Critique : Empire of Light

Vivre une magnifique histoire d’amour

Fiche

Titre Empire of Light Titre VO
Réalisateur Sam Mendes Scénariste Sam Mendes
Acteurs Olivia Colman, Micheal Ward, Colin Firth, Toby Jones
Date de sortie01 / 03 / 2023 Durée1h 55
GenreDrame, Romance Budget

Situé dans une ville balnéaire anglaise au début des années 1980, ce film raconte l’histoire des liens humains et de la magie du cinéma.

Critique

Je me suis fait encore niquer. Alors que j’étais parti voir un film parlant du cinéma, j’ai eu autre chose. À la manière de The Fabelmans. Non, pour être franc, c’est même pire car dans Empire of Light, le cinéma ne sert pratiquement que de cadre (malgré la présence de deux belles scènes). Heureusement que j’ai eu droit à Babylon dont c’était le sujet avant tout.

Je pourrais ressortir de la séance un peu agacé. Seulement, Sam Mendes, revenant à des notes plus intimes après avoir aligné les films à grand spectacle Skyfall (2012), 007 Spectre (2015) et 1917 (2020), livre une sublime histoire d’amour. Une love story m’ayant cueilli à un niveau auquel je ne m’attendais pas. C’est pour ce genre de films que je me déplace dans les salles. Pour vivre une grande histoire. Pour rire. Pour pleurer. Le final est magique, au passage. J’en suis sorti avec le coeur dans les abdos.

Si Sam Mendes est clairement un grand nom suffisant pour faire l’effort de se déplacer au cinéma, ce n’est pas lui qui m’a convaincu de le faire. C’est Olivia Colman. Elle est tout simplement phénoménale. Je l’avais adoré dans La Favorite (2018), The Father (2020) et les séries Fleabag (2016-2019) et The Crown où elle incarnait une phénoménale Reine Élisabeth II.

Olivia Colman, encore une fois royale

Dans Empire of Light, aucune surprise, elle est encore une fois magistrale. Le long-métrage de Sam Mendes, à la photographie sublime au passage, dispose de moments contemplatifs. Souvent, je ne vais pas me cacher, je me fais chier devant ces “branlettes de réalisateurs” comme je les appelle. Sauf qu’avec Olivia Colman à l’écran, pas le temps de s’ennuyer. L’actrice déploie un tel jeu que j’ai réussi à lire ce que son personnage ressentait. Elle me procure des émotions même en étant immobile à ne rien faire. Juste le regard dans le vague. Une très grande actrice, à ne pas douter.

À ses côtés, se dresse le jeune Micheal Ward (non, il n’y a pas de faute d’orthographe sur le prénom). Lui, je ne l’ai jamais vu. C’est ce que je croyais en tout cas, mais IMDb m’apprend qu’il était présent dans The Old Guard (2020). Aucun souvenir. En même temps, en étant à la douzième position de la distribution, il ne devait pas avoir un grand rôle. Bref, dans le film du jour, il est touchant et arrive à tenir la cadence d’Olivia Colman.

Au final, une des forces d’Empire of Light est principalement d’offrir une love story loin d’être plan-plan. On est loin des sentiers classiques de la comédie romantique avec son énorme lot de clichés. Sam Mendes se paye même le luxe de nous offrir une impressionnante et effrayante séquence.

Par voulant plus de surprises de ce style, les belles histoires d’amour sont tellement rares.

Conclusion

En partant voir Empire of Light, je m’attendais à un film sur le cinéma. Comme avec The Fabelmans, je me suis fait avoir. Heureusement, Sam Mendes s’est fait pardonner en m’offrant une touchante histoire d’amour loin des clichés du genre et portée par deux excellents acteurs. Mention spéciale tout de même à la phénoménale Olivia Colman.

+

  • Olivia Colman, encore et toujours
  • Émouvante histoire d’amour
  • Sublime photographie, une habitude avec Mendes

  • Ça ne parle pas vraiment cinéma
8/10
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