Critique : Monarch : Legacy of Monsters

La série qui ne savait pas quoi faire

Fiche

Titre	Monarch : Legacy of Monsters	Titre VO	–
Créateurs	Chris Black, Matt Fraction
Acteurs	Anna Sawai, Kiersey Clemons, Ren Watabe, Wyatt Russell, Kurt Russell, Mari Yamamoto, Anders Holm, John Goodman, Joe Tippett, Elisa Lasowski
Saison	1	Nombre d’épisodes	10
Date de sortie	12 / 01 / 2024	Durée	41 à 50 mn
Genre	Action, Aventure, Science-fiction	Chaîne	Apple TV+

Alors que San Francisco a été ravagé par l’affrontement entre Godzilla et les Titans, et que le monde a découvert l’existence concrète des monstres, la série suit l’histoire d’un frère et d’une sœur sur les traces de leur père qui découvriront les liens unissant leur famille à une organisation secrète nommée Monarch.

Critique

Content d’en être débarrassé. C’est le sentiment qui régnait dans mon cœur après avoir terminé le dernier épisode de Monarch : Legacy of Monsters.

Et je n’aurais jamais pensé avoir ce sentiment lorsque j’ai commencé la série.

Une série dans le MonsterVerse

Il faut dire que sur le papier, cela semblait prometteur. Une série dans le MonsterVerse composé jusqu’ici de quatre films : Godzilla (2014), Kong : Skull Island (2017), Godzilla 2 : Roi des monstres (2019) et Godzilla vs Kong (2021), en attendant Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire (2024). En tête d’affiche, un duo de rêve : Kurt Russell accompagné de son fils, Wyatt Russell. Sans oublier, la présence du scénariste de comics, Matt Fraction, à la création de la série.

Cela démarre pourtant mal avec une séquence sur Skull Island où les images de synthèse sont trop visibles. Au moins, on y voit des monstres, donc je ne vais pas bouder mon plaisir.

Par la suite, on découvre le montage particulier. En effet, Monarch : Legacy of Monsters suit simultanément deux époques. La première raconte les origines de l’organisation Monarch avec Wyatt Russell tandis que la seconde raconte comment le monde s’est relevé suite aux événements du premier film du MonsterVerse, Godzilla. Dans cette époque, Kurt Russell incarne le même personnage que Wyatt. Bref, vous l’avez compris, le père et le fils jouent le même personnage, mais à différentes étapes de sa vie. Pas de face à face, donc.

Mais pourquoi, Cate Randa ?

Au début, j’ai apprécié la découverte. Mais très vite, j’ai pris un personnage en grippe : Cate Randa, incarnée par Anna Sawai. Antipathique, bourrée de clichés, à l’ouest et inintéressante, elle m’a saoulée tout le long. Le problème, c’est que ce n’est pas un personnage secondaire, mais bien le principal. Faisant partie de l’intrigue à l’ère moderne, elle est rattachée à deux autres personnages tout aussi inintéressants, mais ayant le mérite de se faire oublier.

C’est d’autant plus rageant que le trio du passé est bien plus intéressant, surtout pour l’alchimie du duo Wyatt Russell et Mari Yamamoto (hein, où ça, ta moto ?). Je ne sais pas comment on peut écrire en même temps des personnages intéressants et inintéressants. De plus, l’intrigue du passé se concentre vraiment sur l’organisation Monarch (je suis venu voir la série pour ça, quand même). Celle du présent ressemble à un voyage autour du globe cumulant les événements ridicules et fait de l’entreprise Monarch une entreprise pitoyable.

En gros, ne garder que l’intrigue du passé aurait été bien plus intéressant.

Quant aux monstres, bon, on ne va pas se mentir, ils sont juste là pour nous faire coucou à chaque fin d’épisode afin de nous motiver à lancer le suivant. Mais ça fait toujours plaisir de voir Godzilla.

Par Christophe Menat qui n’aura aucun regret si la saison 2 ne se fait pas.

Conclusion

Sur papier, la série Monarch : Legacy of Monsters était prometteuse. Malheureusement, le résultat, même s’il fait illusion au début, est très moyen. La faute à des personnages inintéressants et une narration s’enlisant dans des sous-intrigues sans intérêt.