Salut les p’tits loulous, cette semaine, j’ai décidé de parler d’un film génial qui est, je pense, injustement méconnu et qui mérite d’être réhabilité et remis sur l’étagère du salon.
Malheureusement, certains acteurs sont cantonnés à un genre et ont beaucoup de mal à s’en détacher. Même si les capacités sont là, pas moyen d’y arriver. En France, on appelle ça “faire son Tchao Pantin”, lorsque Coluche décide de tourner dans un film sombre et dramatique, à mille lieues de ce qu’on a l’habitude de le voir faire.
Cela rapportera 5 César. GG
Il est souvent difficile d’être un acteur complet, qui brille aussi bien dans le drame que la comédie.
Le film qui nous intéresse aujourd’hui est de ceux-là, de ceux qui essaient de faire sortir sa star de sa zone de confort.
Alors, on prend sa ceinture d’outil, son démodulateur et son micro de karaoké.
Cette semaine, c’est Disjoncté.
Ce qui m’intéresse, c’est de connaître dans le moindre détail la splendide complexité de ta personne.
Disjoncté est un film américain sorti le 14 juin 1996 au US et le 13 novembre de la même année au pays de Richard Anconina.
Le film nous narre le quotidien sans histoire de Chip Douglas, un gentil installateur de câble (la télé du futur de 1996).
Steven Kovacs, fraîchement séparé de sa compagne, fait alors appel à ses services afin d’accéder au monde merveilleux des 70 chaînes par satellite (oui, dans les films des années 90, le câble permettait d’obtenir les chaînes satellite).
Le courant passe alors entre les deux gaziers et Chip propose, en échange d’un peu de temps entre potes, de lui offrir l’accès à toutes les chaînes.
Malheureusement, il se révélera dangereusement collant avec Steven.
Chips Douglas est interprété par Jim Carrey qui, comme indiqué en préambule, s’essaie à autre chose que la comédie loufoque. Et pour moi, bien qu’il l’ait prouvé maintes et maintes fois par la suite, il se montre tout autant touchant que terrifiant en ami un peu trop entreprenant.
Matthew Broderick joue bien, on le sait, j’ai déjà dit tout le bien que je pensais de lui sur une précédente chronique de Wargames dans laquelle j’explique tout le bien que je pense de lui dans la chronique sur La Folle Journée de Ferris Bueller.
On retrouve également Jack Black (l’immense Jack Black), Owen Wilson, Eric Roberts (le frère de Julia) ou encore Bob Odenkirk qui deviendra par la suite le génial Saul Goodman. Une bien belle brochette de comédiens pour un excellent film.
Tu m’as donné un bien quasiment irremplaçable, tu m’as donné ton amitié.
Le film est mis en scène par Ben Stiller qui, pourtant habitué à jouer des rôles de loser magnifique ou de crétin (pitié, dites moi que vous avez vu l’OVNI Zoolander ou encore Mystery Men, des chefs d’œuvre d’absurdités) se révèle être un réalisateur beaucoup plus nuancé et dramatique avec des films comme Génération 90 ou encore La Vie Rêvée de Walter Mitty.
Bon, son plus gros succès, c’est Tonnerre sous les Tropiques, une petite merveille bieeeeeeeeeeeeen débile.
J’adore ce mec, mais je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde.
Et rappelons qu’il est producteur de Burning Love. Donc, sans lui, on aurait jamais eu La Flamme ou Le Flambeau, ni MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARC !
Alors, c’est valable ?
J’ai pas l’impression d’avoir déjà rencontré quelqu’un qui partage mon enthousiasme sur ce film.
Je pense que c’est le point zéro de la vraie carrière de Jim Carrey. J’adore beaucoup de ses films, et particulièrement quand il fait du Jim Carrey. Ses différentes collaborations avec les frères Farrelly sont, selon moi, au même niveau de génie humoristique que peuvent être ce qu’était Chaplin, Laurel et Hardy ou encore les Marx Brothers en leurs temps.
Il a par la suite su prouver son vrai talent d’acteur, avec des films comme Eternal Sunshine of the Spotless Mind, The Truman Show, I Love You Philip Morris et la liste est encore longue.
Alors, ensemble, ramenons ce film où il doit être, c’est-à-dire soigneusement rangés dans l’étagère, entre The Mask et Man on the Moon.
Bisous.