Critique : Battleship

Aliens teubés

Fiche

Réalisateur Peter Berg
Scénaristes Erich Hoeber, Jon Hoeber
Acteurs Taylor Kitsch, Liam Neeson, Alexander Skarsgård, Rihanna, Brooklyn Decker, Tadanobu Asano
Pays USA Date de sortie 11 avril 2012
Genre Action, Science fiction, Thriller Durée 2h10
Budget 200 000 000 $
Océan Pacifique… Au large d’Hawaï, l’US Navy déploie toute sa puissance. Mais bientôt, une forme étrange et menaçante émerge à la surface des eaux, suivie par des dizaines d’autres dotées d’une puissance de destruction inimaginable. Qui sont-ils ? Que faisaient-ils, cachés depuis si longtemps au fond de l’océan ?

Critique

Ne nous leurrons pas, Battleship ressemble furieusement à Transformers, si on m’avait dit qu’il s’agissait d’un spin-off, je n’en aurais été aucunement surpris. Quoiqu’il en soit, Taylor, ça a quand même plus de gueule que Shia et le début le confirme, exit l’humour lourd des Transformers et place à un humour peut-être pas fine mais de poids correct surtout pour la scène de drague.

La suite ravira les fans de Canal + avec un match de foot. Bon d’accord, l’intérêt est limité mais cela prouve bien la médiatisation grandissante aux States (merci Titi Henry) du sport qui se joue avec vingt-deux mecs plus un mec chelou en noir. Après on a un peu un remake d’Armageddon avec un trio composé de la belle (Liv Tyler/Brooklyn Decker) amoureuse du beau gosse bad boy du coin (Ben Affleck/Taylor Kitsch) et du papa (Bruce Willis/Liam Neeson) qui l’aime pas parce que sa fille mérite le meilleur.

Parmi les autres acteurs, la chanteuse Rihanna ne s’en sort pas trop même si elle ne lâche pas sa casquette d’une semelle. En tout cas, la voir faire la bad girl au début fait franchement marrer. Par contre, on serait aisé de montrer la sortie à son compère, le rôle comique du film. Le beau gosse de True Blood et voisin terrifiant dans Straw Dogs, Alexander Skarsgård, est probablement le meilleur rôle du film. Notons aussi le compère asiatique de Thor, Tadanobu Asano dans le rôle du rival, expert en Touché-coulé et en coup de pied dans la gueule.

Bref, après un moment relax, les aliens débarquent, ça fait pan pan, c’est plutôt marrant, c’est filmé correctement (n’est ce pas Battle Los Angeles ? Hunger Games ?). Même si Battleship ne vole pas haut, il a le mérite de proposer un divertissement efficace, du blockbuster action à dévorer avec du pop-corn.

Mais bon au bout du moment, on commence à se faire chier (le film est trop long), les évènements tournent en rond faisant ressembler la chose à une partie d’échecs entre la Marine et les Aliens. Ce n’est pas que c’est inintéressant mais bon, la tension dramatique est proche de celle d’un poulpe. Franchement, qui va l’emporter ? Sincèrement…

Surtout que les envahisseurs donnent le bâton pour se faire battre. Ils mettent beaucoup de rigueur à ne tuer personne (sauf cas de légitime défense) même si les humains font tout pour les tuer ce qui provoque un certain étonnement. Surtout qu’on nous fait comprendre qu’il s’agit d’un escadron avancé pour mettre en place un relais de communication afin de prévenir l’arrière troupe.

Non mais je suis désolé, il faut être à moitié abruti pour laisser autant d’armes en liberté, comment ces boules métalliques ont-elles pu faire l’impasse sur l’USS Missouri ? En tout cas, ça m’a bien fait marrer de voir comment les aliens très actifs lors de la première attaque deviennent incroyable passifs lorsque c’est l’équipage de Taylor qui s’y met.

Ah oui, détail, les aliens mettent en place une bulle pour empêcher les autres soldats de porter secours à ceux qui sont bloqués à l’intérieur avec les parents d’E.T. (qui a dit Dôme de Stephen King?). Ce qui veut aussi dire que point de batailles gigantesques dans Battleship juste trois destroyers contre quatre vaisseaux grenouilles. Autre détail, le look des méchants, deux mots : père Fouras.

Le final est un enchainement de moments risibles provoquant davantage la honte que l’excitation : bon déjà les papis pour un plan remake d’Armageddon, j’ai bien eu du mal à me retenir pour ne pas rigoler. Mais ensuite, l’ex-marine sans jambes qui toise du torse un alien sous une armure métallique alors qu’il y a déjà du mal à tenir debout, à ce moment-là le rire monte, monte et finit par sortir.

Et encore je ne compte pas les incohérences comme le geek qui arrive à faire tout le chemin sans voiture et sans se paumer pour traverser tous les aliens et mettre un pain avec sa valise métallique.

En tout cas, je remercierais le film pour m’avoir fait remémorer Titanic avec un naufrage semblable.

Conclusion

Pour vous rendre compte de l’incroyable faiblesse des aliens de Battleship, c’est un peu comme jouer à Touché-coulé avec votre petit frère de cinq ans sans lui avoir expliqué les règles. Au moins, c’est mieux que cette daube de Battle Los Angeles. On attendra quand même Independence Day 2.
+ – la première demi-heure
– des scènes d’actions efficaces
– Liam Neeson et Alexander Skarsgård
– tension dramatique proche du néant
– trop long
– look des aliens
– multiples incohérences et passages too much
4/10
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