Hill House se dressait toute seule, malsaine, adossée à ses collines. En son sein, les ténèbres.
Fiche
Titre | The Haunting of Hill House | Titre VO | – |
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Showrunner | Mike Flanagan | ||
Acteurs | Michiel Huisman, Carla Gugino, Henry Thomas, Elizabeth Reaser, Oliver Jackson-Cohen, Kate Siegel, Victoria Pedretti, Lulu Wilson, Mckenna Grace, Paxton Singleton, Julian Hilliard, Violet McGraw, Timothy Hutton, Anthony Ruivivar, Samantha Sloyan | ||
Saison | 1 | Nombre d’épisodes | 10 |
Date de sortie | 12 / 10 / 2018 | Format | 42–71 mn |
Genre | Drame, Fantastique, Horreur, Mystère, Thriller | Chaîne | Netflix |
Critique
Difficile d’échapper au phénomène. Comme Stranger Things en son temps, The Haunting of Hill House s’est imposée très rapidement comme nouveau joyau de la plate-forme de streaming Netflix.
Au début, sur les premiers épisodes, j’avais du mal à comprendre l’engouement autour de la série. Certes, c’était très bon notamment grâce aux personnages attachants et une astucieuse narration rappelant celle du Stephen King, Ça (le livre, pas le film), qui multiplie les allers-retours dans le temps. On y trouve alors un réel plaisir d’avoir la version enfant et adulte d’un même personnage. Toutefois, je ne trouvais rien de fou. Ça me rappelait d’ailleurs vachement la première saison d’American Horror Story. En plus soft.
Un comprimé de Flanagan
À la barre de cette série et à la réalisation de tous les épisodes, on retrouve Mike Flanagan, solide artisan de l’épouvante ayant signé Pas un bruit (dont on retrouve la star dans la série du jour), Ouija: les origines ou encore Jessie (dont on retrouve aussi une autre star). Le bonhomme est clairement inspiré par Stephen King. En plus de l’adaptation de Jessie pour Netflix, il est actuellement en train d’en tourner une autre. Celle de la suite de Shining (un don qui n’est pas sans rappeler celui d’un des personnages de la série, en passant), Docteur Sleep, avec Rebecca Ferguson et Ewan McGregor. Difficile également de ne pas penser au maître de l’épouvante devant The Haunting of Hill House tant on y retrouve son amour des personnages et du fantastique.
Le cœur est dans les personnages… et Hill House
Stephen King avait dit que ce qui faisait sa force, c’était de placer des humains crédibles dans un contexte surréaliste. Soit tout l’inverse de 80 % des films d’horreur. Le spectateur suivait alors avec empathie leur périple. C’est exactement ce qu’on vit avec la série Netflix. Les premiers épisodes ne sont pas spécialement emballants, mais demeurent absolument nécessaires pour comprendre chaque personnage. En effet, chacun de ces premiers épisodes est accolé au point de vue d’un unique personnage. Ainsi, la terrifiante Hill House se dévoile brique par brique, mur par mur, chambre par chambre… Jusqu’à la chambre rouge.
Ça devient purement accrocheur (binge watching, toussa) quand les évènements commencent à s’emballer à partir de l’incroyable épisode 6, Les deux tempêtes. Soulignons au passage la maestria de cet épisode dont les plans-séquences m’ont épaté. Dès lors, la série bifurque vers un registre pas étranger aux fans de Stephen King, car il est très difficile de ne pas en voir du Shining. Mais je n’en dis pas plus… Un voyage incontournable. Même si rayon flippe, personnellement, ça ne m’a rien fait. Heureusement, l’ambiance est extra.
Par Christophe Menat qui recommande cette location Airbnb, le29 octobre 2018.
Conclusion
Après un démarrage un peu mollasson, néanmoins indispensable, prenant le temps d’approfondir chacun des membres de la famille Crain, The Haunting of Hill House s’envole vers les cieux (ou vers les ténèbres, devrai-je plutôt dire) en réunissant deux des meilleurs romans de Stephen King, Ça et Shining. Quoi de plus normal sachant que le roman que la série adapte publié en France sous le titre Maison hantée est considéré par le maître de l’horreur comme l’un des meilleurs romans fantastiques du XXe siècle. Bref, encore une bombe Netflix.
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8/10 |