Critique : Project Power

De la série B comme on les aime

Fiche

Titre Project Power Titre VO
Réalisateurs Henry Joost, Ariel Schulman Scénariste Mattson Tomlin
Acteurs Jamie Foxx, Joseph Gordon-Levitt, Dominique Fishback
Date de sortie14 / 08 / 2020 (Netflix) Durée1h 51
GenreAction, Crime, Science fiction, Thriller Budget85 100 000 $

Un ex-soldat, une ado et un flic cherchant d’où vient la dangereuse pilule qui donne des super-pouvoirs temporaires font équipe à La Nouvelle-Orléans.

Critique

On peut le dire. Quand la bande-annonce de Project Power est sortie, elle a tout ravagé sur son passage comme s’il s’agissait d’un blockbuster hollywoodien destiné à remplir les salles. Sauf que non, il s’agit encore une fois d’un film d’action made in Netflix porté par une grosse star. Bref, après Tyler Rake en avril et The Old Guard en juillet, voici Project PowerJamie Foxx tient la vedette en compagnie d’un Robin… Joseph Gordon-Levitt.

Pour le coup, il ne s’agit pas d’une nouvelle déception. Certes, le long-métrage du jour ne propose rien de transcendant et se contente de faire dans la série B classique comme en témoigne son budget intermédiaire. Mais, à la différence d’un Bright, il le fait bien.

Deux formules, s’il vous plaît

Déjà, pour l’histoire, Mattson Tomlin, également scénariste du futur Batman, propose quelque chose de pas mauvais du tout. Certes, l’intrigue est simple : une drogue donne un super pouvoir aléatoire, si ce n’est la mort, dans un temps imparti de cinq minutes. T’as deux mecs qui sont contre l’organisation derrière le produit. Le tout avec une ado qui ne sait pas trop ce qu’elle fout là. Bref, la formule classique du buddy movie mélangeant les sauces « deux hommes badass s’associent » (déjà un Netflix, Spenser Confidential) et « un homme essaie de s’en sortir face aux méchants avec une ado forte en gueule dans les pattes » (encore un autre Netflix récent, Coffee & Kareem). De la sauce américaine pour mon burger frites, je ne vais pas bouder.

Plus décevant est, par contre, le déroulement de l’intrigue. Trop prévisible. Il faut dire que tellement d’indices sont lâchés à droite et à gauche qu’on devine ce qui va se passer sans même se remuer les méninges.

Les étoiles et les feux d’artifice répondent présent ce soir

Heureusement, le Tomlin ajoute un background plutôt sympathique même si cliché en ce moment (combo Nouvelle-Orléans + émancipation afro-américaine). Il faut dire que ça fait parfois mouche grâce à des répliques bien senties. Surtout de la part de Jamie Foxx, star ultime du show. Le mec est égal à lui-même. La classe émerge de tous ses pores. Par contre, j’ai bien été impressionné par la jeune Dominique Fishback. Sauf quand elle se met en mode rap. La gêne était alors trop présente. Quant à Joseph, malheureusement, son rôle de sidekick de rechange l’empêche d’être marquant ou imposant. À noter tout de même une scène assez marrante.

Néanmoins, là où Project Power s’envole, c’est dans le délire super-héroïque. La drogue permet pas mal de pouvoirs et ils sont vraiment allés piocher dedans pour offrir des scènes d’action fun. On est bien loin du plat The Old Guard, sans néanmoins atteindre l’hallucinante maîtrise de Tyler Rake. Je n’en dis pas plus, mais sur ce point et niveau effets spéciaux, le spectacle est maîtrisé et vaut le détour. Surtout accompagné par la réalisation nerveuse du duo Henry Joost et Ariel Schulman et la photographie de Michael Simmonds.

Par heureux d’avoir son blockbuster de l’été.

Conclusion

Project Power fait ce qu’on lui demande. De la série B pure profitant de son sujet pour aller loin dans le délire au rayon des pouvoirs. Bonus, il a une petite âme grâce à la performance du duo Jamie Foxx et Dominique Fishback. Dommage donc que l’intrigue soit trop prévisible pour que le spectacle soit total.

+

  • Niveau spectacle, ça se fait plaisir
  • Duo Foxx/Fishback

  • Trop prévisible
7/10
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