Fiche
Titre | Transformers : l’âge de l’extinction |
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Réalisateur | Michael Bay |
Scénariste | Ehren Kruger |
Acteurs | Mark Wahlberg, Nicola Peltz, Jack Reynor, Stanley Tucci, Bingbing Li, Kelsey Grammer |
Titre original | Transformers: Age Of Extinction | Date de sortie | 16 juillet 2014 |
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Pays | États-Unis, Chine | Budget | 165 000 000 $ |
Genre | Action, Aventure, Science fiction | Durée | 2h 46 |
Quatre ans après les événements mouvementés de « Transformers : La Face cachée de la Lune », un groupe de puissants scientifiques cherchent à repousser, via des Transformers, les limites de la technologie. Au même moment, un père de famille texan, Cade Yeager, découvre un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime. Cette découverte va lui de attirer les foudres d’un certain Savoy, dont le but est d’éliminer les Transformers. Pendant ce temps, le combat entre les Autobots et les Décepticons refait surface… |
Critique
Transformers en est à son quatrième épisode. Vous vous rendez compte, quatre films sur des jouets ! Le plus incroyable, c’est que le succès de la saga ne s’estompe pas, explosant toujours plus le box-office. Cet épisode ne devrait déroger à la règle vu qu’il a déjà battu le record du box-office chinois en dépassant Avatar et ses 221 millions de dollars de recette. Le pire ? Il a couté moins cher que le troisième épisode (La Face cachée de la Lune). De 195 000 000 $, il est passé à 165 000 000 $. Et même si tu n’es pas un crack en maths, t’observeras que rien qu’en sortant le film en Chine, il est déjà rentable !
On s’extasie sur les dégâts planétaires des Transformers sur le box-office mondial, mais avant il faudrait peut-être juger le film ? Non ? Je dis juste ça comme ça, hein.
Transformers : l’âge de l’extinction sonne un peu comme un reboot. Exit le gamin Shia LaBeouf et place à un homme, un vrai, Mark Wahlberg, pourtant peu habitué aux blockbusters fantastique/science-fiction. Il faut dire qu’une de ses rares tentatives dans le genre s’est soldé par La Planète des singes, la version de Tim Burton. On comprend ses hésitations, hein ? Le gars né à Boston a avoué avoir été convaincu par Michael Bay dans No Pain No Gain et n’a donc pas hésité à signer pour ce nouvel épisode de la franchise d’Hasbro. Mark Wahlberg sonne très juste dans le film, entre humour et action (où il est bien plus convaincant que Shia « celui qui pique les courts-métrages des autres » LaBeouf – en même temps, ce n’était pas bien compliqué). À noter aussi des belles interactions avec sa fille dans le film (mignonne mais limitée, Nicola Peltz) et son nouveau petit copain (mignon mais limité, Jack Reynor). Comme pic d’humour du film, la scène de la présentation du petit copain au père se pose là. Après, évidemment, il ne faut pas non plus s’attendre à un nouveau Fighter. Il se contente de livrer ce qui est attendu.
Changement de ton pour le quatrième Transformers. Exit l’humour en dessous de la ceinture de Shia et place à Mark Wahlberg accompagné de ses Dinobots.
Néanmoins, si ça sonne comme un reboot, c’est loin d’être le cas car le film prend place quatre ans après la destruction de Chicago (dans Transformers : La Face cachée de la Lune, donc). Cette fois-ci, « les règles ont changé ». Les Transformers, qu’ils soient Autobots ou Decepticons, sont perçus comme une menace. La CIA organise des énormes chasses aux Transformers. Un ton résolument plus sombre que les épisodes précédents. Ce serait un régal, si Michael Bay ne retombait pas systématiquement dans ses travers. Même lycéennes, les filles de la Bay sont des bombes atomiques. Les bagnoles valent plus chères que le salaire de toute une vie d’un smicard. L’humour casse le suspense, surtout avec Stanley Tucci omniprésent dans la deuxième partie. Ce dernier incarne une sorte de Steve Jobs parodié à l’extrême. Il est franchement drôle, mais nique tout ce qui avait été construit dans la première partie avec un Titus Welliver ultra-classe tout en noir. Avoir été un agent du SHIELD dans le court-métrage Marvel, Article 47, et dans la série Agents of S.H.I.E.L.D. lui a beaucoup servi pour incarner ce délicieux méchant. Il faut dire qu’il fait franchement peur avec son style à la Nick Fury (même position de la caméra) et sa facilité à tuer les Transformers.
