Critique : The Last Of Us – Saison 2

Attention, cette critique contient des spoilers.

Il est impossible de parler de cette deuxième saison de The Last of Us sans spoiler sa grosse bombe narrative. Dès lors, j’encourage ceux ne l’ayant pas encore vue à ne pas lire la suite, à moins d’avoir déjà joué au jeu vidéo.

Car là, effectivement, il n’y a que peu de surprises sur cette deuxième saison. Si dix ans séparaient le premier The Last of Us de son adaptation en série télévisée, il n’y a que cinq ans entre The Last of Us Part II et cette deuxième saison. Du coup, le déroulement de l’histoire était beaucoup plus frais dans ma mémoire, même s’il faut évidemment compter sur le combo « oubli et modifications ».

« J’espère que tu feras un peu mieux que moi. »

Dès lors, j’ai eu plus de mal à y accrocher. Pas aidé non plus par la sortie golf de Pedro Pascal. En effet, en regardant mes notes sur les différents épisodes, je me rends compte que mes préférés sont ceux où Pedro Pascal est de la partie. Si la première saison avait droit à l’exceptionnel épisode 3, Longtemps…, il n’y aura pas d’équivalent dans la deuxième.

Dès lors, les épisodes 2, Through the Valley, et 6, Le prix, ressortent du lot. Le premier, pour le génial Gouffre de Helm revisité à la sauce claqueurs et, évidemment, la mort déchirante de Joel. J’avais beau y être préparé, comme pour le jeu, ça fait toujours aussi mal. Tandis que l’épisode 6 permet de tourner la page Joel de la plus belle des manières : d’abord, avec mon passage préféré du jeu vidéo, la visite du musée avec son dinosaure et son décollage de fusée ; ensuite, pour sa sublime façon de narrer les années qui ont passé, permettant d’expliciter la rupture entre Joel et Abby ; et enfin, pour le sublime échange final entre Joel et Ellie où Pedro Pascal bouleverse. Sans oublier la réplique qui renvoie au père : « J’espère que tu feras un peu mieux que moi. »

Malheureusement, le reste des épisodes souffre de l’absence du futur Reed Richards. On ne remplace pas un acteur aussi charismatique comme ça, malgré l’ajout de la géniale Catherine O’Hara (mention spéciale à son intrigue secondaire avec Eugene) et d’Isabela Merced. D’autant plus que la love story entre Ellie et Dina est clairement un des cœurs de la saison. Comme dans le jeu, c’était mignon, mais ça m’a rapidement gonflé. D’autant plus que j’ai plus l’impression de voir des copines très proches qu’une véritable love story.

La première partie de la deuxième partie

J’ai aussi regretté qu’on ne ressente pas trop la volonté de vengeance dans le regard de Bella Ramsey, même si cela se corrige dans le dernier épisode. Concernant le reste, à savoir la guerre entre les Wolfs avec Isaac et les Scars, bon, ça offre des moments bien tendus, mais le souvenir du jeu est trop tenace pour que cela me marque davantage.

Pour finir, j’ai tout de même très hâte de découvrir la troisième saison avec Abby. Si Kaitlyn Dever n’a pas la carrure physique du personnage du jeu vidéo (cette carrure a été conçue à la base pour pouvoir reprendre le gameplay de Joel), elle en a l’essence. La voir serrer très fort les dents avec ce regard dur et direct, ça m’a clairement rappelé Abby. Ne parlons même pas de la haine qui transpire de tous ses pores durant sa vengeance. Un personnage dont j’apprécie beaucoup l’écriture, qui a permis de la rendre intéressante à suivre. Plus qu’Ellie en tout cas, à mon goût. Bref, vivement !

Pour info, il se murmure qu’on aura deux saisons supplémentaires, les 3 et 4, pour boucler l’intrigue de la deuxième partie de The Last of Us. Assez logique. Mais attention à ne pas faire traîner…

P.S. : J’avais complètement oublié le destin de Jesse. Je me demandais ce qu’il faisait par la suite, vu que je n’ai aucun souvenir de lui après Seattle. Ah ah !

P.S. 2 : Je n’ai pas parlé de la réalisation et compagnie car nous sommes aux mêmes standards que ceux de la première saison, excellents donc !