Critique : Daredevil : Born Again – S1.E3 « Au creux de Sa main »

Avec Au creux de Sa main, il convient de rappeler qu’on est devant un épisode de l’Ancien Régime. Pour ceux qui auraient besoin d’un bref rappel du délire : la production de Daredevil : Born Again a changé en cours de route car Marvel Studios n’était pas satisfait des premiers épisodes proposés. « Trop de plaidoirie et pas assez d’action » est le commentaire qui est souvent revenu.

En l’occurrence, le premier épisode de Daredevil : Born Again est celui du Nouveau Régime, ce qui explique le retour de Karen, Foggy et Bullseye (à l’origine, ils n’étaient pas prévus). Par contre, à partir du deuxième épisode, on revient à l’Ancien Régime (d’où leur « disparition », surtout celle de Karen). Je ne sais pas si la fracture est si nette entre le premier et le deuxième épisode, car j’imagine qu’il y a eu des réajustements, mais quoi qu’il en soit, c’est ce qu’indiquent les noms des réalisateurs et des scénaristes au générique.

Ainsi, avec ce troisième épisode, on poursuit l’intrigue installée dans le deuxième épisode, à savoir l’arrestation d’Hector Ayala, alias White Tiger. L’épisode du jour est donc celui de son procès. C’est également l’adaptation d’un des runs de Daredevil dans les comics qui m’avait le plus marqué (Bendis, cœur avec les doigts). Du coup, je ne peux pas dire que son déroulement m’ait vraiment surpris.

« C’est ce qu’il fallait faire. »

Malgré tout, j’ai ressenti une forte tension durant le procès (très fort, le coup des ripoux fans du Punisher). J’ai beaucoup apprécié que le côté avocat de Matt Murdock soit réellement mis à contribution. J’ai souri devant la façon dont il essaie de se convaincre qu’il se porte mieux depuis qu’il a raccroché le costume, ainsi que sa manière d’écouter les battements de cœur pour mener à bien les interrogatoires. Sans oublier, les passionnants thèmes soulevés par le procès : la figure du justicier, la police entre policiers modèles et corrompus, la justice.

J’ai adoré que l’ombre du Punisher plane tout le long de l’épisode, que ce soit par un graffiti ou un tatouage, jusqu’à ce final dément où White Tiger est exécuté sans sommation. Quelle triste fin. Mais le choc vient clairement quand on distingue la tête de mort iconique sur le buste du tueur. Impossible que ce soit Frank Castle, vu son code d’honneur, mais il risque de s’énerver en voyant son symbole détourné. Bref, vivement son retour !

Du côté du Caïd, ça reste pour l’instant assez calme, même si Vanessa a l’air bien décidée à ne pas se laisser faire. On se croirait presque devant un épisode de la série Les Soprano avec Vanessa en mode Carmela la casse-couille. Combien de temps va tenir Fisk avant de péter les plombs ? À noter également sa volonté persistante de nuire aux justiciers.