Netflix mise sur le duo Omar Sy et Louis Leterrier
Fiche
Titre | Loin du périph | Titre VO | – |
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Réalisateur | Louis Leterrier | Scénariste | Stéphane Kazandjian |
Acteurs | Omar Sy, Laurent Lafitte, Izïa Higelin | ||
Date de sortie | 06 / 05 / 2022 (Netflix) | Durée | 2h 01 |
Genre | Action, Comédie, Policier | Budget | 17 000 000 € |
Dix ans après leur première rencontre, deux flics que tout oppose se retrouvent à contrecœur pour enquêter sur un meurtre dans une petite ville pas si tranquille que ça. |
Critique
C’est avec surprise que j’ai découvert sur Netflix l’existence de la suite du buddy movie De l’autre côté du périph sorti en 2012. Vu le nom et le duo en tête d’affiche, je n’avais aucun doute sur le fait que c’était une suite. Par contre, je me disais que c’était bizarre quand même de n’avoir vu aucune affiche dans le métro, ces dernières années, promouvant cette suite au cinéma.
D’un voleur vers un gang de voleurs
C’est en fouillant un peu que j’ai eu la confirmation que c’est bien une exclu de Netflix. En temps normal, j’aurais zappé. Mais bon, Omar Sy, je l’aime bien. En plus, il reforme le duo de Lupin avec le réalisateur Louis Leterrier.
Ce dernier semble être à l’aise du côté du service de streaming pas content de perdre des abonnés, vu qu’en plus du reboot moderne d’Arsène Lupin, il a aussi réalisé la série Dark Crystal : Le Temps de la résistance. Toujours du côté de l’actu, le bonhomme a pris le relais de Justin Lin pour Fast & Furious 10 après que ce dernier ait quitté le projet en plein tournage. Un cadeau empoisonné ? Car la dernière fois que Vin Diesel a collaboré avec un réalisateur français, ça n’a pas fait des étincelles (coucou Mathieu Kassovitz et son Babylon A.D.).
Mais je digresse, et pas qu’un. Revenons à notre périph. Même si Loin du périph. Personnellement, je n’ai pas de souvenirs du premier opus. Je ne me souviens même pas si j’ai aimé ou pas (et comme je l’ai pas noté sur IMDb, ben, je l’ai dans le baba). Ça doit donc probablement dire que j’ai apprécié sans plus. De toute façon, il semble ne pas être vraiment intéressant de s’en rappeler car cette suite tient très bien toute seule.
Un Louis ravi de jouer
En embauchant l’expérimenté Louis Leterrier qui a commencé avec Le Transporteur (2002) et enchaîné quelques blockbusters sympathiques comme Danny the Dog (2005), le MCU L’incroyable Hulk (2008) où Bruce Banner avait les traits d’Edward Norton, Le Choc des Titans (2010) ou encore Insaisissables (2013), Netflix s’assure d’avoir un montage rythmé.
Le bonhomme semble d’ailleurs beaucoup s’amuser car il fait quelques expérimentations en utilisant des drones pour une course-poursuite à la Mario Kart et le Volume, la fameuse technologie créée pour The Mandalorian. Pour le coup, ça n’a rien de mémorable et la comparaison fait mal quand on a regardé The King’s Man la veille. Néanmoins, ça a son efficacité. On ne se fait pas chier, quoi.
Buddy movie classique
Au niveau de l’histoire, on respecte scrupuleusement le cahier de charges du buddy movie avec un petit tacle politique pas très fin symbolisé par un méchant entre Trump et Zemmour. Le pire, c’est que le scénario a été écrit avant l’invasion du capitole et la candidature de Zemmour. Qui a dit visionnaire ?
Faut quand même pas pousser mémé dans les orties. À part ça, la première partie est plutôt fun avec pas mal d’humour, parfois hardcore. Au début, je n’avais pas compris l’interdit aux moins de 16 ans puis j’ai compris. À ce niveau, mention spéciale au gag de la touillette. J’ai bien aimé le personnage de Laurent Lafitte tout en dérision (j’ai souri à la demande de consentement avec la psy), permettant de contrebalancer avec le personnage un peu lourd d’Omar Sy. Toutefois, il y a une alchimie entre les deux et c’est le plus important.
Dommage donc que la deuxième partie perd beaucoup en rythme. Les blagues font moins mouche. Les scènes d’action sentent le déjà-vu. Le twist pas franchement utile. Malgré tout, ça fait le job, mais sans gloire.
Par Christophe Menat ayant un peu peur pour Louis sur Fast & Furious 10.
Conclusion
En signant Loin du périph, le réalisateur Louis Leterrier signe une comédie d’action dont certains blagues hardcores m’ont rappelé son précédent long-métrage, Grimsby : Agent trop spécial (2016). Pour résumer, on est sur un buddy movie où Omar fait du Sy et Laurent du Lafitte. Zéro surprise, mais un petit moment de détente avec quelques bonnes blagues (la touillette) et de l’action. |
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6/10 |