ou bien encore Mortal Engines. N’oublions pas qu’il nous a aussi permis de découvrir Neill Blomkamp, réal de District 9, Chappie ou encore Elysium, qui travaille de longue date avec Steven Spielberg et Peter Jackson sur une adaptation de Halo. PUTAIN que j’aimerais voir ça !! Jetez un œil aux ébauches visuelles de son Alien 5, vous allez encore plus chialer en voyant Alien Covenant !

Alors, c’est valable ?

Oh oui ! Le film accuse un peu le poids des années, bien que franchement, pour l’époque, on sentait déjà que Weta Digital allait nous faire chialer nos races 5 ans après vu la qualité visuelle.

L’histoire est parfaitement racontée, jonglant aisément entre l’horreur, la comédie et le thriller. Comme à son habitude Michael J. Fox fait le boulot, il est toujours juste, je crois que je n’ai jamais vu ce gars mal faire ce qu’il a à faire.

Quand on engage Danny Elfman, dont je ne cache pas mon intérêt pour son travail, qui est, une nouvelle fois au rendez-vous, c’est qu’on a des ambitions. Le choix intelligent d’utiliser Don’t Fear The Reaper de Blue Oyster Cult est à souligner, tant la chanson semble avoir été écrite pour ce film. (fun fact, la chanson s’est déclenchée dans mon casque en écrivant cette phrase, j’aime quand l’univers me fait frissonner comme ça, merci les fantômes ^^).

Si vous ne l’avez pas vu, foncez, c’est une vraie pépite de vidéo club. Pour les plus jeunes, les vidéos clubs regorgeaient de films à voir à tout prix et certains ont même forgés leur légende uniquement via les vidéos clubs, après s’être joyeusement vautrés au ciné. Si vous l’avez déjà vu, bah, revoyez le !

Bisous.

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