Je ne sais pas trop à quoi est du cette rupture de ton ? Peut-être que Michael Bay n’a pas su canaliser Stanley Tucci, qui visiblement n’a pas été mis au courant que l’épisode devait être plus sérieux et s’est contenté d’adopter l’humour des épisodes précédents. Mais bon, on n’en voudra pas trop au réalisateur vu la charge de travail qui l’attendait. Sa nouvelle réalisation est un bijou technologique. En plus, j’ai vu le film dans le nouveau (et très beau) cinéma parisien, le Pathé Beaugrenelle, qui a ouvert le 6 novembre dernier. Entre images en ultra haute-résolution et un son Dolby Atmos, j’ai rugi de plaisir durant les phases d’action. La salle entière a vibré (littéralement) lors de la magnifique scène d’ouverture revisitant l’extinction des dinosaures. Si je n’avais pas ma carte UGC, vous pouvez êtes sûr que je regarderais tous mes blockbusters dans ce cinéma.
Revenons au film du jour, niveau action, Michael Bay se lâche toujours autant et fait exploser un nombre incalculable de choses. Néanmoins, il n’arrive jamais au niveau de l’incroyable climax de l’épisode précédent, même si celui de Transformers : l’âge de l’extinction prend place dans un bel endroit inédit dans l’histoire des blockbusters américains : la Chine. En plus, la plus belle scène du film ne met pas en scène des Transformers mais Mark Wahlberg dans une sorte d’HLM chinois délabré. En tout cas, on comprend mieux le succès de ce Transformers en Chine vu que presque 40 minutes du film se déroulent là-bas.
Après une première partie relativement réussie, surtout avec l’abandon de l’humour lourdingue des épisodes précédents, Michael Bay refait les mêmes erreurs dans la deuxième moitié du film.
Ce Transformers 4 est aussi l’occasion de faire intervenir pour la première fois les Dinobots avec leur chef, un impressionnant tyrannosaure (Grimlock). Néanmoins, leur arrivée déséquilibre tellement la balance des forces qu’elle n’est aussi jouissive qu’elle devrait. C’est toujours le même problème avec Michael Bay, il est vraiment doué pour mettre en scène l’action, mais il n’arrive jamais à la rendre épique, pourtant, il en a les moyens. Quant aux Transformers, j’ai apprécié que dans cet épisode, on puisse enfin les différencier sans difficulté. Chacun a vraiment un look particulier comme l’Autobot samouraï (pour le marché asiatique). Merci, parce qu’avant, je devais me battre pour savoir qui était qui à l’écran lors des batailles (le pire, c’était sûrement dans le deux).
Pour le reste, j’incline mon chapeau (virtuel) devant la photographie notamment lors de la partie au Texas où on peut apercevoir des magnifiques champs (le directeur de la photo a fait celle de Man of Steel) et des couleurs à se damner lors d’un coucher au soleil. Et aussi pour les effets spéciaux vraiment impeccables, il devient de plus en plus dur de les discerner (excepté quand il s’agit de doublures numériques – la technologie n’arrive toujours pas à nous simuler).
Par contre, ce qui est moins cool, ce sont les deux heures quarante-cinq du film. C’est beaucoup trop long… Si ça continue comme ça, le prochain va chatouiller les trois heures. Trois heures pour voir des robots se battre contre d’autres robots, il ne faut pas pousser non plus. Au moins, on en a pour notre argent.
Par Christophe Menat, le .
Conclusion
Le nouveau Transformers se révèle moins réussi que le troisième épisode dont le climax reste un sommet du genre. Néanmoins, quelques changements amènent un second souffle à la saga… et des dollars en plus 😛 . Espérons que le prochain se déroule dans l’espace, depuis le temps qu’on attend ça. |
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+ | – Toujours aussi impressionant – Techniquement, ça tue – Un ton plus sérieux – Titus Welliver en méchant Nick Fury |
– | – L’humour un peu hors-propos de la deuxième partie – Michael Bay n’arrive toujours pas à rendre l’action épique – Trop long |
6/10 |