Critique & Test Blu-ray : Starship Troopers : Invasion

Solid Rico in the Zone of the Enders

Fiche

D’après l’oeuvre de Robert A. Heinlein
Réalisateur Shinji Aramaki
Scénariste Flint Dille
Voix (VO) Luci Christian, Melissa Davis, Justin Doran, David Wald
Titre original Date de sortie – (Direct-to-Video)
Pays USA, Japon Budget
Genre Animation, Action, Science-Fiction Durée 1h28
Les soldats de deux vaisseaux de la Fédération viennent secourir le poste avancé de Fort Casey, menacé par une attaque arachnide. Mais avant que la mission ne soit achevée et les survivants évacués, un vaisseau disparait brutalement et ne donne plus signe de vie. Les soldats restant vont alors découvrir que la menace arachnide se rapproche inéluctablement de la Terre…
Date de sortie Blu-ray/DVD 10 octobre 2012 Format vidéo 1.78:1
Langues Allemand, Français, Anglais (5.1 Dolby Digital)
Sous-titres Allemand, Français, Anglais, Danois, Finnois, Néerlandais, Norvégien, Suédois, Turc, Arabe
Suppléments Galerie des concepts graphiques, Making of en 11 épisodes (80′), Scènes coupées, Bêtisier, Commentaire audio de Shinji Aramaki

Critique

Il y a quelques semaines, je m’étais refait le premier Starship Troopers. Ah là, là, le film n’a rien perdu de sa saveur même si techniquement, il a quelques problèmes (cadavres ridicules, FX dépassés). Et voilà que sort un film d’animation… Hum, hum, je n’ai jamais vu les deux suites DTV (Héros de la Fédération et Marauder) mais bon vu leurs réputations… Malgré tout, j’étais bien tenté par Invasion.

Pour ceux inquiets comme moi à l’idée d’être complètement largué vu les deux DTV zappés, ne vous inquiétez pas, on retrouve rapidement nos marques. Les trois héros du premier sont là. Tout d’abord Rico (alias Casper le gentil fantôme, euh non, Van Dien) en incroyable sosie de Snake de la saga vidéo-ludique Metal Gear Solid – c’est simple, quand je l’ai vu à l’écran, je me suis demandé ce que Snake foutait là. Il y a eu un crossover et personne ne m’a prévenu? Après, il y a toujours l’insupportable Ibanez (merde, j’espérais qu’elle soit morte dans un des DTV) et Barney apparaît plus longtemps que dans le premier même s’il est passé par le coiffeur et a demandé à être teint en brun. Pour être plus flippant ? Sans oublier son teint de peau donnant l’impression qu’il est un cousin éloigné d’Edward.

Bon au début, je ne vous cache pas que je me suis fait chier. J’ai eu l’impression de retomber devant Resident Evil Damnation, le DTV pas terrible avec une technique à la ramasse. Invasion est aussi datée techniquement mais il compense en offrant pleins de scènes d’actions bad ass avec des balles partout, des mecs découpés et des insectes qui tombent en petits morceaux (y a même du nu mais bon, c’est à réserver aux asiatiques, il n’y a qu’eux pour se branler sur des dessins animés – du hentai qu’ils disent). Du coup si on se fait chier au début, on s’amuse nettement mieux par la suite avec une galerie de personnages complètement clichée mais marrante. Et puis merde, voir Solid Snake monter dans le robot de Zone of the Enders (un autre jeu made in Kojima), ça n’a pas de prix, ça c’est du crossover de malade! Sans oublier ce Hero, un mec qui en impose surtout lors de sa dernière scène héroïque.

La réalisation est loin d’être exceptionnelle, je ne comprends toujours pas pourquoi les mecs ne tentent pas plus d’audace vu qu’ils sont débarrassés de la physique (essayez de faire comme Spielberg dans Tintin). Je ne retiendrais qu’une seule séquence au moment où le vaisseau traverse le trou noir pour une balade au cœur d’une bataille mise sur pause. Subjuguant et c’est aussi le point de rupture avec une première partie moyenne.

