Fiche
Titre |
Welcome to the Punch
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Réalisateur | Eran Creevy |
Scénariste | Eran Creevy |
Acteurs | James McAvoy, Mark Strong, Andrea Riseborough, Johnny Harris, Daniel Mays, David Morrissey, Peter Mullan |
Titre original | – | Date de sortie | 1 août 2013 (DTV) |
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Pays | États-Unis, Royaume-Uni | Budget | 8 500 000 $ |
Genre | Action, Aventure, Policier, Thriller | Durée | 1h40 |
L’inspecteur Max Lewinsky est obnubilé par l’idée d’attraper voire d’abattre Jacob Sternwood, le « cerveau » d’un gang qui lui a échappé en le blessant au genou. L’ancien criminel Jacob Sternwood doit quitter sa retraite en Islande et revenir à Londres pour aider son fils impliqué dans une affaire de corruption qui a mal tourné. Un retour au pays qui donne une chance à l’inspecteur Max Lewinsky de se venger enfin de l’homme qui l’obsède depuis trois ans. Les protagonistes se retrouvent des deux côtés de la loi, chacun avec son propre code moral. D’abord l’un face à l’autre, ils sont happés dans une véritable conspiration. Au delà de leurs propres problèmes ils vont devoir collaborer pour survivre. |
Critique
Auteur/réalisateur de l’estimé (mais pas vu de la part de votre serviteur) Shifty, le british Eran Creevy livre un film punchy (le jeu de mot était facile) avec James McAvoy, Mark Strong et Andrea Riseborough, s’il vous plaît. Sorti en DTV en France mais pas discrètement (y a qu’à voir les très nombreuses affiches dans le métro parisien, autant qu’un film qui sort en salles), Welcome to the Punch méritait-il plus ? Oui et non.
Pour
D’un côté, difficile de ne pas succomber au casting vraiment impeccable surtout Andrea Riseborough à mille lieux des rôles qu’elle incarne dans Shadow Dancer et Oblivion, à savoir une femme froide. Charmante et chaleureuse, elle est l’argument féminin de Welcome to the Punch (en plus, d’être la seule fille du lot, les autres n’occupant que des rôles très secondaires). Le genre de femme dont on tombe facilement amoureux au cinéma. Voir quel sort lui réserve le scénariste fait froid au dos. On notera aussi la présence de Peter Mullan, magnifique dans Tyrannosaur et impeccable ici comme à son habitude, et David Morrissey, désormais mondialement connu comme étant le Gouverneur de Walking Dead.
James McAvoy et Mark Strong jouent deux ennemis jurés et sont très convaincants dans leur rôle. James étant même très sympathique dans son rôle de flic bouffé par ses doutes. Le réalisateur Eran Creevy profite de ces deux acteurs de très haut niveau pour balancer des scènes d’action pêchues (pour ne pas dire punchy) sous une caméra virevoltante. Certaines séquences sont même impressionnantes comme le générique d’ouverture qu’on croirait tout droit sorti d’un film SF ou cette fusillade au ralenti à huis clos. Seul bémol, le climax n’est pas à la hauteur et s’arrête trop brusquement pour nous faire jouir. En tout cas, on retiendra aussi de son long-métrage, la magnifique photographie et de nombreux plans mémorables.
Le réalisateur Eran Creevy profite de ces deux acteurs de très haut niveau pour balancer des scènes d’action pêchues sous une caméra virevoltante.
Contre
Welcome to the Punch a un point faible mais il est tellement gros qu’il finit par bouffer les ambitions du long-métrage : son scénario à peine digne d’un téléfilm. Tout est tellement téléguidé qu’on comprend pourquoi le film n’a pas eu un meilleur destin que les bacs vidéo en France. Les twists sont d’un prévisible, les méchants ont une gueule de méchants, les gentils une tronche de gentils même s’ils essaient de nous faire croire le contraire. Le film s’arrête sans que le véritable conspirateur de l’histoire ne soit inquiété.
C’est franchement dommage car cette histoire de deux ennemis jurés obligés de s’unir pour dénouer un complot aurait pu aboutir à tellement plus. Même s’il y a pas mal de différences, j’ai beaucoup pensé à Volte/Face. Sans que le réalisateur n’arrive à concrétiser ses ambitions et atteindre la cheville du long-métrage de John Woo.
Conclusion
Welcome to the Punch est un film sympathique porté par des bons acteurs et des scènes d’actions d’excellente facture. Il est seulement pénalisé par un scénario convenu. Attendons de voir si Eran Creevy arrive à confirmer avec un script à la hauteur de sa réalisation. |
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+ | – Le casting – L’action – La photographie |
– | – L’intrigue |
6/10 |