Les chroniques de Coolson : La Folle Journée de Ferris Bueller (1986)

Et voilà, les fêtes, c’est terminé. Enfin presque, aujourd’hui, on fête la nouvelle année. Mais Noël, le seul moment bien des fêtes de fin d’année, c’est terminé. On a remballé le sapin, remisé les décos au placard et fait une clé de bras à Mariah Carey, c’est bon, merci m’dame, à l’année prochaine. Et comme après la pluie vient le beau temps, après l’hiver vient le printemps, après l’enfance vient l’adolescence. Quelle belle période que l’adolescence. Pas de factures, pas de responsabilités, et, comme dirait Jack Slater de Last Action Hero, « Tous ces délices qui donnent à la vie toute sa saveur : l’acné, l’éjaculation précoce, le rasage et ton premier divorce. ». Mais dans les années 80, les ados, ils avaient un intense swag, pas de soucis de peau et surtout, ils étaient terriblement bien écrits !

Alors, on prend ses lunettes de soleil, sa bagnole et on va sécher les cours.

Aujourd’hui, c’est La Folle Journée de Ferris Bueller.

La vie bouge bien trop vite. Si tu t’arrêtes pas de temps en temps, elle peut te filer entre les doigts.

La Folle Journée de Ferris Bueller est un film américain sorti le 11 juin 1986 aux Etats-Unis et le 17 décembre de la même année au pays des Bogdanoff.

Le film retrace SPOILER ALERT la folle journée de Ferris Bueller (j’aime quand les titres sont raccord, ça régale le toqué qui vit en moi), un adolescent au top, un chouia agaçant, qui décide, un beau matin de printemps, de prendre son meilleur pote, Cameron et sa zouz, Sloane sous le bras, histoire de se prendre une journée off. Et heureusement pour nous, humble spectateur, il va passer une journée de fifou, à laquelle nous assisterons avec émotions.

Ferris Bueller est incarné par Matthew Broderick. On va être clair : j’adore Matthew Broderick, je trouve que c’est un acteur sous-coté qui mérite de revenir au plus vite sur le devant de la scène. Il souffre selon moi, un peu à l’instar d’un Michael J. Fox par exemple, du fait d’avoir, encore aujourd’hui à 59 ans, un éternel visage d’ado. Mais ça n’enlève rien à ses qualités d’acteur. Que ce soit l’excellent Wargames (sur lequel on reviendra prochainement), Project XGlory, Disjoncté, Inspecteur Gadget (non, je déconne), sa carrière est oufissime. Et en plus, Simba, C’EST LUI. Vince Gilligan, le créateur de Breaking Bad, a pensé le rôle de Walter White pour lui et j’ai toujours été curieux de savoir ce que le personnage aurait pu donner incarné par lui.

Cameron est interprété par Alan Ruck. Il fait partie de cette liste d’acteurs dont on ne connaît pas le nom, mais sa trogne, on l’a vu 100 fois. Si je ne peux vous conseiller qu’une seule chose à voir avec lui, regardez Spin City, une série qui devrait être rediffusée en boucle sur l’intégralité des chaînes du PAF, tant elle est drôle et bien écrite. Forcément, avec Bill Lawrence le créateur de Scrubs aux commandes, on part gagnant.

Sloane, la copine de Ferris, est quant à elle incarnée par Mia Sara. Une carrière honnête, on l’a vu dans quelques films et séries. Le plus cocasse, c’est qu’elle joue dans Timecop, avec JCVD. J’adore ce film, c’est selon moi un des meilleurs Jean-Claude. Le plus drôle, c’est qu’elle a obtenu un prix pour ce rôle. Un prix. Pour un film avec Jean-Claude. Ils ont dû se la mordre en lui donnant celui-là.

Fun Fact : Charlie Sheen apparaît au détour d’une scène et joue le rôle d’une jeune junkie. Il est resté éveillé pendant plus de 48 h pour avoir l’air fracasse dans le film. Vu l’état dans lequel il est aujourd’hui, c’est presque prémonitoire.

Ils ont marché !

Le film est mis en scène par John Hugues. J’en ai déjà parlé brièvement sur une précédente chronique de Maman, j’ai raté l’avion. On est là sur une légende des années 80-90. Que ce soit au scénario, à la production ou à la réalisation, il a marqué au fer rouge cette période. On parle là de films générationnels, qui traverseront à coup sûr les épreuves du temps, vu que son travail est encore aujourd’hui étudié. On voit encore aujourd’hui des clins d’œil à bon nombre de ses films dans des productions récentes.

La scène post-générique de Deadpool est une reproduction de la scène post-générique de Ferris Bueller.

Le film est diffusé dans Spider-Man : Homecoming pendant une scène qui reproduit un passage de Ferris Bueller.
Dans Ready Player One, de Steven Spielberg, c’est un signe de reconnaissance d’être calé sur le travail de John Hugues.

Alors, c’est valable ?

Je pourrais continuer à parler de La Folle Journée de Ferris Bueller et de John Hugues comme ça pendant des heures, tant j’adore ce film et ce réalisateur. Son talent pour diriger les acteurs, dépeindre le passage à l’âge adulte est incroyable. Je vous ai parlé rapidement de Breakfast Club au cours d’une précédente chronique. Ce film, pas forcément extrêmement reconnu en France, ou en tout cas pas à sa juste valeur, est selon moi, un cas d’école à montrer dans les collèges et lycées. C’est ce genre de film qui, lorsque le générique commence, vous restez là, en ayant ce sentiment que vous venez de vivre un vrai grand moment de cinéma. La scène de fin vous transperce, grâce à l’addition de la narration, de la mise en scène et du titre Dont You Forget About Me de Simple Minds.

Ferris Bueller est de cette trempe. Matthew Broderick, comme bien souvent, est en état de grâce, John Hugues lui emboîte le pas, la musique est au diapason.

La Folle Journée de Ferris Bueller est un excellent film. Il est entré, en 2014, au National film registry pour conservation. Son personnage principal a été élu 15e meilleur personnage de film de l’histoire. Je ne peux que vous conseiller de le regarder au plus vite, il rentre et sort des différents catalogues SVOD tous les quatre matins.
Et au passage, je vous souhaite une bonne année 2022, pas sous les meilleurs auspices il est vrai, mais promis, avec Marvelll, on ne vous lâche pas.

Bisous.

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