Les chroniques de Coolson : L’Arme fatale (1987)

Le buddy movie, c’est quoi ? Selon la définition du dictionnaire que je viens d’inventer, parce qu’elle n’est pas dans le dictionnaire, le buddy movie, c’est : « N.M. Beudi mouvie ; Trad : film de copains. Le buddy movie est un type de film, extrêmement représenté dans les années 80-90, mais qui tente de temps en temps de refaire surface, même encore de nos jours, mais avec moins de succès, consistant souvent à placer 2 personnages que tout oppose dans une histoire commune et à finir par devenir des buddies, surtout après avoir flingué le méchant et fait une boutade sur un gimmick utilisé au cours de l’intégralité du film. ». Celui dont on va parler aujourd’hui, au-delà du fait d’être une de mes sagas préférée en est l’un des plus beaux porte étendards. Alors, on prend son flingue, son mulet et sa camisole.

Cette semaine, c’est L’Arme fatale.

I’m too old for this shit

L’Arme Fatale est un film américain sorti le 6 mars 1987 aux États-Unis et le 5 août de la même année au Pays de Gérard Klein. Pour faire simple, l’histoire nous raconte comment Mad Max avec un mulet va se déboîter l’épaule et devoir faire équipe avec un flic au bord de la retraite pour arrêter un méchant pas beau qui traficote de l’héroïne et se bagarrer sous la pluie avec Gary Busey qui joue bien la tête de fou ou qui est fou pour de vrai, vu qu’il a une tête de fou.

Mel Gibson, l’un des acteurs les plus rentables de l’histoire de cinéma, souvent considéré à tort comme Australien, vu qu’il a explosé là-bas grâce à Mad Max, qui lui est un film australien. Il incarne ici l’une de ses rôles les plus iconiques, Martin Riggs, un jeune flic un peu chien fou, contraint de devoir faire équipe avec un Danny Glover qui ne rêve que de retraite et par conséquent, sortir son arme le moins possible, conduire le plus lentement possible et se nourrir de compotes. Oui, comme Derrick.

Il a un CV géant, même si les années 2000 l’auront surtout vu passer une tête dans des nanars pour payer les factures, mais aussi, tout récemment, dans le sympatoche Jumanji : The Next Level.

Riggs & Murtaugh

Le film est réalisé par Richard Donner, réalisateur ultra-productif, à qui l’on doit des films cultes comme Les Goonies, Superman (considéré comme le père des films de super-héros modernes), mais aussi des séries, des téléfilms et un max de productions. Certains réalisateurs connus et reconnus reconnaissent encore aujourd’hui Richard Donner comme une source d’inspiration pour eux. Bryan Singer (X-Men et Usual Suspects), les sœurs Wachowski (Matrix, Cloud Atlas, Sense8) ou encore Matthew Vaughn (Kick-Ass, Kingsman).  

On retrouve, le grand, très grand Eric Clapton accompagné de David Sanborn, grand saxophoniste studio, à la B.O. Ils ont composé non pas un thème à proprement parler, mais une ambiance musicale vraiment propre à la série, qui est devenue reconnaissable entre mille.

La partie scénario est assurée par Shane Black, scénariste de génie et, à qui l’on doit, quelques années plus tard, la réalisation de Iron Man 3, mais aussi de Kiss Kiss Bang Bang avec déjà Robert “Iron” Downey “Man” Junior . Shane Black a également incarné le jeune Rick Hawkins dans Predator et réalisé le dernier opus de la série que perso j’ai trouvé sympa, parce que très Shane Black dans l’écriture justement : la boucle est bouclée.

Petit clin d’œil à la rencontre entre Richard Darbois et le regretté Jacques Frantz, qui double respectivement Danny Glover et Mel Gibson.

Alors, c’est valable ?

Je ne sais pas si je suis objectif, clairement, en ce qui me concerne, le buddy movie est mon style préféré. Ce genre doit regrouper un nombre incalculable de films tant il fonctionne, pour peu que l’alchimie des acteurs transparaisse à l’écran.

Même en France, le style est bien représenté, avec le tandem, vu plusieurs fois ensemble, Gérard Depardieu et Pierre Richard (La Chèvre (1982), Les Compères (1983), Les Fugitifs (1986), d’excellentes comédies que je vous conseille de regarder), mais aussi plus tard, avec Jean Reno et Christian Clavier et beaucoup d’autres encore.

Dans le cas de L’Arme Fatale, tout fonctionne, grâce à la réunion de tous ces talents qui, si on en croit le fait qu’il y ait 4 suites ou tout le monde est revenu, a pris énormément de plaisir à travailler ensemble. Il fait également partie de ces rares séries de films où la qualité ne s’est pas trop dégradée au fur et à mesure des suites.

Alors, je ne saurais que vous conseillez de le mettre dans votre short list si vous ne l’avez pas vu, parce qu’en plus, peu d’effets spéciaux donc ça vieillit bien (excepté les coiffures). C’est un must-see du cinéma d’action.

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