Un bond (dans le temps) à la hauteur
Fiche
Titre | La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume | Titre VO | Kingdom of the Planet of the Apes |
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Réalisateur | Wes Ball | Scénariste | Josh Friedman |
Acteurs | Owen Teague, Freya Allan, Kevin Durand, Peter Macon, William H. Macy | ||
Date de sortie | 08 / 05 / 2024 | Durée | 2h 25 |
Genre | Action, Aventure, Science-fiction | Budget | 120 000 000 $ |
Un jeune singe entreprend un voyage qui l’amène à remettre en question tout ce qu’on lui a appris sur le passé et à prendre des décisions qui détermineront son avenir.
Critique
La Planète des Singes est une saga cinématographique qui dure depuis 1968, soit cinq ans après la sortie du roman écrit par le Français Pierre Boulle. Le premier film, réalisé par Franklin Schaffner, est sorti en 1968 et a marqué les foules avec sa fin glaçante où Charlton Heston maudit l’humanité. Ce premier film a connu quatre suites entre 1970 et 1973 avant de s’arrêter.
En 2001, Tim Burton a tenté de faire revivre la franchise, mais sans succès (malgré un bon score au box-office, les retours critique et publique ont été tièdes). En 2011, rebelote avec La Planète des Singes : Les Origines, sauf que le film de Rupert Wyatt est une grosse réussite à la fois au niveau du box-office et de l’accueil. Il a permis la formation d’une trilogie autour de César avec deux suites, La Planète des Singes : L’Affrontement (2014) et La Planète des Singes : Suprématie (2017). Dommage que cette trilogie n’ait pas conservé le même forme de titre des anciens, ça aurait donné : L’Ascension de la Planète des Singes, L’Aube de la Planète des Singes et La Guerre de la Planète des Singes.
Le Labyrinthe de La Planète des Singes
Nous sommes maintenant en 2024, et voilà l’arrivée d’un nouveau La Planète des Singes. Malheureusement, on garde le même style de titre avec un La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume au lieu de Le Royaume de la Planète des Singes. Néanmoins, la bonne nouvelle est qu’il n’est pas question de rebooter la saga. Nous sommes sur une suite se déroulant plusieurs générations après celle de César (on parle de 300 ans). Une excellente idée permettant au long-métrage de Wes Ball (non, ce n’est pas un nouveau sport), sorti de la franchise Le Labyrinthe, d’explorer de nouvelles pistes.
J’avoue que lorsque j’ai vu le nom de Wes Ball associé à la franchise, j’étais un peu inquiet, surtout qu’il prend la relève du solide Matt Reeves. D’autant plus que sa trilogie Le Labyrinthe ne m’avait pas passionné. Si j’avais trouvé le premier sympathique, le deuxième opus m’a fait lâcher l’affaire. Je n’étais pas rassuré non plus par la présence du scénariste Josh Friedman.
Malgré tout, les deux font plus que le job. Le premier arrive à déployer une belle réalisation mettant en valeur de beaux paysages et des scènes d’action réussies, sans oublier des séquences émouvantes. Pour le coup, il m’a agréablement surpris.
La Voie de la Planète des Singes
À noter également les images de synthèse impeccables. J’ai appris après avoir vu le film que 30 à 40 minutes de La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume sont entièrement en images de synthèse. Eh bien, je n’ai pas vu la supercherie. À noter également une intégration impeccable des humains parmi les singes. Pour l’anecdote, ce Royaume a bénéficié des travaux effectués pour Avatar : La Voie de l’eau (2022) – notamment les poils mouillés, ce qui explique son budget assez bas par rapport à ce qui est présenté à l’écran.
Au niveau de l’histoire, j’ai adoré cette idée d’utiliser César comme une sorte de Moïse des Singes. Surtout la manière dont l’héritage se perpétue à travers les temps avec ses déformations ou utilisé comme outil pour manipuler les masses. Quant au nouveau héros, je l’ai trouvé assez attachant et son aventure, même si trop classique à mon goût, m’a captivé du début à la fin.
Par contre, j’ai été moins convaincu par la partie humaine avec Freya Allan (je n’ai pas réussi à voir où je l’avais déjà vue avant de me rendre compte, via IMDb, que c’est la Ciri de la série The Witcher). S’il y a au départ d’excellentes idées, le rebondissement amenant la deuxième partie dirige cette nouvelle itération de La Planète des Singes vers des chemins qui ne me semblent pas très intéressants. Ça aurait été bien de prendre plus de risques et de délaisser les humains le temps de quelques films pour se focaliser entièrement sur les singes.
Par Christophe Menat se demandant si le « What a wonderful day ! » de Proximus César est une référence au « What a lovely day ! » de Mad Max : Fury Road.
Conclusion
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume se sert de bonnes idées, comme éviter le reboot pour faire une suite aux aventures de César plusieurs générations après, afin de livrer une aventure, même si classique, captivante aux effets spéciaux réussis. J’ai juste eu une réserve concernant l’intrigue humaine. |
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7/10 |