De la bonne série B
Fiche
Titre | Crawl | Titre VO | – |
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Réalisateur | Alexandre Aja | Scénaristes | Michael Rasmussen, Shawn Rasmussen |
Acteurs | Kaya Scodelario, Barry Pepper | ||
Date de sortie | 24 / 07 / 2019 | Durée | 1h 27 |
Genre | Action, Aventure, Drame, Horreur, Thriller | Budget | 13 500 000 $ |
Quand un violent ouragan s’abat sur sa ville natale de Floride, Hayley (Kaya Scodelario) ignore les ordres d’évacuation pour partir à la recherche de son père porté disparu (Barry Pepper). Elle le retrouve grièvement blessé dans le sous-sol de la maison familiale et réalise qu’ils sont tous les deux menacés par une inondation progressant à une vitesse inquiétante. Alors que s’enclenche une course contre la montre pour fuir l’ouragan en marche, Haley et son père comprennent que l’inondation est loin d’être la plus terrifiante des menaces qui les attend… |
Critique
Jeudi soir…
Température à 42,6°C…
Marvelll…
Y a quoi au cinéma ? Pas moyen que je reste chez moi à fondre comme la glace que le petit Nathan a fait tomber sur le trottoir et qui a été laissée là, en plein soleil.
Le Roi Lion ? Bof… Se taper un remake live, ce n’est pas ma passion. Far From Home ? Déjà revu, la veille. Anna ? Lol, Luc Besson quoi. Le mec s’est enfermé dans un cliché. Ah tiens, Crawl, c’est quoi ça ? Y a un énorme alligator et une meuf paniquée sur l’affiche. Intrigué.
Par ce bon vieux Alex
Comment ça, c’est le nouvel Alexandre Aja ? On parle bien de celui qui a pondu Horns, Piranha 3D, Mirrors, La Colline a des yeux et Haute Tension ? Yep, c’est bien lui. C’est bon, je ne cherche pas plus. Ah mince, ça ne dure qu’une heure et demie… Tant pis, je me réfugierai dans un resto après.
Hop, place achetée pour Crawl. Vite, vite, je trace dans les rues (mais pas trop, pour ne pas faire une syncope) pour rejoindre le métro (et le frais). Juste avant d’en ressortir, je prépare mentalement le chemin pour éviter le plus possible la canicule. Rien qu’en arrivant à deux pas de la sortie, la chaleur est déjà étouffante. Bref, je zig et je zag parmi le peuple pour arriver frais comme un gardon au cinéma (mission ratée comme en témoignent les deux petites auréoles sur mon T-Shirt). Vu le monde, je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu l’idée de m’y réfugier.
Allez, go dans la salle, ça commence dans deux minutes. J’ai le compte à rebours de 24 heures chrono qui se lance dans ma tête. J’ouvre la porte et je ressens une chaleur. Oh merde, ne me dites pas que la clim’ est en panne… Finalement, ça va. Y en a un peu. J’ai déjà vu pire. Devant Detective Dee. Pire séance de ma vie. Quoique ce fût intéressant de voir un film dans un sauna. Mais deux heures de sauna non-stop…
Ce générique qui ouvre l’appétit
Je m’installe. Crawl commence. On a droit à un générique très sympa. Avec des ralentis et tout. Le titre s’affiche d’une manière super classe. Bref, je commence à trépigner et je me dis que ça va être top. Tiens, l’actrice principale. C’est marrant, je l’ai déjà vu quelque part, mais où ? Ah oui, la saga Le Labyrinthe. L’histoire commence à se dérouler.
Déjà un souci, le personnage principal est loin d’être charismatique. Toujours en train de tirer la tronche et de râler… Au moins, elle a réellement une excuse pour foncer droit dans les ennuis. Ça change des films d’horreur classiques où t’es là à te claquer le front devant la bêtise des personnages.
Peur en cuir croco
Je ne spoile pas la suite. Mais y a des trucs vraiment cools. Comme un jump scare qui m’a fait sursauter (le bon gros coup de flippe des familles). Les alligators sont badass. Je craignais les effets spéciaux, mais au final, ça tient plus que la route. Une bonne nouvelle. Les effets gores sont réussis. Surtout sur un personnage qui en prend plein la gueule. Tellement qu’il finit dans un état pas possible.
Quant à l’héroïne. Bon, malheureusement, niveau attachement, ce n’est pas ça. Heureusement, y a son papa joué par Barry Pepper. À jamais pour moi, le sniper d’Il faut sauver le soldat Ryan. On voit la différence de talent. Le mec a même réussi à m’émouvoir sur une scène.
Aja nage le crawl
Bref, je suis ressorti de la salle en ayant passé un bon moment. Certains effets étaient impressionnants. Notamment le cyclone. Les alligators étaient, je me répète mais faut que j’insiste, vraiment cools. Reste que les évènements sont parfois tellement over the sky que j’ai eu du mal à trouver l’ensemble crédible.
Au moins, ça permet d’éviter de se faire chier. Il y a quelques moments où j’ai commencé un peu à m’emmerder, mais ils sont, heureusement, courts. Je pense qu’avec une meilleure actrice/personnage principal et une diversité des environnements (on passe trop de temps au sous-sol), le film aurait pu être bien meilleur. En même temps, quand tu vois que le scénario a été signé par Michael et Shawn Rasmussen dont les précédents travaux ont donné naissance à de films avec une moyenne de 4,5/10 sur Imdb… Tu te dis que ça aurait pu être bien pire. C’est tout de même sans surprise que je lis qu’Aja a réécrit une partie du scénario. Plus flippant, celui-ci se déroulait à l’origine entièrement dans les sous-sols de la maison. Brrr, ça me fout des frissons. J’aurais pu me faire bien chier.
Dans le hall du cinéma, je vois des gens en sueur… J’apprends que la climatisation de leur salle n’a pas fonctionné. Ah ouais quand même. J’ai VRAIMENT échappé au pire. Allez, au resto, maintenant.
Par Christophe Menat content d’avoir évité, même si partiellement, cette canicule.
Conclusion
Crawl est une série B faisant efficacement le taf. J’ai passé un bon moment (au frais) dans un cyclone en compagnie d’énormes alligators qui ont a la dalle. Y a pas à dire, le réalisateur Alexandre Aja a du talent. Parce que si on regarde que l’histoire, ça aurait pu donner un gros navet. Le mec se paye même le luxe de rendre ses crocos vachement crédibles tout en les gardant flippants. |
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6/10 |