Critique : Blue & Compagnie

Krasinski ne refait pas du bruit

Fiche

Titre Blue & Compagnie Titre VOIF
Réalisateur John Krasinski Scénariste John Krasinski
Acteurs Cailey Fleming, Ryan Reynolds, John Krasinski, Phoebe Waller-Bridge, Fiona Shaw, Steve Carell, Louis Gossett Jr.
Date de sortie08 / 06 / 2024 Durée1h 44
GenreAnimation, Comédie, Drame, Famille, Fantastique Budget110 000 000 $

L’histoire d’une jeune fille qui traverse une expérience difficile et commence à voir les amis imaginaires de tout le monde qui ont été laissés de côté alors que leurs amis réels ont grandi.

Critique

Après avoir explosé (paradoxalement) en tant qu’auteur-réalisateur avec le diptyque Sans un bruit, John Krasinski remet la même casquette, mais en mode Pixar (avant de prendre une des nombreuses de Kevin Feige ?). En effet, celui qui a incarné Jim dans la série The Office a décrit Blue & Compagnie comme un film Pixar en prises de vues réelles (donc sans lampe qui saute ?).

La promo autour du film a été une belle réussite. Principalement pour le petit bijou marketing où on nous offre une nouvelle version de la blague de Jim et sa femme Pam faisant croire à Dwight que Steve joué par Randall Park est Jim. Cela donne un Randall Park prétendant être le réalisateur, scénariste et star de Blue & Compagnie aux côtés d’un Ryan Reynolds en mode Dwight, donc répétant qu’il n’est pas John Krasinski. Le plus fort, c’est qu’on a même des séquences du tournage où l’on voit clairement Randall Park comme réalisateur. Allez, je me la remets pour la dixième fois.

Ce n’est pas le seul élément issu de The Office, car on a également une réunion avec Steve Carell, qui fait la voix de Blue.

À mon goût, aucune blague dans le produit n’arrive à ce niveau. Toutefois, j’ai bien aimé la séquence des auditions, car elle fait référence à celle géniale de Deadpool 2 (2018). D’ailleurs, ces deux films partagent un acteur en commun en la personne de Ryan Reynolds, tout comme un personnage invisible joué par… roulements de tambour… Brad Pitt.

Deux tiers d’ennui, un tiers d’émotion

Bref. Blue & Compagnie – pour faire référence au Pixar Monstres & Cie (2001) ? À noter que le film en VO s’appelle IF, pour Imaginary Friend, soit Ami Imaginaire – c’est un truc un peu chelou. En effet, durant les deux premiers tiers, je me suis ennuyé, j’ai lutté contre les paupières qui se ferment toutes seules et, surtout, j’ai été surpris par le fait de ne pas être excité durant les passages où l’on découvre les fameux amis imaginaires (je ne demandais pourtant pas un équivalent à la première découverte du T-Rex dans Jurassic Park). La photographie et la mise en scène sont bien là, mais l’excitation reste… imaginaire.

C’est d’autant plus curieux que tous les ingrédients pour m’exciter sont là (non, ça ne consiste pas à des menottes, un string en cuir et un fouet). Mais rien à faire, mon électroencéphalogramme reste plat (au point d’inquiéter le spécialiste derrière la vitre). Puis, comme par magie, dans son dernier tiers, Blue & Compagnie semble se réveiller et nous balance plusieurs séquences émouvantes. Émouvantes au point de m’arracher quelques larmes et de sortir de la salle avec un petit sourire ému. Et ce n’était pas gagné (d’après le spécialiste derrière la vitre), vu ce qui a précédé.

Par se demandant ce qui a cloché.

Conclusion

Quel curieux film, ce Blue & Compagnie ! Pendant les deux tiers, je me suis ennuyé et n’ai jamais été emballé. Pourtant, le sujet promettait du fun. Finalement, le miracle arrive dans le dernier tiers. Pas de quoi en faire un bon film, mais suffisant pour éviter le ratage. Un peu plus d’efforts, Jim, la prochaine fois.

+

  • Dernier tiers

  • Deux premiers tiers
6/10
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