Fiche
Titre | Assassin’s Creed III |
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Éditeur | Ubisoft |
Développeur | Ubisoft Montreal |
Plate-forme | PC, Playstation 3, Xbox 360, Wii U | Date de sortie | 22 novembre 2012 |
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Genre | Action, Aventure, Drame, Historique, Science-fiction | Classification | Déconseillé aux – de 18 ans |
Testé sur | PC |
Critique
Après la déception des deux addons du deuxième épisode d’Assassin’s Creed n’apportant que de maigres innovations et une histoire n’avançant qu’à pas de bébés, Ubisoft semblait vouloir marquer un gros coup avec ce troisième épisode. Nous ne sommes pas dans un addon cette fois-ci, la mention « III » dans le titre en est une première preuve et le début du jeu permet de dissiper les quelques doutes. Peut-être pas tout de suite, effectivement mis à part un petit bond graphiquement, difficile de dire autre chose sur le début ressemblant à un énième épisode: le gameplay n’a pas changé, on incarne toujours l’ancêtre de Desmond à la recherche d’une clé dans la mémoire de son ancêtre. Sauf que le jeu change subitement de personnage dans l’Animus, on prend le contrôle de Connor, un amérindien, et c’est avec lui qu’Assassin’s Creed III prend son envol.
Avec Connor, on récupère quelques améliorations subtiles comme la chasse rappelant pour beaucoup le jeu de Rockstar Games, Red Dead Redemption mais en beaucoup plus facile à cause de QTE cycliques – même tuer un ours est à la portée du joueur le plus mauvais de monde. Ce défaut-là n’est toujours pas corrigé, Assassin’s Creed est toujours aussi facile mais on ne pourra plus pester comme avant car si de base le jeu est facile, synchroniser entièrement sa mémoire est une autre paire de manche surtout via des exigences plutôt tordues (tout le monde sera content). Autre amélioration aussi, la possibilité de grimper dans les arbres et surtout d’enfin pouvoir passer autour des poteaux lors des séquences de parkour. Cela pourrait sembler dérisoire mais ça apporte beaucoup de souplesse.
Mais la plus grosse nouveauté concerne les phases maritimes, on peut désormais prendre la barre d’un bateau et faire des énormes batailles navales à coup de canons. Une nouveauté sublimée par le moteur graphique, de toute beauté. La mer devient sublime, on se surprend parfois à admirer les détails sur l’eau comme la lumière. La plus grosse claque reste néanmoins la forêt (surtout en poussant le niveau de détails à fond sur PC), les herbes, les arbres avec des milliers de feuilles, la faune. Tout est fait pour qu’on prenne un réel plaisir à se balader comme un indien et à chasser notre nourriture. Les villes sont nettement moins impressionnantes même si on visite New-York et Boston. On a du mal à être ébloui, la faute à des bâtiments assez sobres surtout après avoir vu Venise dans les épisodes précédents). Ce n’est en aucun la faute du moteur, c’est juste qu’à cette époque les villes étaient assez vétustes. Ah j’oubliais, le jeu a désormais une gestion de la météo, de l’été à l’hiver (très impressionnant, notamment la forêt noyée par la neige).
Pour le reste, ça ne change pas, toujours cette idée de recruter des Assassins, d’accomplir des missions pour booster son domaine par contre, je vais vous avouer que je n’ai jamais amélioré mon personnage, ni son armurerie, ni son costume, je ne sais pas même pas si c’était possible. J’ai aussi regretté l’impossibilité de pouvoir asservir la ville en achetant des magasins et co… Peut-être qu’Ubisoft a-t-il décidé (à raison?) d’arrêter de recommencer à mettre la même chose pour mettre l’accent sur l’histoire, de loin la plus passionnante de la saga à tel point qu’on est énervé quand on doit reprendre le contrôle de Desmond pour accomplir des missions bas de gamme, bourrées de bug et moches graphiquement (le passage au Brésil est horrible).
Revenons à l’histoire de Connor se déroulant en pleine révolution américaine (celle qui a amené la déclaration d’indépendance des colonies américaines sous le joug britannique). J’avoue avoir été pris par l’aventure multipliant les références historiques (je vous encourage à lire l’encyclopédie rédigée par Shaun regorgeant de détails et de commentaires croustillants). De plus, référence à l’histoire n’empêche pas le jeu d’avoir une bonne trame de fond basée sur la vengeance de Connor. Avec pas mal de twists et beaucoup d’environnements diversifiés (mon passage préféré est en prison), les deux scénaristes Danny Wallace et Corey May peuvent se targuer d’avoir offert un souffle épique à Assassin’s Creed III.
La fin cotée Desmond est néanmoins une déception mettant en place encore un cliffhanger pour un nouveau Assassin’s Creed. Quand est-ce que nous aurons le droit à la fin des aventures de Desmond (même si certains me diront que c’est peut-être le cas, cette fois-ci). On fait la fine bouche mais reconnaissons que nous apprenons beaucoup de choses sur ces fameuses apparitions fantomatiques. La fin de l’aventure de Connor est assez surprenante mais dans la pure lignée des meilleurs westerns, j’ai adoré. [spoiler title= »La fin »]Voir ces deux ennemis attablés pour boire de l’alcool au goulot avant d’en terminer. Quel délice![/spoiler]
Pour le détail qui change tout, notons l’apparition du sang mais du vrai sang qui gicle partout et tâche les vêtements (option activable dans les options), il renforce l’immersion et rend la vengeance de Desmond encore plus sanguinolente. Les combats gagnent beaucoup en crédibilité quand on voit le sang gicler à chaque coup porté.
Test
Graphisme : 8/10 – Des environnements magnifiques lorsque nous nous baladons dans la nature, un peu moins dans les villes. Une modélisation réussie des visages même si elles sont assez figées. Le nouveau moteur fait des merveilles toutefois, des nombreux bugs gâchent un peu le voyage mais rien d’embêtant (homme qui continue à vaguer à ses occupations alors que nous sommes en train de faire un carnage à un mètre de lui ou le pied de Connor se tenant dans le vide lors des phases de synchronisation par exemple, qu’ont fait les testeurs sur cette épisode?).
Gameplay : 8/10 – Maniabilité impeccable, Connor/Desmond se guident à la perfection (même si parfois, ils se mettent à faire des sauts non voulus). L’ajout des phases maritimes et de la chasse permet de diversifier l’ensemble. Je regrette tout de même l’absence du côté RTS à base d’occupation de territoires et des phases de Tower Defense que j’ai adoré de l’épisode précédent (certaines missions du jeu y ressemblent mais reste trop basique).
Durée de vie : 8/10 – Vingt-cinq heures pour boucler l’histoire en n’oubliant pas d’accomplir quelques missions secondaires.
Histoire : 9/10 – Une réussite majeure, l’histoire dans l’Animus est passionnante couplée à de nombreuses révélations pour la partie de Desmond. Seule une fin « hors Animus » décevante et abrupte gâche le tableau même si la cinématique du futur probable est sublime.
Son : 8/10 – Bon doublage, bonne musique et bon bruitage, le triplé!
Son point fort – Une véritable suite!
Son point faible – La fin côté Desmond.
Conclusion
Assassin’s Creed III est une énorme réussite revenant sur l’indépendance américaine avec des références historiques solides (les pères fondateurs notamment Washington en prennent pour leurs grades). A ne pas rater. | |||
9/10 |