Pas de cri dans la gorge
Fiche
Titre | The Gorge | Titre VO | – |
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Réalisateur | Scott Derrickson | Scénariste | Zach Dean |
Acteurs | Miles Teller, Anya Taylor-Joy, Sigourney Weaver, Sope Dirisu | ||
Date de sortie | 14 / 02 / 2025 (Apple TV+) | Durée | 2h 07 |
Genre | Action, Aventure, Horreur, Romance, Science-fiction | Budget | – |
Deux agents surentraînés sont affectés à des postes de garde dans des tours situées des deux côtés d’un vaste gouffre secret, afin de protéger le monde du mal mystérieux qu’il renferme.
Critique
Je l’aime bien Scott Derrickson depuis Sinister (2012). Du coup, l’idée de voir son film d’action mélangé avec de l’horreur, de la science-fiction et de la romance (le film est sorti le jour de la Saint-Valentin, pour rappel) était alléchante. Tous ces genres passés au shaker ne sont pas étonnants quand on sait que le scénariste, Zach Dean, a également écrit le scénario de The Tomorrow War (2021) avec Chris Pratt et Yvonne Strahovski.
Par contre, point de Star-Lord, ni de Sarah Walker (la série Chuck pour les « J’ai pas la réf’ »), remplacés par Mister Fantastic et Furiosa. Bon, je ne vous cache pas que j’ai un peu de mal avec Anya Taylor-Joy, mais j’apprécie beaucoup Miles Teller depuis les magnifiques The Spectacular Now (2013) et Whiplash (2014). Comme si ça ne suffisait pas, il y a Ellen Ripley qui traîne dans les parages.
Bref, l’histoire de base est sympathique, avec un montage efficace. Je craignais le syndrome Jarhead : La Fin de l’innocence (2005) avec ces deux soldats dans leur tour, séparés par une gorge. Mais pas du tout, Scott Derrickson fait tout pour accélérer le rythme et éviter les temps morts, sauf ceux absolument nécessaires.
Dans la gorge, personne ne vous entendra crier
Toutefois, je n’ai pas accroché à l’histoire d’amour. Je n’ai pas trouvé qu’il y avait d’alchimie entre les deux acteurs. De plus, Anya Taylor-Joy en fait des caisses (l’ai-je déjà dit que je ne l’appréciais pas trop ?). Heureusement que la partie love story est assez expédiée (et sert surtout d’excuse pour justifier le choix de The Gorge comme film à regarder en amoureux – l’affiche est même là pour aider, avec le classique des deux amoureux face à face et qui regardent par terre, l’air un peu triste d’être séparés par ce satané gouffre).
Là où le film m’a réellement emballé, c’est quand on plonge dans le gouffre et, pour le coup, ce n’est pas un truc qui arrive à la toute fin du film. On y passe un bon moment, dans des magnifiques décors dignes de l’enfer et des jeux Souls de FromSoftware (ça m’a sacrément donné envie de ressortir Elden Ring). Malheureusement, j’ai été déçu par la révélation du pourquoi et du comment. J’aurais tellement espéré autre chose.
À noter aussi des scènes d’action assez efficaces, malgré certains fonds verts et un peu de classicisme. Mention spéciale au passage Tower Defense. J’ai aussi été amusé les références discrètes à Whiplash pour monsieur et Le Jeu de la dame pour madame. Bref, au final, c’est un film mélangeant intelligemment les genres, mais semblant toujours un peu avoir le frein à main tiré au lieu de se lâcher totalement.
Par Christophe Menat qui espérait une antre de la folie.
Conclusion
Avant Black Phone 2, Scott Derrickson revient avec un film mélangeant plein de genres différents, pour un résultat efficace, même s’il manque de folie. Bref, un divertissement sympatoche. |
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6/10 |