Critique : Ant-Man et la Guêpe : Quantumania (avec spoilers)

Et s’ils avaient changé de vilain ?

Fiche

Titre Ant-Man et la Guêpe : Quantumania Titre VOAnt-Man and the Wasp: Quantumania
Réalisateur Peyton Reed Scénariste Jeff Loveness
Acteurs Paul Rudd, Evangeline Lilly, Jonathan Majors, Kathryn Newton, Michelle Pfeiffer, William Jackson, Katy M. O’Brian, Bill Murray, Michael Douglas, Corey Stoll, Randall Park
Date de sortie15 / 02 / 2023 Durée2h 05
GenreAction, Aventure, Comédie, Mystère, Science-fiction, Thriller Budget200 000 000 $

Les partenaires super-héros Scott Lang et Hope Van Dyne reviennent pour poursuivre leurs aventures en tant qu’Ant-Man et La Guêpe. Ensemble, avec les parents de Hope, Hank Pym et Janet Van Dyne, la famille se retrouve à explorer le royaume quantique, à interagir avec d’étranges nouvelles créatures et à se lancer dans une aventure qui les emmènera au-delà des limites de ce qu’ils pensaient possible.

Critique

Attention, vous êtes ici dans le Royaume Spoiler. Donc, si vous n’avez pas encore vu Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, je vous encourage vivement à enfiler votre costume et à installer votre casque pour revenir sur Terre (ou la critique sans spoilers dont cette critique est le prolongement – comprendre par là qu’il faut l’avoir lu avant car les deux se complètent). C’est bon ? Allez, c’est parti pour un voyage dans un monde Star Warsien.

Mental Organism Designed Only for Killing

C’est un point que j’avais aimé du film, mais que je ne pouvais pas aborder sans spoiler : MODOK. Si, malheureusement, c’est dommage d’avoir dévoilé son identité secrète dans la deuxième bande-annonce, je me suis tout de même régalé. J’ai beaucoup aimé que l’aspect bouffon du personnage ait été conservé.

Au final, on a un joli petit arc l’entourant débutant du premier Ant-Man jusqu’à sa rédemption couronnée par des derniers mots délicieusement ridicules. On a même le cliché du bras droit torturé par son chef finissant par se venger dans une manœuvre digne de Dark Vadichou, Anakin pour les intimes. Quand je disais que ça rappelait vachement Star Wars… Comment ne pas penser à la naissance de Dark Vador à la fin de La Revanche des Sith quand on voit celle de MODOK. Puis bordel, ce visage ! Sans oublier, ce magnifique p’tit cul !

Pour l’anecdote, quand le nom du Chasseur a été évoqué, je n’ai pas du tout pensé à MODOK. Je m’étais dit cool, on va découvrir un nouveau personnage. Ah, ah, bouffon va !

Pourquoi MODOK n’est pas le vilain principal ?

Malgré tout, MODOK est l’illustration parfaite de ce qui ne va pas dans ce premier film de la Phase 5. Le fameux équilibre de ton dont je parlais dans l’autre critique (quand je disais qu’il fallait la lire avant celle-ci). On a la grosse menace de Kang. Dans le climax, alors que les enjeux devraient monter d’un cran et la tension dramatique s’installer, on nous file les derniers mots de MODOK. Si j’ai trouvé la scène cocasse, elle bute la tension dramatique car les personnages sont plus amusés qu’autre chose.

Avec le recul, il aurait été plus pertinent de faire de MODOK le vrai vilain de ce film et de filer Kang à un autre super-héros dont l’univers collerait mieux. Après tout, MODOK a bien été le leader de l’A.I.M., il aurait pu mener une armée similaire à celle de Kang dans le Royaume Quantique avec des casques (pas des gilets, hein) jaunes au lieu des casques blancs. Cela aurait permis d’apporter une belle conclusion à la trilogie Ant-Man en revenant aux origines (la boucle est bouclée) tout en mettant en avant la famille Lang, car là Hope et Hank Pym sont loin au second plan.

Un jour sans fin

De Quantumania, j’attendais beaucoup la performance de Bill Murray. Quelle déception à l’arrivée, au final, on nous sert un dialogue sans inspiration. Et hop, il est parti aussi vite qu’il est venu. Pourtant, les gars prennent quand même le temps d’une arrivée en fanfare. Je comprends mieux pourquoi il était totalement absent de la promo mis à part une affiche. Bref, next !

