Fiche
D’après l’oeuvre éponyme de Joseph Kosinski et Arvid Nelson | |
Titre | Oblivion |
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Réalisateur | Joseph Kosinski |
Scénaristes | Joseph Kosinski, Karl Gajdusek, Michael Arndt |
Acteurs | Tom Cruise, Olga Kurylenko, Andrea Riseborough, Morgan Freeman, Nikolaj Coster-Waldau, Melissa Leo, Zoe Bell |
Titre original | – | Date de sortie | 10 avril 2013 |
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Pays | États-Unis | Budget | 120 000 000 $ |
Genre | Action, Aventure, Science fiction | Durée | 2h06 |
2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui. Vivant et patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie « céleste » de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un vaisseau spatial et décide de porter secours à la belle inconnue qu’il renferme. Ressentant pour Jack une attirance et une affinité qui défient toute logique, Julia déclenche par sa présence une suite d’événements qui pousse Jack à remettre en question tout ce qu’il croyait savoir. Ce qu’il pensait être la réalité vole en éclats quand il est confronté à certains éléments de son passé qui avaient été effacés de sa mémoire. Se découvrant une nouvelle mission, Jack est poussé à une forme d’héroïsme dont il ne se serait jamais cru capable. Le sort de l’humanité est entre les mains d’un homme qui croyait que le seul monde qu’il a connu allait bientôt être perdu à tout jamais. |
Critique
Attendu comme la nouvelle bombe SF, Oblivion avait pas mal d’arguments pour. Notamment une bande annonce sublime révélant des décors à tomber par terre et un Tom Cruise de retour dans un genre qui lui va plutôt bien, en témoigne Minority Report et La Guerre des Mondes.
Malgré tout, le nom du réalisateur laissait pousser quelques craintes. Joseph Kosinski n’était pas celui qui accouché le sublime mais inoffensif et assez chiant Tron l’héritage. Étant donné que le gros problème de ce dernier était son scénario plutôt mauvais, on laissait tout de même germer l’espoir car cette fois-ci, Joseph Kosinski adapte son propre roman graphique co-créé avec Arvid Nelson. Il a même été jusqu’à refuser un partenariat avec Disney (derrière Tron 2) pour ne pas faire un film familial.
« Le résultat est exactement le même que Tron l’héritage. »
Finalement le résultat est exactement le même que Tron l’héritage. C’est très beau, les effets spéciaux sont parfaits, mais qu’est ce que c’est chiant ! Sans oublier un scénario toujours en retard sur le spectateur et doté d’une fin d’un ridicule à toute épreuve
Commençons avec les points positifs. Difficile de ne pas succomber à la plastique parfaite d’Oblivion. Un monde post-apocalyptique d’une beauté splendide (merci les mecs des FX et le budget de 120 millions) et des très beaux décors sans oublier la photographie de l’oscarisé Claudio « L’Odyssée de Pi » Miranda. Pendant toute la première partie du film, on bave devant la découverte de cette Terre dévastée même si l’effet de découverte est amoindrie du fait que la bande annonce a été diffusée un sacré paquet de fois.
La première partie du film est d’ailleurs plutôt réussie grâce à une envoutante Andrea Riseborough découverte dans Shadow Dancer dont elle était l’attraction. Un personnage capable de diffuser beaucoup d’émotions malgré un visage presque figé (qui a dit Musée Grévin ?). Du coup, quand on passe à la catastrophique Olga Kurylenko, la descente est rude. Malgré sa beauté, la française est mauvaise (pourtant, je suis assez chauvin). Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle aligne les daubes: Hitman, Quantum of Solace, Max Payne et aujourd’hui Oblivion. Bon, on ne lui en veut pas trop parce que son personnage est catastrophique. Inintéressante au possible et au comportement plus que douteux.
Quand elle apprend que son mari est mort et que 49 n’est finalement qu’un clone, elle ne semble même pas choquée. Ben merde, moi, si on m’apprend que la fille avec qui je couche est le clone de ma vraie femme mais je ne sais pas mais ça me fouterait un choc. Et que dire de la fin ridicule où elle retrouve un 52 heureux. Si on part dans ce délire alors elle a plus d’un millier de mari. Vomitive cette fin.
Tom Cruise, lui, fait le job. Certes l’acteur a perdu beaucoup en sympathie à cause de ses penchants douteux pour la scientologie (on rabâche mais c’est toujours d’actualité), il n’en reste pas moins un acteur efficace pour les films d’action malgré son âge, 50 balais quand même ! Morgan Freeman est classe mais apparaît vite fait. De même pour le danois Nikolaj Coster-Waldau plus connu sous le nom de Jamie Lannister (Game of Thrones).
« Les nombreux twists surviennent alors qu’on s’y attendait depuis un moment. »
Après le gros problème du film, c’est que la bande annonce évente une grosse partie de l’histoire. Les nombreux twists surviennent alors qu’on s’y attendait depuis un moment. En fait, comme dit au début de la critique, le spectateur a toujours un coup d’avance sur le déroulement (c’est d’un prévisible). Au final, on finit par décrocher (surtout que ça dure deux heures) et on attend la fin sans enthousiasme. On s’agace même parfois devant la lenteur du film s’attardant trop sur des détails sans intérêt. Sans oublier une love story entre Tom et Olga pitoyable nous faisant regretter la sublime Andrea (miam, miam, la scène de la piscine).
Ah oui, je ne vous conseille pas de commencer à réfléchir sur les incohérences du film, vous allez en devenir fou.
Pourquoi Tom Cruise se souvient d’Olga alors qu’il s’agit d’un clone auquel on a effacé la mémoire. L’amour apparemment. Excusez-moi, vous êtes sûr que c’était la peine de refuser Disney ?
On peut aussi parler de pillage sans vergogne, il y a trop de ressemblances pour que ce soit une coïncidence. Trois comme ça, sans réfléchir : Moon, Terminator et Independance Day.
Par Christophe Menat, le .
Conclusion
Oblivion est la preuve absolue que les noms des producteurs valent tripette quant à la qualité du résultat final. Parce que bon entre La Planète des singes : les origines et Oblivion, il y a un fossé. Joseph Kosinski n’a rien appris de son mauvais Tron l’héritage et ressert la même soupe : c’est beau mais c’est chiant et le scénario est aussi épais qu’un mec perdu dans le désert depuis trois mois. |
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+ | – C’est beau (faut quand même rendre hommage aux mecs des FX) – Andrea Riseborough – les affiches |
– | – le scénario – le personnage d’Olga et Olga elle-même – vous êtes sérieux les gars pour la fin ? |
4/10 |