Critique & Test Blu-ray : Redline

La course de la mort ultime !
Réalisateur Takeshi Koike
Studio Mad House
Scénaristes Katsuhito Ishii, Yoji Enokido, Yoshiki Sakurai
Acteurs Takuya Kimura, Yû Aoi, Ken’yû Horiuchi
Pays Japon Date de sortie – (Direct-To-Video)
Genre Action, Animation, Course, Science-Fiction Durée 1h37
La course de voitures clandestine la plus difficile et la plus mortelle de l’univers vient de commencer ! Pour remporter la finale, JP et Sonoshee affrontent les conducteurs les plus fous dans leur impressionnant véhicule lourdement armé et filant à toute allure. Qui survivra et remportera la victoire ?
Date de sortie Blu-ray 19 octobre 2011 Format vidéo 1.85:1
Langues Japonais, Français, Italien, Allemand (DTS HD Master Audio 5.1)
Sous-titres Français, Italien
Suppléments Disponible sur DVD Bonus – Redline Perfect Guide (1h 07mn 25, SD)

La critique

Sorti le 9 octobre 2010 au Japon, Redline (à ne pas confondre avec le film de course live) avait fait son petit effet. Un an après, la France accueille enfin le long métrage grâce à l’éditeur Kazé. C’est avec une certaine impatience que je voulais voir ce film. Impatience décuplée au vu de la bande annonce au cinéma. Les promesses seront-elles tenues ? Allons-nous disposer d’une course de la mort ultime ?

Tous les fans de manga et de course automobiles n’auront pas oublié l’excellent Speed Racer. J’avoue avoir du mal à comprendre sa descente en flammes de la part des critiques (qui n’est certainement pas étranger à son mini flop au box-office) tellement le film s’attachait à retranscrire une ambiance très manga et disposait des courses de toute beauté et parées d’un rythme fou.

Bref, tout ça pour dire que Redline arrive allégrement à son niveau. Bien sûr, il sera nettement moins impressionnant qu’un film en images de synthèse mais l’ensemble respire d’une telle maîtrise visuelle que la mâchoire se décroche par moments. Graphiquement, ça plaira ou pas mais on ne peut pas nier un style accrocheur.

Redline possède deux personnages principaux attachants mais en plus, il est doté d’un casting de concurrents accrocheur. L’animé tourne autour de la course Redline et seulement autour d’elle. Pas de digression inutile, pas de blabla philosophique… L’objectif ultime est de préparer au mieux cette course de la mort. Ainsi on a une courte présentation des concurrents (excellents mini reportages retranscrivant l’histoire de chaque concurrent et leur objectif). Pour une fois qu’on a pas l’impression de n’avoir uniquement le héros et le grand méchant et de temps en temps, la bombasse de service venue apporter une touche féminine. Le reste du casting ne servant alors que de faire valoir. Pourtant pour accéder à l’orgasme, il faut de bons préliminaires. A noter que chacun des personnages dispose d’un look aisément reconnaissable, pas de risque de confusion donc.

On compte aussi sur un background complètement loufoque qui sera l’occasion de pimenter un peu plus cette Redline et amènera des évènements démesurées qui vous feront bondir de votre fauteuil en criant : « What’s the fucking fuck ? » ou « Mais c’est un truc de ouf ! ». Une scène ne sera pas sans rappeler les Ghibli Princesse Mononoké et Nausicaa.

Bien sûr, il y a une histoire d’amour entre les deux protagonistes principaux mais pour une fois que celle-ci est assez attachante bien aidée par le charisme des deux personnages et évite de perdre du temps dans d’inutiles sous-intrigues.

Redline possède un vrai univers, chacun des plans sera l’occasion de découvrir multiples détails. On voit bien l’achèvement de sept années de travail de la part de l’équipe. Rien n’est oublié que ce soit le papa en train de se faire engueuler par son fils parce qu’il n’arrive pas à filmer correctement ou la modélisation de la ville. Explicitement, c’est le genre de film qui compte plus sur son univers très riche que sur un vrai scénario. Personnellement, j’adore ce genre de film de science-fiction qui vise à développer un univers propre basé sur un scénario basique comme par exemple, Star Wars, Avatar, Demolition Man… On compense alors les faiblesses du scénario par une découverte de tous les instants. Chaque scène sera l’occasion de découvrir nouvelles coutumes comme si on partait en voyage vers un nouveau pays.

Venons à présent aux courses. Piliers du film, elles en sont aussi les passages les plus réussies. Multipliant les cadrages impossibles, jouant sur la perspective et servies par une bande son de dingue, il devient difficile voir impossible de ne pas prendre son pied pour peu qu’on ne soit pas réfractaire aux animés et aux courses automobiles. Vous êtes un fan des deux, vous allez tomber amoureux de Redline. Juste pour vous donner le tournis avec un chiffre, la course finale dure 35 minutes (sur les 1h30 que dure le film) et pourtant on n‘y trouve pas le temps de s’ennuyer tellement ça va vite ! J’aimerais en dire un peu plus mais l’ensemble est presque inracontable qu’il faut le voir pour y croire.

A noter des passages nitro hum… comment dire… dingue ? orgasmique ? jubilatoire ? Non, ce n’est pas assez fort. Disons que l’adjectif n’a pas encore été inventé. Et encore ce n’est rien par rapport à la dernière ligne droite du film.

Le blu-ray

Une excellente édition de la part de Kazé. Un blu-ray à la facture technique irréprochable (même si la tâche n’est pas ardue sachant qu’il s’agit d’un animé récent) mais c’est surtout au niveau sonore qu’on en prend plein le tympan, mention spéciale à l’attaque de Robotworld.

Niveau bonus, de simples bandes annonces avec le blu-ray du film mais un DVD bonus avec un making-of d’une heure et des poussières revenant sur le projet. Tout y passe, interviews, anecdotes, etc… Un très bon making-of qui se suffit presque à lui seul.

Un film de courses qui ne sera pas sans rappeler F-Zero et qui accomplit tout ce qu’on lui demande : des concurrents charismatiques, des courses démentielles, une bonne bande-son.

Redline est un petit bijou du genre. Le genre que vous ressortirez sans problème grâce à sa durée de vie parfaite et pour montrer à vos amis que les courses de Jour de Tonnerre et compagnie appartiennent au passé.

Sa scène culte : l’attaque de Robotworld et la dernière ligne droite.

Film : 8/10

Un excellent blu-ray avec un bon making-of. A acheter les yeux fermés.

Image : 9/10

Son : 9/10

Bonus : 7/10

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