Critique : Jackpot!

En plus de mettre en vedette le duo Awkwafina et John Cena (fidèles à eux-mêmes, ici), Jackpot! est surtout le nouveau long-métrage de Paul Feig, un réalisateur de télévision révélé au cinéma par la comédie Mes meilleures amies (2011) et devenu depuis expérimenté dans le domaine de la comédie avec de l’action comme en témoignent Spy (2015), Les flingueuses (2013) ou encore son S.O.S. Fantômes (2016).

L’idée de départ du long-métrage est excellente : une sorte de loterie où le vainqueur gagne un sacré paquet de pognon à condition de survivre pendant un temps donné. Détail : tous les autres ont droit de le tuer. Pourquoi le buter ? Car celui qui lui ôte la vie rafle la mise. Une idée n’étant pas sans légèrement rappeler American Nightmare.

Les idées ne font pas tout

Bref, sur le papier, c’est prometteur, mais à l’écran, c’est autre chose. Malgré de bonnes idées, Jackpot! n’arrive jamais à demeurer suffisamment crédible. D’accord, c’est une comédie loufoque, mais il est difficile de ne pas tiquer devant certains détails. Par exemple, le fait que le vainqueur ne tue pas ceux qui veulent lui organiser une rencontre avec Dieu (ou Satan, c’est selon). Ce serait pourtant un sacré moyen dissuasif. Or, pour rentrer pleinement dans une histoire, il faut qu’elle soit un minimum crédible une fois qu’on a accepté les règles du jeu.

Au final, j’en retiens surtout quelques moments rigolos comme la blague « Barbie », la scène d’ouverture avec Seann William Scott et, surtout, le gros morceau d’action qui suit le passage où Katie Kim, le personnage d’Awkwafina, est déclarée gagnante. Vraiment une mention spéciale pour cette séquence absolument délicieuse. De la comédie scénique à la Jackie Chan.

À noter la réunion du duo Awkwafina et Simu Liu de Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux (2021).