Critique : American Horror Story : Coven

Harry Potter Horror Story

Fiche

Titre American Horror Story : Coven
Créateurs Ryan Murphy, Brad Falchuk
Showrunner Ryan Murphy
Acteurs Sarah Paulson, Taissa Farmiga, Frances Conroy, Evan Peters, Lily Rabe, Emma Roberts, Denis O’Hare, Kathy Bates, Jessica Lange, Jamie Brewer
Guest-stars Angela Bassett, Gabourey Sidibe, Patti LuPone
Titre original Saison
3
Pays États-Unis Nombre d’épisodes 13
Genre Drame, Fantastique, Horreur, Thriller Format 42 mn
Diffusion d’origine 9 octobre 2013 Chaîne FX
Cela fait plus de 300 ans que les procès des sorcières de Salem ont eu lieu. Celles qui demeurent sont presque éteintes et menacées à nouveau. Une école a ouvert ses portes en Nouvelle-Orléans pour enseigner la protection aux plus jeunes. La très absente Suprême, Fiona, arrive à protéger aussi le clan et leurs secrets. La fille de Fiona, Cordelia, est professeur à l’école. Les thèmes inclus sont la sorcellerie, les chasses aux sorcières, l’inceste, les minorités, l’esclavage, les relations entre les mères et les filles, et la sorcellerie contre le vaudou. Cette saison se déroule dans les temps modernes et aux alentours de 1830.

Critique

Décidément, American Horror Story est en passe de devenir une série culte. Après s’être attaqué au mythe de la maison hantée puis de l’asile où se mélange religion, ancien nazi et des extra-terrestres, Ryan Murphy choisit comme sujet un autre thème profondément ancré dans l’histoire horrifique américaine : les sorcières.

Les premières informations ont fait monter la sauce. Pour ma part, j’étais complètement emballé : les héritières de Salem, quatre nouvelles actrices (et pas des moindres) : Emma « Scream 4 » Roberts, Kathy « Misery » Bates, Gabourey « Precious » Sidibe et Angela « Tina » Bassett sans oublier un nouveau croque-mitaine inspiré du minotaure. Bien évidemment, les teasers étaient hypnotiques tant ils étaient proches du bizarre et du malsain. La marque de fabrique de la série.

Première chose très attendue en commençant la série : le générique. Celle d’Asylum était un grand moment où se mélangeait répulsion et fascination, par contre celle de Coven est un peu plus classique. J’avoue même avoir été déçu.

Au niveau de l’intrigue, on se croirait dans un Harry Potter revisité à la sauce American Horror Story. Une jeune sorcière (Taissa Farmiga) se découvre des pouvoirs sauf qu’au lieu de communiquer avec un serpent, elle fait l’amour avec un mec et lui aspire sa force vitale, à la Malicia des X-Men (sauf qu’elle le bute). Elle est ensuite envoyée dans un couvent (traduction de « coven ») pour jeunes sorcières où elle retrouve Emma Roberts, Gabourey Sidibe et Jamie Brewer, la jeune fille atteinte de trisomie 21 qui avait fait son effet dans la première saison, comme compagnons de chambrée.

Par la suite, Coven développe une intrigue où se fomente des luttes en sorcières classiques et vaudoues avec des chasseurs de sorcières. Cette saison délaisse les allers-retours dans le temps hormis sur quelque occasion pour conter l’horrible histoire de Delphine LaLaurie (Kathy Bates). J’ai pris un délicieux plaisir à suivre le quotidien de ces sorcières bien éloignées de celles d’Harry Potter. Les sorts machiavéliques qu’elles utilisent donneraient des cauchemars à Voldemort himself. À noter un épisode génial qu’on pourrait qualifier comme la rencontre en La Nuit des morts-vivants et Evil Dead ! Et un autre dont le final est un remake de la séquence suivant le : « I’ll be back » dans Terminator.

Malgré tout, je regrette que Coven n’atteigne jamais les hauts sommets d’Asylum. De plus, l’intrigue ne fait plus peur (par contre, c’est toujours aussi violent – à mon plus grand plaisir). Il y a aussi un certain de sentiment de déjà vu avec le personnage de Jessica Lange. Au niveau du méchant, le « minotaure » est vite évincé, mais est remplacé par un croque-mitaine encore plus terrifiant : Papa Legba (un esprit du vaudou haïtien, cousin du Baron Samedi immortalisé par le 007 : Vivre et laisser mourir). Par contre, rien à redire sur le final. S’il n’est pas vraiment marquant, il clôt avec brio l’histoire.

Conclusion

Après deux excellents films, The Lords of Salem et Les Sorcières de Zugarramurdi, les sorcières soignent leur retour au premier plan avec une sorte de remake horrifique d’Harry Potter.
+ – Des actrices toutes excellentes
– Violent
– Gloire aux sorcières (les vraies, les witches bitches)
– Une réalisation toujours aussi inspirée
– Les remakes d’Evil Dead et Terminator
– Papa Legba
– Le générique d’ouverture en-deçà de ses prédécesseurs
– Une intrigue parfois redondante
Trophée8/10
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