Critique : Loki – S1E1 « Un destin exceptionnel »

Quelle introduction. Pourtant, pour son grand retour après une mort remarquée dans Avengers: Infinity War et surtout une évasion encore plus remarquée dans Avengers: Endgame, on peut dire que le dieu de la malice était attendu au tournant.

Alors, c’est quoi ton excuse ?

À la barre, j’appelle le témoin monsieur Justification.

Le tribunal : Jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ?

Monsieur Justification : Oui, je le jure.

Après avoir visionné le procès, je peux affirmer que Marvel Studios, via le scénariste et showrunner venant tout droit de Rick et Morty, Michael Waldron, a réussi à répondre à LA question : qui des réalisateurs et des scénaristes avaient raison ? La balance a penché pour les seconds. Oui, Steve Rogers est bien revenu avec Peggy Carter dans la ligne temporelle principale. Ou comme ils disent : l’Éternel Flux Temporel.

En passant, j’adore la vidéo expliquant le fonctionnement du TVA (Tribunal des Variations Anachroniques) façon court-métrage diffusé dans la queue d’un parc d’attraction. On a même droit au look old school un peu ringard mais mignon. Surtout, elle a le mérite d’exposer les enjeux de la série Loki de façon on ne peut pas plus claire. Pourtant ces histoires de multivers ne sont jamais évidentes à appréhender. Bref, le bordel d’Avengers: Endgame est désormais rangé via la simple et limpide réplique : « Ce qu’ils ont fait était prévu. ».

On notera que le multivers est désormais une réalité, même si le TVA maîtrise l’Éternel Flux Temporel. Ok, la maîtrise n’est pas totale car il y a encore ce fameux Loki à arrêter, mais vu l’avenir du MCU, je sens bien que les choses ne vont pas très bien se passer. Mention spéciale à l’introduction du méchant Loki, badass comme il faut.

Look rétrofuturiste

Mon gros coup de cœur de l’épisode est clairement la découverte du TVA. J’adore le style rétrofuturiste. Ça m’a rappelé le jeu vidéo BioShock, sublimé par cette pincée de Brazil pour le côté administration loufoque. La scène où Loki traverse les différentes étapes d’admission est particulièrement cocasse (« C’est du cuir asgardien. »). Sinon, impossible de ne pas mentionner ce superbe plan où on peut admirer le TVA dans toute sa globalité.

Bref, ça ne ressemble à rien de connu dans le MCU et c’est dépaysant. Ultime preuve que Marvel Studios a encore de belles histoires à nous raconter. Aussi, les enjeux montent d’un cran. En effet, on découvre l’inutilité des Pierres d’Infinité, réduite à de simples presse-papiers. Je ne vois pas de façon plus hilarante pour faire comprendre que les enjeux ont grandi.

Quel kif également, les passages dans le temps. La première scène où on découvre Owen Wilson est géniale. Ben mon gars, Aix-en-Provence + répliques en français. Allez, le chercher ! Merci à Minuit à Paris (2011). Néanmoins, j’ai une préférence pour la scène où Tom Hiddleston découvre la mort de sa mère et son propre destin funeste. Quelle prestation de l’acteur. J’en ai lâché une petite larmichette.

Cette scène est également géniale dans le sens où elle permet d’exposer aux néophytes la véritable personnalité de Loki. Dans un sens, on trouve le Loki de la fin de Thor: Ragnarok même si ça reste à prouver. La séance de psy la plus efficace de tous les temps. Parmi les défauts, je pointerai juste des fonds verts parfois trop visibles. Surtout pour la séquence en Mongolie. Vivement qu’ils utilisent le Volume.