Critique : The Silent House (La Casa Muda)

Critique de The Silent House de Gustavo Hernandez (il a joué le rôle d’un détenu qui hurle dans le quatrième Indiana Jones) avec Florence Colucci, Gustavo Alonso et Abel Tripaldi.

Genre : Épouvante-horreur
Date de sortie : 16 mars 2011
Durée : 1h28

Le film commence en suivant Laura et son père qui viennent dans une maison abandonnée pour la retaper. Des bruits mystérieux apparaissent. Inquiète Laura envoie son père inspecter…

Ne dors pas, ne dors pas

Déjà, le petit résumé de deux lignes que je viens de vous faire dure 25 minutes dans le film. Imaginez un peu la lutte contre le sommeil que vous subirez. Sans parler de cette petit musique casse-couilles qui vient titiller le spectateur qui réfléchit fortement à quitter la salle (j’en ai compté que 2, c’est déjà ça).

Une fois le père parti, le film commence enfin. L’héroïne reste seule, on continue toujours à s’emmerder et on étudie un peu la réalisation. Qu’est-ce que c’est mauvais tout de même. L’actrice ne fait que chialer et montrer le décor en étudiant la pièce où elle est pendant plus de trois minutes par pièce et on est dans une grande baraque. Je m’écriais mentalement : « Mais putain, y a personne dans la pièce avec toi, c’est bon passe à autre chose ! » mais non elle continue à scruter, scruter.

Donc on attend qu’il se passe quelque chose. Je me suis bien marré en observant le jeu de lumières où certaines lumières n’ont pas lieu d’être mais sont posés pour permettre aux spectateurs d’observer ce qu’il se passe. Encore si c’était subtil mais là c’est flagrant comme une mouche en plein milieu d’un pif.

Puis la peur vous saisit

Puis le film commence à prendre de l’ampleur. Une ambiance terrifiante s’installe à l’aide d’un jeu de bruit particulièrement réussi (le film n’utilise pas du Dolby Digital pour rien). La peur vous saisira et permettra même le luxe de vous faire sursauter plusieurs fois. On atteint même un pic peu avant l’heure puis tout s’effondre tel un bâtiment construit sur des fondations branlantes.

Avant de vous lâcher avec un final posant doté moult incohérences

Le final est un des plus ridicules que je n’ai jamais vu. L’incohérence est maitresse de ce film. Il devient même difficile de ne pas pouffer de rire devant tant de ridicule.Spoiler

Parlons de la fille qui doit peser 40 kilos toutes mouillés portant un mec faisant 30 cm de plus avec la force de ses deux bras : on y croit ! Oui, oui, on y croit.

De plus certains effets sont tellement prévisibles qu’il en devient difficile d’être surpris.

Notons tout de même un bel effort pour nous faire croire à un unique plan-séquence (filmé non stop). C’est particulièrement réussi, c’est une bonne idée en soi sauf que le problème inhérent ressort : le rythme devient trop chiant pour réussir à nous captiver de bout en bout (Rec avait réussi à éviter le problème). C’est bien pour ça qu’on ne fait pas les films de cette manière.

Un potentiel gâché par un début soporifique et un final abracadabrantesque. Résultat, on flippe pendant 15 minutes mais est-ce que ça justifie de se faire chier pendant 40 minutes et d’être halluciné devant la bêtise pendant 25 minutes du final.

Sa scène culte : les 15 minutes de flippe.

Note : 4/10

PS : Restez jusqu’au bout du générique, il y a encore un truc après. Là, comme pour achever de nous faire comprendre la fin (comme si ça ne suffisait pas) et démystifier pas mal de choses. Vraiment dommage ! Si vous voulez garder un certains mystères (ou si vous n’en pouvez plus), faites comme la moitié des spectateurs de ma salle, barrez-vous.

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