Critique : Loki – S2.E3 « 1893 »

Mais qu’est-ce qui se passe ? La durée des épisodes ne cesse d’augmenter. Là, nous ne sommes plus qu’à quatre minutes de l’heure.

Quoiqu’il en soit, cet épisode m’a pris par surprise pour deux choses, le voyage dans le temps et Victor Timely.

« Comment j’ai pu oublier ? »

Commençons déjà avec le voyage à Chicago en 1893. Pile poil durant l’Exposition universelle. Évidemment, ça n’a pas manqué, il y a une référence à H. H. Holmes. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s’agit de l’homme considéré comme le premier tueur en série américain. Ça m’a beaucoup amusé car il y a deux mois, j’avais joué au jeu vidéo The Devil in Me de l’anthologie The Dark Pictures où il était justement question de lui. Bref, c’était la petite référence que j’ai beaucoup appréciée.

Il y en a également une autre. Balder le Brave. Le demi-frère de Thor dans les comics Marvel. Un personnage totalement absent du MCU. On a failli l’avoir via un caméo de Daniel Craig dans Doctor Strange in the Multiverse of Madness. Malheureusement, l’acteur n’a pas voulu prendre le risque d’un tournage en pleine pandémie et fut remplacé par le Red Richards de John Krasinski. Quoiqu’il en soit, une petite dédicace ne fait pas de mal.

J’ai beaucoup apprécié la reconstitution historique de l’Exposition universelle. Les décors sont magnifiques, il y a une bonne ambiance et le duo Loki & Mobius fait toujours autant mouche.

« Le temps est… au centre de tout. »

Néanmoins, la véritable star de l’épisode est, sans hésiter, Victor Timely. J’attendais énormément du retour d’un variant de Celui Qui Demeure après Kang le Conquérant. En toute franchise, je m’attendais à une petite apparition dans cette deuxième saison de Loki. Du coup, j’ai été vraiment surpris de voir pratiquement un épisode entier lui étant consacré.

Encore une fois, Marvel Studios joue sur l’aura du personnage. Alors que la fameuse scène teasée à la fin de Doctor Strange 2 (encore lui) nous montrait un Loki pétrifié devant Victor Timely. Mobius dédramatise rapidement la scène et la suite est un coup classique de Marvel Studios en jouant sur les attentes du spectateur pour le prendre à contre-pieds. En effet, là où on pouvait s’attendre à un vilain terrifiant, on se retrouve devant un escroc aux manières pour le moins curieuses (sa façon de s’exprimer, avec plein de temps morts, est délicieuse).

« Vous ne savez rien de moi. »

Jonathan Majors livre un grand numéro. En dépit de ses déboires judiciaires, force est de constater qu’il est un excellent acteur. Sa performance met en exergue un nouveau variant. Victor Timely n’est certainement pas Kang. S’il a des airs de Celui Qui Demeure, il demeure tout de même différent. Bref, je me suis régalé à suivre le personnage dans ses péripéties face aux duos Loki & Mobius et Ravonna & Miss Minutes (le coup du « je te largue au large dans une barque » parce que t’as rejeté mes avances, c’est énorme). Avec une mention spéciale pour son discours final à Sylvie où il la prend à son propre jeu.

En tout cas, cette interprétation rappelle à quel point Kang est un vilain différent de celui classique. Ce qui le rend dangereux, c’est justement qu’il est légion. Tuez-en un, un autre prendra sa place. Certes Ant-Man a réussi à en vaincre un, mais il y a encore une infinité derrière. Il est le méchant qu’on ne peut pas éradiquer. J’adore voir comment il déstabilise les spectateurs habitués aux vilains classiques.

« J’en connais un fabuleux… à ton sujet. »

Il faut évidemment parler de Ravonna et Miss Minutes. La première, pas grand-chose à dire, on retrouve le personnage de la saison dernière. Par contre, Miss Minutes… Quel personnage fascinant, entre mignonnerie et malaise. Autant, elle peut être mignonne quand elle nous fait un Groot Kaiju, autant, la scène où elle déclare sa flamme à Victor Timely tout en exprimant son souhait d’avoir un corps, je vais avouer que j’étais un peu flippé.

Pour terminer, un mot sur le secret de Miss Minutes. Ça, c’est de la scène qui donne envie de voir la suite de l’épisode tout de suite, maintenant, illico presto. Entre le superbe décor de la Fin des Temps, le cadavre pourrissant de Celui Qui Demeure et Miss Minutes balançant un gros teasing. Quel est ce secret ? J’ai bien envie de dire que Ravonna est une variante de Kang. Mais ça me semble un peu trop facile. Néanmoins, ce serait excitant. En plus, j’ai très hâte de voir Victor Timely découvrir le TVA.