Critique : Batman : Un long Halloween

Qui est Holiday ?
Éditeur DC Scénariste Jeph Loeb
Dessinateur Tim Sale Coloriste Gregory Wright
Prix 30 euros Pages 392
Éditeur Panini Comics Collection DC Deluxe
Date de sortie 24 août 2011 Genre Action, Crime, Thriller

Avant les excellents albums couleurs du côté de chez Marvel (Daredevil Jaune, Spider-Man Bleu, Hulk Gris et prochainement, le très attendu Captain America Blanc), il y a avait déjà un premier travail par la team Loeb/Sale : Batman : Un long halloween.

Fin août, ils ont ressorti la saga dans un beau album aux dimensions épiques permettant de profiter un maximum des dessins. N’ayant jamais lu l’aventure considéré comme culte, je n’ai pas hésité longtemps. Qu’en est-il ?

Déjà en lisant l’histoire, on est choqué par la trame qui ressemble beaucoup à celle du film The Dark Knight. On pourrait même parler d’une adaptation version short tellement ça se ressemble. Donc non, Nolan n’a pas inventé son Batman, il l’a juste récupéré chez Un long Halloween. Soupçon confirmé en lisant la préface où Nolan avoue avoir été inspiré par cet album pour son Batman Begins mais il omet de dire qu’il la littéralement pompé pour Dark Knight.

Par rapport à l’aventure, c’est une histoire plutôt bien foutue tournant autour du trio Harvey Dent/Gordon/Batman à la chasse sur le tueur des jours fériés faisant intervenir un grand nombre de vilains (de mémoire, Le Joker, Le Chapelier Fou, L’épouvantail, Solomon Grundy, Ivy).

Malheureusement la lecture de cet album après le Dark Knight de Nolan réduit sensiblement le plaisir de la lecture en effet l’intrigue du film étant calquée sur celle du comic. Malgré tout, on prend toujours du plaisir car l’intrigue est bien mieux ficelée surtout ne perd pas de temps en intrigue amoureuse hormis celle liant Batman/Catwoman (retrouvera-t-on la même chose pour le troisième et dernier opus de Batman ?). Aussi, parce que la fin diffère complètement, celle d’Un long Halloween s’oriente vers le polar noir très réussi avec un twist final (allez-vous le deviner?).

Le dessin est du pur Sale. Jouant beaucoup sur l’épuration et sur les couleurs, il embellit Gotham et son chevalier noir. Les cases sont immenses et prennent parfois deux pages. Il fallait bien ça pour rendre épique la quête du tueur Holiday. J’ai beaucoup aimé le changement soudain de style pour illustrer les meurtres d’Holiday.

Comparaison comic/film:

Spoiler

Je trouve dommage que Nolan n’ait pas gardé l’intrigue du tueur Holiday, bien plus intéressante que le trio amoureux du film. Sinon les ressemblances entre le film et le comic sont très nombreux. La chute aux enfers d’Harvey Dent/Pile ou Face (la plus grosse ressemblance, tant dans le personnage que ses relations avec les autres – I Believe in Harvey Dent), l’inflammation de la montagne d’argent, le mafieux à la tête de Gotham (même s’il est très vite évincé par le Joker dans le film). Mais heureusement le film et le comic diffère nettement passé la moitié, dans The Dark Knight, c’est le Joker qui prend le pouvoir tandis qu’Un long Halloween s’attache à développer l’intrigue d’Holiday en faisant intervenir un casting de rêve de vilains.

D’ailleurs concernant l’identité du tueur, je me suis fait balader. Pas mal vu, j’étais encore sous la déception quand j’ai vu sa véritable identité: un choc comme le final d’Usual Suspects.

Un album qui marque un tournant dans la mythologie du justicier capé. Des beaux dessins de Tim Sale et une bonne intrigue de Loeb, tout est mis en place pour bénéficier d’un bon Batman.

Malgré tout, de la même Team je préfère les couleurs chez Marvel surtout le Daredevil Jaune.

Note : 8/10

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