Critique : Ant-Man et la Guêpe : Quantumania (sans spoilers)

Le moins bon de la trilogie

Fiche

Titre Ant-Man et la Guêpe : Quantumania Titre VOAnt-Man and the Wasp: Quantumania
Réalisateur Peyton Reed Scénariste Jeff Loveness
Acteurs Paul Rudd, Evangeline Lilly, Jonathan Majors, Kathryn Newton, Michelle Pfeiffer, William Jackson, Katy M. O’Brian, Bill Murray, Michael Douglas
Date de sortie15 / 02 / 2023 Durée2h 05
GenreAction, Aventure, Comédie, Mystère, Science-fiction, Thriller Budget200 000 000 $

Les partenaires super-héros Scott Lang et Hope Van Dyne reviennent pour poursuivre leurs aventures en tant qu’Ant-Man et La Guêpe. Ensemble, avec les parents de Hope, Hank Pym et Janet Van Dyne, la famille se retrouve à explorer le royaume quantique, à interagir avec d’étranges nouvelles créatures et à se lancer dans une aventure qui les emmènera au-delà des limites de ce qu’ils pensaient possible.

Critique

Après neuf séries, sept films et deux présentations spéciales, on a clôturé la Phase 4 du Marvel Cinematic Universe (2021 – 2022). Place désormais à la première œuvre de Marvel Studios pour sa Phase 5 et accessoirement la deuxième Phase du Multiverse Saga. Voici Ant-Man et la Guêpe : Quantumania !

Marvel Studios fait son Star Wars

À la sortie de la séance, j’ai été amusé par ses nombreuses ressemblances avec Star Wars. On pourrait aisément qualifier Quantumania comme si Marvel Studios avait décidé de faire un Star Wars. Bref, Kevin Feige, tu peux laisser tomber ton Star Wars pour Lucasfilm, tu l’as déjà fait.

C’est simple, ça va des nombreux « aliens » en passant par la cantina avec la rébellion et même l’empire où un duo, l’empereur devenant ici le conquérant et son bras droit, avec son armée de soldats identiques sème la terreur. D’autant plus cocasse que le réalisateur Peyton Reed, deuxième réalisateur du MCU à boucler une trilogie consacrée à un super-héros en solo, a réalisé deux épisodes pour la série The Mandalorian, le chapitre 10 (La passagère) et surtout le mémorable chapitre 16 servant de final à la deuxième saison (Le sauvetage).

Sur papier, une telle affirmation peut faire rêver. Malheureusement, la sauce ne prend pas. Je ne sais pas exactement où situer le problème, mais jamais je ne me suis senti fasciné par le Royaume Quantique. Tout est trop banal et « Star Wars » pour être réellement rafraîchissant ou étonnant. Sans oublier, le très décevant passage de Bill Murray. Parmi les qualités, je retiendrais la badassitude de Jentorra (Katy M. O’Brian serait parfaite pour remplacer Gina Carano en Cara Dune), un « alien » fasciné par les trous et les… bâtiments.

Entre légèreté et gravité, il faut savoir équilibrer

Au lieu de me disperser, je vais aller droit au but. Pour moi, le plus gros problème de Quantumania réside dans son équilibre de ton.

D’un côté, il y a la volonté de conserver l’ADN des films Ant-Man, à savoir des films Marvel Studios dits mineurs et légers mais ayant le mérite d’être des comédies d’action efficaces. De l’autre, il y a celle d’introduire, enfin introduire est un bien grand mot vu la première saison de Loki, le grand méchant du Multiverse Saga, à savoir Kang. Je me rappelle avoir été étonné par la présence d’une telle menace dans un film consacré à l’homme-fourmi. L’échelle des pouvoirs étant totalement disproportionnée. Sans surprise, le résultat à l’écran a confirmé mes craintes. L’équilibre entre les deux tons n’est pas atteint. Pire, ils s’annulent presque. On a ni l’agréable « naïveté » d’un Ant-Man, ni la « gravité » nécessaire pour asseoir l’aura de Kang.

Surtout, ils ont fait une énorme faute. C’est même un carton rouge direct pour moi. L’absence de Luis (Michael Peña). C’était mon personnage préféré de la saga ! Je spoile, mais au moins, je t’évite la déception.

