Fiche
Titre | Closed Circuit |
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Réalisateur | John Crowley |
Scénariste | Steven Knight |
Acteurs | Eric Bana, Rebecca Hall, Jim Broadbent, Ciarán Hinds |
Titre original | – | Date de sortie | 26 mars 2014 |
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Pays | Royaume-Uni, États-Unis | Budget | – |
Genre | Drame, Thriller | Durée | 1h 36 |
Le procès de l’homme accusé d’être le cerveau d’un acte terroriste ayant coûté la vie à 120 personnes, réunit deux anciens amants du côté de la défense, mettant leur éthique et leur confiance à l’épreuve, et leur vie en péril. Une explosion terroriste tue 120 personnes dans un marché animé de Londres. À l’issue de la chasse à l’homme qui s’ensuit un seul suspect d’origine turque, Farroukh Erdogan, est appréhendé et écroué. Ce qui promet d’être « le procès du siècle » se met en marche. Petit détail de la procédure : le gouvernement souhaite utiliser des documents classés secrets pour poursuivre le prévenu en justice, ce qui nécessite l’intervention d’une Avocate Spéciale, Claudia Simmons-Howe, désignée par le Procureur Général et seule autorisée à voir lesdits documents et à invoquer leur divulgation lors d’audiences à huis clos. Les règles sont claires : après avoir pris connaissance des documents classés, Claudia n’est plus autorisée à communiquer avec le prévenu ni avec les autres avocats de la défense. Mais l’affaire se complique quand l’avocat de Farroukh Erdogan se suicide et que son confrère Martin Rose est appelé à le remplacer. Martin est tenace, motivé, brillant… et il a eu une aventure avec Claudia. |
Critique
Sorti en Blu-ray depuis déjà deux mois aux States, Closed Circuit fait partie de ces films qui s’engagent vers une carrière mitigée dans les cinémas français. M’enfin bon, en réunissant Eric Bana, Rebecca Hall, Ciarán Hinds et Jim Broadbent, on se dit que ça ne peut pas être complètement nul.
Closed Circuit tire son nom des sessions à huis-clos survenant lors d’un procès afin de protéger des informations pouvant mettre à mal la sécurité nationale ou une opération top secrète. C’est aussi le nom du système des caméras de surveillance de Londres. Ça tombe bien, on parle des deux dans le film. Évidemment, avec un tel sujet, on est en direct sur une enquête tendue du slip (ça parle d’un attentat) avec de l’espionnage paranoïaque en tâche de fond.
Si tu as envie de devenir parano, Closed Circuit est pour toi.
Les héros du film sont deux avocats avec un passé amoureux, histoire d’ajouter du piquant du style « je t’aime moi non plus ». Y a pas à dire, à voir les yeux de merlan frit de Rebecca Hall, on sent l’amour. Enfin, surtout à sens unique, parce qu’Eric Bana est encore obsédé par Jennifer Connelly (sa Betty Ross). Bon, c’est bien de la blague de merde parce que je n’ai pas trouvé grand-chose à dire de ce côté et puis, je suis un obsédé de Marvel donc dès qu’il y a un acteur ayant joué dans un des films du studio, je suis obligé d’en parler. Encore, je trouve que je suis cool parce que j’aurais pu faire une autre blague moisie avec Rebecca Hall vu qu’elle joue dans Iron Man 3.
Par contre, Closed Circuit est un peu plus réussi sur le côté thriller avec une ambiance où la moindre merde met en route les méninges. Des livres qui bougent, un couple bizarre, une journaliste qui balance des phrases énigmatiques, une meuf à la coupe de cheveux trop louche pour pas qu’elle soit une méchante et… Des morts. C’est bien le truc un peu bizarre du film. Y a un peu trop de morts et de tentatives d’assassinat provenant d’une agence gouvernementale. Un peu comme si on dépêchait James Bond d’assassiner des avocats parce que sur le point de mettre à mal une opération secrète qui a foiré. Un peu comme si ton chef butait des collègues afin de se couvrir parce qu’il a foiré sa présentation.
Non mais oh, y a personne qui contrôle en haut ? Les mecs sont capables d’aller assassiner sans hésitation. Même au nom de la patrie, ça fait très gros. On a même droit au cliché, soi-disant que les avocats sont des fouilles-merdes. Quand tu vois à côté des séries du même genre comme Homeland ou Rubicon où les assassinats ne sont pas des décisions prises à la légère. Encore moins effectués dans des conditions désastreuses comme l’assassin professionnel plutôt balaise qui arrive à perdre la main face à une femme qui fait la moitié de son poids (et en plus, elle n’est même pas entraînée)… Autant d’éléments qui nuisent à la crédibilité du film pourtant bien parti.
Il ne faudra pas être regardant sur la crédibilité.
En plus de ça, les héros sont franchement loin d’être attachants malgré la belle tentative d’en faire des anti-héros. Le mec est narcissique et antipathique. La femme est une maniaque prenant tout le monde de haut. Dès lors, on va du côté des méchants, histoire de leur apprendre la vie. Quand ça commence comme ça, on se dit qu’on est mal barré… Heureusement que les méchants sont encore pires (niveau têtes de con, on n’est pas loin d’un François Pignon) pour qu’on revienne rapidement du côté des héros.
Je ne vais tout de même pas vous mentir. Y a des moments où je me suis un peu angoissé en me disant : « Putain, s’il y a une once de part de vérité dans ce film, c’est sacrément flippant. ». Mais c’est bien là le problème, ça a l’air crédible sauf que comme j’ai dit au-dessus, il y a beaucoup trop d’éléments clichés qui font qu’on n’y croit pas. Sans compter sur le fait que le déroulement de l’intrigue est prévisible de bout en bout. On a toujours un coup d’avance. On sait même comment ça va finir.
Conclusion
L’idée est louable : refaire du cinéma la place-forte du genre d’espionnage à tendance paranoïaque comme La Taupe avait si bien réussi à retranscrire (d’ailleurs, ce sont les mêmes producteurs), mais désormais l’apanage des séries télé. Néanmoins, ça ne se fera pas avec ce Closed Circuit prévisible de bout en bout. |
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+ | – Si c’est vrai, c’est flippant – Photographie |
– | – Méchants clichés – Prévisible – Moyennement crédible |
4/10 |