It’s Tronin’ Time !
Fiche
| Titre | Tron : Ares | Titre VO | – |
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| Réalisateur | Joachim Rønning | Scénariste | Jesse Wigutow |
| Acteurs | Jared Leto, Greta Lee, Evan Peters, Jodie Turner-Smith, Hasan Minhaj, Arturo Castro, Gillian Anderson, Jeff Bridges | ||
| Date de sortie | 08 / 10 / 2025 | Durée | 1h 59 |
| Genre | Action, Aventure, Science-fiction | Budget | 180 000 000 $ |
L’étonnante aventure d’un Programme hautement sophistiqué du nom de Ares, envoyé du monde numérique au monde réel pour une mission dangereuse qui marquera la première rencontre de l’humanité avec des êtres dotés d’une intelligence artificielle…
Critique
Bon, mon petit coco Ares, va falloir que je m’occupe de toi sur le blog. Je sais que ça n’a pas été facile pour toi au box-office. En même temps, quelle idée de laisser Jared Leto t’incarner ? Le mec porte la poisse dans l’univers du blockbuster. Il passe par le DCEU : résultat, le DCEU finit mort et enterré. Il passe par le Sony’s Spider-Man Universe : résultat identique, mort et enterré. Et chez Disney, t’en as qui se sont dit que c’était une bonne idée de lui confier une franchise touchée par l’épidémie de bronchite qui tourne ce moment ?
Et oui, parce qu’en 2010, on avait eu Tron : L’Héritage. Avec 170 millions de budget, le film en avait rapporté 400. Pas mal quand même. Du coup, ils ont rapidement mis en chantier une suite, Tron : Ascension, avec Sam Flynn et Quorra de retour. Puis À la poursuite de demain s’est vautré en 2015, et bim, Ascension annulé. Disney préférait alors se concentrer sur des franchises aux mollets plus costauds, genre Star Wars.
Finalement, sous la houlette de Leto, le projet est revenu d’entre les morts et le scénario d’Ascension a été revisité. Certaines idées ont été conservées, et le personnage d’Ares — déjà présent — a été étoffé jusqu’à devenir le protagoniste principal. Bon, au final, Tron : Ares s’est quand même gaufré au box-office : 142 millions rapportés pour un budget de 180. Sans surprise, Disney a annoncé mettre Tron au placard en mode « on va arrêter les frais, là », malgré une scène post-générique qui ouvrait clairement la porte à une suite.
Bref, encore une franchise sacrifiée à Jared Leto
Mais le film est si catastrophique que ça ? Eh bien non, en regardant les agrégateurs, c’est même plutôt l’inverse : ça parle d’un film sympa, mais sans plus. Et c’est exactement ce qu’est Tron : Ares. Déjà, la photographie est superbe. Normal, c’est Jeff Cronenweth derrière la caméra, le mec qui a bossé avec l’exigeant Fincher sur The Social Network (2010), Millénium : Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes (2011) et Gone Girl (2014).
Les effets spéciaux tiennent largement la route, tout comme les scènes d’action, notamment les sympathiques courses en moto. Mais rien ne sort particulièrement du lot, à part l’hommage appuyé à l’animé Akira. Côté histoire, par contre, on aligne tous les clichés possibles, avec un Jared Leto en mode Terminator puis T2, sans jamais être totalement convaincant dans aucun des deux registres. Autour de lui, Greta Lee fait ce qu’elle peut, tandis que la plupart des autres acteurs font surtout de la figuration — Gillian Anderson en tête, totalement sous-exploitée, même si la palme revient sans hésiter à notre cher Cameron Monaghan.
J’avoue que le coup des « 29 minutes », temps maximum pour les personnages numériques dans le monde réel avant de s’effondrer en pixels, j’ai bien aimé. Ça met un peu de tension. Mais bon, Tron : Ares ne trompe personne : c’est un blockbuster disneyen sans surprise, qui coche sagement son cahier des charges en s’appuyant sur une technique solide. Un long-métrage avec une ceinture de sécurité.
Par Christophe Menat se demandant si la malédiction Leto va encore frapper.
Conclusion
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Beau, solide, parfois fun, mais trop sage et trop générique pour relancer la franchise Tron. Bref, la malédiction Leto a encore frappé. |
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| 6/10 | |