Au niveau de la réalisation, je misais des maigres espoirs en Peyton Reed, surtout depuis le chapitre 16 de The Mandalorian, pour nous offrir une réalisation plus mémorable qu’à l’accoutumée. Au final, c’est la déception qui prédomine. Rien ne marque vraiment la rétine. Les scènes d’action sont du Marvel Studios classique et sans inspiration, malgré des bonnes idées (le fameux casse). Si elles n’ont jamais réussi à m’exciter, c’est surtout la faute à une tension dramatique aux abonnés absents. De plus, la gestion de la bataille finale demeure sommaire. Quant aux émotions, elles se font rares.

Jonathan et les autres

Au niveau du casting, seul Jonathan Majors est réellement notable. Déjà mémorable pour sa prestation en tant que Celui Qui Demeure dans la série Loki, il campe un Kang badass. Décidément, la saga du multivers a son lot de méchants mémorables. J’ai été amusé par le contraste entre Kang et Celui Qui Demeure. Mise à part la ressemblance physique, les deux n’ont pas grand-chose à voir. Bref, Kang envoie du lourd et à chaque fois que Jonathan Majors apparaît, j’en avais que pour lui.

L’autre nouveau au casting d’un Ant-Man est la nouvelle Cassie Lang, à savoir Kathryn Newton. Alors là, elle fait un flop total chez moi. En plus du fait que je devais systématiquement me répéter qu’il s’agissait de Cassie, j’ai trouvé qu’elle n’avait pas d’alchimie avec Paul Rudd. Peu importe, car elle n’offre rien de mémorable. On est bien loin d’une Kate Bishop ou d’une Kamala Khan. Marvel Studios se plante très rarement au niveau des castings, mais pour le coup, je trouve que c’est un beau raté. Un peu comme Letitia Wright en nouveau Black Panther. Mais là, si on pouvait le pardonner vu les circonstances, difficile de le faire ici. Je n’ai pas compris pourquoi ils n’ont pas gardé Emma Fuhrmann, la Cassie d’Avengers : Endgame. Je le dis en étant encore secoué par la scène des retrouvailles avec son père.

Pour le reste, belle surprise en voyant la place prise par Janet Van Dyne. C’est simple, après Scott Lang et Kang (hum, je devrais inverser l’ordre), c’est le personnage le plus important de Quantumania et elle a droit à plusieurs scènes d’action. Par contre, Hope Van Dyne… Bah, dis donc, j’avais comme l’impression qu’ils ne savaient pas quoi en foutre. Le personnage est totalement useless. Limite, si on l’enlève, on ne verrait pas la différence. On pourrait faire un constat identique pour Hank Pym, mais il a une séquence fun donc je le garde. Il reste encore un personnage fendard, mais lui, je le garde pour la critique où je spoile méchamment.

Fonds verts à gogo

D’ailleurs, j’ai fait le tour de cette partie, donc il est temps de rétrécir pour plonger dans le Royaume Spoiler. Attends, j’ai oublié un truc. Non, pas les clés de la maison, mais de parler des effets spéciaux. Pour le coup, ce n’est une franche réussite. Étant donné que la presque totalité de l’aventure se déroule dans le Royaume Quantique, les fonds verts sont omniprésents et c’est parfois trop visible, donc ça m’a cassé le délire. Reste que dans le lot, il y a des jolis plans et les doublures numériques sont réussies. Par contre, le coup des casques qui apparaissent et disparaissent toutes les deux secondes, ça, c’est non !

Maintenant, c’est parti : « Entrer dans le Royaume Spoiler ».

PS : une scène mid-générique et une scène post-générique.

Par parti dans le Royaume Spoiler.

Conclusion

Premier film de la Phase 5 du MCU et ça commence mal pour votre serviteur. Si Jonathan Majors est génial en Kang (simple, à chaque fois qu’il apparaît à l’écran, il vole la vedette à tout le monde), le reste du casting, malgré des seconds rôles sympathiques, n’arrive pas à son niveau. Surtout, Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, en plus de donner l’impression de regarder un clone basique de Star Wars, n’arrive pas à obtenir l’équilibre entre le ton léger typique de la saga Ant-Man et le sérieux de la menace de Kang. Bref, un divertissement sympathique, mais oubliable. Le moins bon de la trilogie pour moi, malgré Kang.

+

  • Kang le Conquérant
  • Divertissement sympathique
  • Bras droit de Kang

  • Trop Star Wars pour son bien
  • Kathryn Newton en Cassie, c’est nope pour moi
  • Ne trouve pas l’équilibre entre légèreté et gravité
6/10
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