Critique : Hogwarts Legacy : L’Héritage de Poudlard

« Existe-t-il plus accueillant que Pré-au-Lard ? »

Fiche

Titre Hogwarts Legacy : L’Héritage de Poudlard
Éditeurs Warner Bros. Interactive Entertainment, Portkey Games Développeur Avalanche Software
Plate-forme Microsoft Windows, Playstation 5, Xbox Series Date de sortie 10 / 02 / 2023
Joué sur PlayStation 5Game Genre Action, Aventure, Fantastique

Critique

N’étant pas spécialement fan de l’univers d’Harry Potter, je pensais faire l’impasse sur Hogwarts Legacy : L’Héritage de Poudlard (les génies, ils mettent le titre VO en l’accolant avec le titre français, on me l’avait jamais faite, celle-là). Mais finalement, les retours positifs et la perspective d’un monde ouvert à Poudlard étaient quand même alléchants. Je me suis donc laissé tenter.

Il était une fois, à la fin du XIXème siècle

Précision avant de commencer, on est autour de 1890 donc un siècle avant la première rentrée de Harry Potter et ses amis à l’école des sorciers (1991) et environ 40 ans avant Les Animaux Fantastiques (1926). Bref, le jeu démarre fort avec un tutoriel déguisé permettant à la fois de prendre en main notre héros (customisable au passage, je me suis fait un mec aux cheveux bleus, je ne sais pas pourquoi, je fous toujours les cheveux bleus à mes héros quand je peux, je l’avais fait pour Cyberpunk 2077 – ça doit se décoder chez le psy) et de découvrir l’intrigue, le tout avec une mise en scène dynamique.

Bon, l’intrigue est très basique. Si c’était un film, on l’aurait critiqué pour ça. Sauf qu’on est sur un jeu vidéo, monde ouvert de surcroît, et ici, l’intrigue principale est presque un prétexte pour nous faire balader dans ce monde regroupant Poudlard, Pré-au-Lard (bordel, combien de fois, j’ai lâché un énorme « mais ta gueule, putain » au héros à chaque fois qu’on arrive à Pré-au-Lard, ceux qui ont joué au jeu comprendront) et quelques villages. Alors là, la modélisation de Poudlard est à tomber par terre. C’est vraiment magnifique et bourré de détails et de vie que ce soit les élèves, les fantômes ou encore les tableaux. J’aurais tellement aimé être un fan de la saga, car j’aurais kiffé. Pour le reste du monde, on retrouve bien l’ambiance des films (et des livres). 

Les limites du monde ouvert, mais aussi toutes ses qualités

À part ça, on est un monde ouvert pur et dur. Un gros point positif pour commencer, à tout instant, nous pouvons téléporter auprès de très nombreux points sur la map. C’est clairement un gros plus pour quelqu’un comme moi qui déteste perdre son temps dans des allers et retours. Alors, certes, ça réduit vachement la durée de vie du jeu, mais bon, il n’y a pas d’allongements artificiels de la durée de vie et elle reste plus que correcte avec 25h pour boucler l’histoire.

Autre point positif. Les combats. Reposant sur les sorts, ils sont superbement dynamiques au point que ce n’est pas une sinécure de s’engager dans un combat. On peut la jouer également infiltration ce qui permet parfois de gagner un temps fou.

Le monde ouvert d’Hogwarts Legacy regorge de choses à faire et l’intrigue principale reprend la structure d’un Harry Potter, à savoir qu’on a notre année scolaire à boucler en plus d’être confronté un méchant. Dès lors, plus on avance dans l’intrigue principale, plus on apprend des trucs, ce qui permet de disposer d’un grand nombre de choses à faire. À noter des quêtes secondaires intéressantes, largement inspirés de The Witcher ou Cyberpunk (sans toutefois arriver à leur niveau). Mention spéciale à la quête de la boutique. De plus, le système d’expérience est axé de sorte à nous obliger à explorer le monde (ce qui n’est pas plus mal).

Étudiant ou Auror, il faudrait choisir

Encore une fois, le jeu vidéo n’arrive pas à coller avec la cohérence de son histoire. Plusieurs fois, les passants sont surpris par notre jeunesse, mais n’hésitent pas à nous envoyer au casse-pipe pour affronter des dizaines de sorciers ou des araignés géantes (les arachnophobes sont clairement à s’abstenir sur ce jeu). On peut également se balader toute la nuit sans que personne ne trouve rien à redire. À ce point, il aurait été plus pertinent de nous proposer d’incarner un sorcier expérimenté comme un Auror, plutôt qu’un élève, même si de 5ème année. Du coup, le jeu se casse un peu la gueule à vouloir jongler entre son histoire classique façon Harry Potter et les demandes d’un monde ouvert.

On peut étendre justement ce point concernant l’intrigue. Si les quêtes impliquant les camarades du héros sont intéressantes (surtout une, qui va loin dans les questions morales) et quelques quêtes secondaires également. Que dire de l’histoire principale ? Elle peine à accrocher en n’offrant rien de pertinent au niveau de la scolarité.

Au niveau des graphismes, c’est très solide et mis à part les décors de Poudlard, ce n’est pas woah. Après, ça vient d’un mec qui n’est pas fan de l’univers. Par contre, petite déception de ne pas avoir droit au Quidditch. 

Par espérant qu’une suite corrigera les défauts.

Conclusion

Un monde ouvert façon The Witcher dans l’univers de Harry Potter. C’est le pari réussi d’Avalanche Software. Généreux, doté d’un magnifique level design (Poudlard est à tomber par terre) et d’un système de combat addictif, Hogwarts Legacy : L’Héritage de Poudlard vaut le détour malgré ses défauts comme l’incohérence entre son histoire (moyennement intéressante au passage) et son gameplay.

+

  • Se balader dans Poudlard, c’est quelque chose
  • Système de combat addictif
  • Style de monde ouvert inspiré par The Witcher / Cyberpunk
  • Beaucoup de bonnes idées

  • Histoire principale sans grand intérêt
  • Cohérence entre le gameplay et l’histoire
  • Parfois redondant
  • Pas de Quidditch
8/10
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