Critique : The Crown (2016 – 2023)

The Crown… Pour moi, c’est le joyau de Netflix, même si techniquement, il s’agit d’une série produite par Sony. Quoiqu’il en soit, elle représente l’idéal. Ce vers quoi toutes les séries devraient s’orienter. La perfection, du premier épisode au dernier. Avec un début, un milieu et une fin. Sans remplissage.

Je ne vais pas revenir sur les points déjà abordés dans mes critiques de la saison 1 et la saison 4, à savoir l’excellence de la réalisation et du jeu des acteurs. Oui, « excellence » est le mot-clé. En effet, c’est un constat immuable au fil des saisons. Ou même livrer une critique de la saison 6. À la place, je vais plutôt prendre du recul sur la série entière et souligner à quel point elle aura réussi à couvrir une période aussi dense en six saisons.

Si elle s’intéresse à la monarchie, il convient tout de même de rappeler qu’on est ici devant une œuvre de fiction. D’autant plus notable que la Couronne aime préserver ses mystères, donc difficile de livrer un biopic totalement fidèle. Quoiqu’il en soit, on en a les grandes lignes, mais surtout, et c’est le plus important, des histoires absolument passionnantes.

Loin de s’arrêter à la Reine Élisabeth II, The Crown s’intéresse à son entourage, qu’il soit familial (le mari, la sœur, le fils, le petit-fils …) ou politique (de Churchill à Blair en passant par Thatcher), et au fameux Système permettant à la monarchie du Royaume-Uni de ne pas s’effondrer. Mention spéciale au fabuleux monologue final prononcé par Jonathan Pryce.

Sleep, Dearie Sleep

En terminant sur Sleep, Dearie Sleep, The Crown a pris le temps de revenir sur le chemin parcouru et c’est à ce moment-là que je me suis rendu compte qu’il était incroyablement dense.

Après tout, nous avons suivi une très grande partie de la souveraineté de la Reine Élisabeth II, même s’il s’agit du deuxième des monarques de l’ère moderne ayant eu le règne le plus long d’Europe (70 ans, 7 mois et 2 jours), derrière le roi de France Louis XIV (72 ans, 3 mois et 18 jours). Un règne ayant commencé le 6 février… 1952. Donc, non seulement, on suit l’évolution de la monarchie, mais également celle de la société.

Pour permettre de couvrir une période aussi dense, The Crown aura connu un changement de casting total toutes les deux saisons correspondant à un bond dans le temps. S’il m’a toujours fallu un petit moment pour m’habituer aux changements, surtout la dernière saison où les acteurs collent moins à leurs personnages physiquement. Par exemple, à mon goût, Dominic West est trop beau gosse pour incarner le prince Charles. Une fois, le changement assimilé, on est devant des acteurs livrant des performances phénoménales.

Arrivé à ce point de la critique, je ne sais pas trop quoi rajouter. En effet, pour moi, The Crown est une série qu’il faut absolument avoir vue. Une série à savourer.