Critique & Test Blu-ray 2D/3D : Dredd

La Loi est de retour !

Fiche

Adaptation du comic éponyme créé par John Wagner et Carlos Ezquerra
Titre Dredd
Réalisateur Pete Travis
Scénaristes Alex Garland, Carlos Ezquerra, John Wagner
Acteurs: Karl Urban, Olivia Thirlby, Lena Headey, Wood Harris, Domhnall Gleeson, Langley Kirkwood
Titre original Date de sortie – (DTV)
Pays États-Unis, Royaume-Uni, Inde Budget 45 000 000 $
Genre Action, Science-fiction, Thriller Durée 2h44

Dans un avenir proche, les États-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter.

Date de sortie Blu-ray/DVD 11 février 2013 Format vidéo 2.40:1
Langues Français, Anglais
Sous-titres Français
Suppléments 6 featurettes : Dredd, le personnage (1mn53), Les accessoires de Dredd (2mn31), Les origines du personnage (3mn23), Bienvenue en ville (2mn33), Ralentis (2mn10), La troisième dimension

Critique

Dredd a déjà vécu une première adaptation avec Sylvester Stallone. Celle-ci s’est méchamment ramassé la gueule mais a acquis au fil du temps le statut de nanar sympathique. En tout cas, moi j’aime beaucoup le regarder pour son mélange d’action et de comédie avec ses méchants ringards. Après tout, qui a oublié la famille de cannibales avec le fils à moitié débile ou le robot psychopathe ? Puis bon, voir Sylvester Stallone balancer « I’m the law ! » fait son effet. Un de mes Stallone old school préféré avec Demolition Man.

Bref, entre-temps, je me suis penché sur la BD et est découvert un univers finalement pas si éloigné du film à l’exception près que Dredd ne retire jamais son casque ! Jamais ! Alors je n’ose imaginer le désarroi des fans en voyant Sylvester retirer le casque aussi rapidement dans Judge Dredd. Ces derniers se rassureront en sachant que dans ses nouvelles aventures, Dredd garde son casque tout le long. Dans cette version adoubée par les créateurs, on a vraiment l’impression de voir une aventure de la BD prendre vie (même si ça manque de mutants).

A l’origine, le scénariste voulait donner naissance à une aventure épique opposant Dredd face à son pire ennemi, Juge Death. D’autres pistes ont été testées mais trop chères ou trop compliquées. Bref, l’écriture du scénario a pris des années avant qu’Alex Garland ne décide de se concentrer sur une simple mission de routine durant une journée. Une idée simple pour un résultat sympathique dans la même veine que les meilleures séries B SF dont Pitch Black est la figure de proue (le prochain Riddick sobrement nommé… Riddick devrait revenir dans cette trempe après une tentative de space-opera qui a juste remboursé son budget).

Le générique d’ouverture de Dredd est un modèle : une voix-off classe, une magnifique Mega-City One s’étendant à perte du vue, une réalisation au poil et un titre qui explose. « Ici, on est chez Dredd! », semble nous dire le film. Les plus pointilleux d’entre vous pourront crier au plagiat de Blade Runner. Seulement à l’inverse du film de Ridley Scott, les évènements se déroulent en plein jour et l’architecture n’a pas grand chose à voir (pas de néons, pas de pluies, pas de pyramides, et na!).

Le film ne chôme pas et nous place directement le juge le plus classe du monde en pleine course poursuite. C’est à ce moment-là qu’on découvre le Slo-Mo, une drogue dont les symptômes sont magnifiquement retranscrits à l’écran. Pour simuler les effets de la drogue, le réalisateur emploie un ralenti monstrueux dont le rendu est d’une beauté à toute épreuve. En plus, cette musique qui va bien, hum, on rentre en transe. On pense à la scène culte de Le Royaume de Ga’Hoole où Soren, le jeune héros, bravait une tempête et faisait appel à son gésier. Sauf que chez Dredd, on y aura droit plusieurs fois notamment sur une séquence de fusillade hallucinante (la scène culte du film sans hésiter).

Il faut savoir aussi que la nouvelle adaptation de cet inspecteur Harry du futur est violente, hardcore. Les balles giclent, les visages explosent, le sang fait des acrobaties à mettre à genoux un jury des JO et Dredd sort toujours la réplique assassine qui va bien. En plus de ça, le film dote Dredd d’une comparse féminine dotée d’une particularité atypique, elle est télépathe. L’occasion de bénéficier d’une séquence d’interrogatoire télépathique très réussie. Aux chiottes, Professeur X!

Malgré tout, j’émets un petit bémol dans cette histoire à la The Raid (Dredd et sa collègue pénètre dans un immeuble et doivent franchir tous les étages pour arriver au Big Boss). Si la première heure est une énorme réussite, la dernière demi-heure l’est un peu moins. Les fusillades sont trop vite expédiées, les séquences Slo-Mo disparaissent (sauf pour le final) et les affrontements épiques entre Judge Dredd et plusieurs boss (Ma-ma et une surprise) se révèlent tragiquement expéditives donc décevantes. En fait, le tort du film est de commencer par le meilleur et de finir par le moins bien au lieu de faire l’inverse. Du coup, on sort du visionnage un peu déçu mais bizarrement, on a envie de revoir le film.

Test

Le boitier steelbook du film en 3D est magnifique (faut dire avec une telle couverture) et à l’intérieur, on trouve les trois versions du film (DVD, Blu-ray 2D et 3D) et un petit livret avec des extraits de l’intégrale sorti en librairie (pas mal pour faire la promo). Par contre, fais chier cette taille pour le boitier, plus grand qu’un DVD. Pour ranger, ça va être galère surtout que j’ai adapté mes étagères pour les blu-ray, mais ça, c’est mon problème.

La qualité technique de Dredd est au top que ce soit l’image ou le son. En même temps, il y avait plutôt intérêt vu le contenu. Les séquences d’action sont trépidantes grâce à l’excellent travail sonore. Surtout le film mérite d’être vu en 3D grâce à l’excellent travail de l’équipe sur la profondeur même si on n’atteint pas les sommets de Titanic ou d’Avatar. Les séquences Slo-Mo en 3D, quel délice!

Rayon bonus, la fiche fait vraiment envie, le résultat est décevant. Le plus long bonus dure 3 minutes et des poussières (avec des extraits du film prenant 20% de la durée totale)… Du foutage de gueule même si on y apprend quelques trucs (pas de quoi se claquer la gueule non plus).

Conclusion

The Draid comme on pourrait l’appeler est une série B très efficace qui aurait dû, à la manière de Pitch Black, inaugurer une nouvelle trilogie mais vu son flop aux States, on ne verra probablement jamais de suite. A moins que…

En tout cas, un mystère subsiste toujours. Pourquoi diable le film n’est pas sorti au cinéma en France?

Trophée7/10
3D donnant beaucoup d’attraits au film grâce à une excellente profondeur. La qualité technique générale est irréprochable mais les bonus foutage de gueule foutent en l’air l’excellente qualité de l’ensemble.
Image : 9/10
Son : 9/10
Bonus : 3/10
3D : 7/10
7/10
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