Après le monologue de Scott…

Entre nous, j’ai été un peu choqué par le fait que Kang le Conquérant meurt de manière aussi miséreuse. Ça passe pour un méchant lambda, mais pas pour le grand méchant loup que Marvel Studios essaie d’introduire pour sa saga du multivers. Il y a un désagréable décalage entre les faits et ce qu’on nous montre.

L’introduction de Kang avec Janet m’a rappelé l’introduction de Thanos avec Gamora dans Avengers : Infinity War. Sauf qu’à la fin, Thanos gagne. Il devient alors une menace réellement tangible. Ici, Kang, alors qu’il affronte un homme-fourmi et sa famille, perd ! Oui, c’est bien gentil de nous dire qu’il a tué plein d’Avenger dont celui avec un marteau. Mais si on nous montre qu’il est incapable de battre Ant-Man, quel intérêt ? En agissant de telle manière, Marvel Studios vient de décrédibiliser sa menace.

Encore une fois, le problème d’équilibre entre faire un film Ant-Man et un film sur Kang. Un film Ant-Man doit se terminer de manière fun. Il le fait avec ce délicieux monologue interne de Scott Lang (je souligne tout de même que ça ne remplace pas un résumé des événements par Luis). Mais au détriment du super vilain… Alors que faire mourir Ant-Man de ses mains aurait été une fin bien plus efficace. Ou alors Hope. Ou Janet. Ou Hank. Ou carrément Cassie (ça se voit que je n’aime pas la nouvelle version ?). En tout cas, n’importe qui, mais certainement pas un personnage en CGI aussi marrant soit-il… Bémol, ça ne fait plus léger.

La dynastie des Kang

Dès lors, c’est la scène mid-générique qui va prendre le relais pour enfoncer le clou légèrement retiré concernant la menace de Kang. J’avoue avoir été un peu mitigé par cette scène. Déjà, j’ai bien eu du mal à ne pas pouffer de rire en découvrant les Variants. On peut découvrir les versions MCU d’Immortus, du Pharaon Rama-Tut et un troisième dont l’identité m’est difficile à distinguer. Scarlet Centurion ? Iron Lad ? Sans oublier cette arène remplie de Variants. Mais, ces costumes ? Certes, ils sont fidèles aux comics, mais on touche au summum du ridicule. Du coup, je suis passé complètement à côté de la scène à force de loucher dessus.

Parce que je reste tout de même un minimum attentif, j’ai appris que les trois indiquent être contents d’être débarrassés de leur plus grande menace. L’exilé. Kang le Conquérant. Après difficile de voir que ça veut dire, vu que ça reste (volontairement ?) vague. En tout cas, bon courage à Destin Daniel Cretton chargé de réaliser Avengers: The Kang Dynasty (2025) vu l’introduction bancale. J’espère un aussi bon film que son Shang-Chi.

Le retour de Loki

Mais ça ne s’arrête pas là, car la scène post-générique concerne encore une fois Kang. Avec ce qui semble être un extrait de la deuxième saison de Loki prévue pour cette année (bientôt une bande-annonce ?). L’occasion de découvrir ENCORE un Variant de Kang, en l’occurrence Victor Timely. J’ai adoré le visage effrayé de Loki. Ça, c’est de la tension dramatique. Celle que Paul Rudd et ses collègues n’ont jamais réussi à introduire. Cette fois-ci, le look du scientifique décalé passe crème.

Par inquiet par rapport à Kang.

Conclusion

J’ai beaucoup aimé MODOK, surtout qu’il conserve son aspect bouffon en passant des cases à l’écran. D’autant plus que sa véritable identité est juste parfaite. Bémol, si MODOK fait rire, conformément au ton attendu pour un Ant-Man, il décrédibilise Kang et ce n’est pas la scène mid-générique qui va corriger ça. Heureusement, on peut compter sur la scène post-générique.

+

  • La bouffonnerie de MODOK
  • Scène post-générique

  • Comment ne pas pouffer de rire devant la scène mid-générique ?
6/10
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