Critique : Le Robot sauvage

Chris Sanders est un nom qui compte chez Dreamworks, pour qui il a réalisé Dragons (2010) et Les Croods (2013). Dans sa filmo, on notera également le Disney Lilo & Stitch (2002) et son premier long-métrage en prises de vues réelles, L’Appel de la forêt (2020). Visiblement, l’appel a bien fonctionné puisqu’il retourne dans la forêt pour l’adaptation du roman de Peter Brown, paru en 2016.

Le pitch est simple : et si un robot se retrouvait dans une forêt sauvage sans contact avec les humains ? À partir de cette idée, une histoire toute mignonne se déroule tout en brassant divers thèmes forts comme la mort, l’adoption, la différence, l’humanité, et j’en passe. Tout en n’oubliant pas d’ajouter des personnages attachants (magnifique trio Roz, Joli-Bec et Escobar), quelques bonnes blagues (certaines m’ont fait franchement rire) et naturellement des moments émouvants (la première rencontre entre Roz et Joli-Bec, c’est du niveau de « Ohana veut dire la famille, la famille veut dire que personne ne doit être abandonné, ni oublié. »).

Bref, tout ce qui fait la force d’une puissante histoire pour les enfants. Le genre qu’on lit à nos bambins pour les éveiller au monde et leur inculquer les bonnes valeurs.

L’appel des images

Avec cela, c’est déjà du solide, mais là où Le Robot sauvage a ravi mon cœur, c’est au niveau de sa patte graphique. Les images sont tout simplement splendides. Entre le film d’animation 3D classique et les dessins poétiques, de très nombreuses scènes sont tout simplement orgasmiques pour les yeux. Je ne crois pas me tromper en disant qu’il s’agit de l’un des plus beaux films d’animation que j’aie jamais vus.

Du coup, je suis totalement ravi en apprenant qu’une suite a été mise en route. Il faut savoir qu’il existe actuellement trois romans sur le robot sauvage. Les suites s’intitulent : The Wild Robot Escapes et The Wild Robot Protects.

Par contre, l’ensemble n’est pas parfait. Tout d’abord, la dernière partie est un peu trop plan-plan pour son bien, même si le final est surprenant à sa manière. De plus, la volonté de donner une « voix » aux animaux brise un peu le côté poétique de la première partie. Mais est-ce que l’ensemble aurait pu tenir pendant une heure et demie sans réveiller le narcoleptique qui sommeille en nous ? Je n’en suis pas sûr.