Le scénario… c’est celui d’un jeu vidéo. Un petit mélange de Dead Space et de Vanquish en plus court et le tout se finit avec une scène d’après-générique hilarante:

[spoiler title= »Scène après générique »]on y voit un insecte dans les égouts pour faire genre qu’il en reste encore un vivant sur Terre mais lol, il va faire quoi tout seul le pauvre ? Finir à la SPA ?[/spoiler]

Test

Etant un film en image de synthèse, la partie technique est efficace. On se débarrasse des défauts gênants de Resident Evil Damnation comme le clipping pour offrir une texture efficace même si je trouve que la luminosité est trop élevée par défaut – je ne sais pas si c’est la volonté du réalisateur mais en tout cas, j’ai du diminuer celle du vidéoprojecteur. Je ne dis rien à propos du filtre vu que c’est voulu mais bon quand même, est-ce vraiment utile? Au niveau sonore, c’est plutôt efficace malgré tout, les scènes d’actions n’arrivent jamais au déluge sonore d’un Transformers 3 ou d’un Avengers.

Galerie des concepts graphiques

Pas mal d’artworks et de peintures dont certaines sont très belles.

Making of en 11 épisodes

Grosse surprise avec la présence de ce long making-of (1h20 tout de même). Pourquoi une surprise? Parce l’autre DTV anim’ de Sony (Resident Evil Damnation pour ne citer personne) n’en proposait qu’un d’une demi-heure, on franchit donc un palier. Le tout commence avec la genèse du film, on y voit que l’équipe du film est un fan du roman d’origine avant le film et comme déception, ils parlent surtout de l’absence des scaphandres (armures exosquelettes présentes dans le roman et de façon pitoyable dans le troisième épisode Starship Troopers, Marauder, l’extrait m’a fait mourir de rire). Donc là, ils se disent que les fans vont être content (perso, n’ayant jamais lu le roman, ça ne m’a pas gêné). En tout cas, ça fait plaisir de revoir Casper Van Dien en tant que producteur exécutif sur le film et parlant de son expérience sur le premier film où il se demandait où étaient les scaphandres. Le reste de la première partie n’est pas vraiment intéressante et parle du look de la Reine et des insectes.

Le court deuxième épisode « Archives » est amusant, on y voit les japonais membres de l’équipe à la découverte des archives du premier Starship Troopers et ils ont été soufflés par le souci de détails des productions américaines et s’amusent comme des petits fous avec les accessoires.

Un autre épisode notable concerne la motion capture où la collision entre la culture américaine et japonaise a été forte. Principalement en ce qui concerne le langage du corps et les mouvements faciaux (ceux d’un américain sont bien plus nombreux que ceux d’un japonais). Donc les membres de l’équipe ont du revoir leur façon d’aborder la motion capture pour coller aux ricains. Aussi, une anecdote marrante de la part de celui qui fait les insectes pendant le tournage des scènes en motion capture.

Le reste du documentaire ne comporte pas grand chose de notable et se concentre surtout à parler du design dans l’ensemble, de l’animation et de la musique. Notons aussi la composition (technique consistant à rassembler les images pour donner le résultat final) où le réalisateur a voulu rajouter un effet de tremblement pour simuler la caméra à l’épaule mais aussi ce filtre flouté (que je n’ai pas aimé).

Scènes coupées

Dérisoires – seulement deux, une version longue d’une scène de dialogues (enfin version longue… sept secondes en plus montre en main) et la fameuse scène du trou noir (mais je ne sais pas ce qu’il y a de plus, j’ai l’impression que c’est la même que celle dans le film…). Les deux ont un durée riquiqui mais ce n’est pas étonnant car nous sommes dans un film en animation et pour éviter de perdre de l’argent inutilement, il convient de tout planifier à l’avance (l’inverse serait con).

Bêtisier

Euh… je ne sais pas si ce truc est vraiment un bêtisier, les blagues étant tellement mauvaises – on parle surtout de pénis (véridique). Vaut mieux regarder celui de Resident Evil Damnation (il n’était pas folichon mais au moins, il y avait de l’idée).

Conclusion

Un DTV tout ce qu’il y a de plus classique. Techniquement pourri mais offrant une belle extension du film d’origine avec de bonnes idées. Un truc méritant le visionnage une fois. Et puis bon, Solid Rico in the Zone of the Enders quoi ! Malheureusement sans la maîtrise cinématographique de Kojima.
5/10
Techniquement correcte, le film offre un documentaire intéressant sur la conception du film permettant d’éclipser des scènes coupées et un bêtisier ratés.
Image : 7/10
Son : 8/10
Bonus : 6/10
7/10
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