Déraillement à mi-parcours
Fiche
Titre | Zone hostile | Titre VO | Outside the Wire |
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Réalisateur | Mikaël Hafstrom | Scénaristes | Rob Yescombe, Rowan Athale |
Acteurs | Anthony Mackie, Damson Idris, Emily Beecham, Michael Kelly, Pilou Asbæk | ||
Date de sortie | 15 / 01 / 2021 (Netflix) | Durée | 1h 55 |
Genre | Action, Aventure, Science fiction | Budget | – |
Dans le futur, un pilote de drone est déployé dans une zone militarisée meurtrière où il va travailler pour un officier androïde chargé d’empêcher une attaque nucléaire. |
Critique
En attendant la série Falcon et le Soldat de l’Hiver prévue pour mi-mars, on peut retrouver le soldat Anthony Mackie dans un film d’action futuriste made in Netflix.
Comment peut-on se planter aussi royalement après un bon début ?
Zone hostile est typiquement le genre de films débutant plutôt bien, mais finissant incompréhensiblement mal. Un certain genre de long-métrage devant lequel tu rages en se demandant ce qu’il y a bien pu se passer dans la tête de l’équipe créative pour justifier cette dernière partie. Les incohérences y sont distribuées comme Chuck Norris dispense de pieds dans la gueule. On est au niveau de la dernière saison de Game of Thrones.
À ce point, j’étais vraiment dégoûté. En effet, avant la débâcle, j’avais été positivement surpris par le long-métrage de Mikaël Hafstrom. Sans être dingue, ça avait le mérite d’être soigné. Les personnages étaient plutôt badass. Le sujet, intéressant en soulevant une réelle problématique philosophique. Les scènes d’action, extrêmement sympathiques. Ça défouraillait bien. On comprenait sans peine le déroulement de l’action. Anthony Mackie demeurait crédible comme il faut en super-soldat (j’ai kiffé le coup de la grenade). Quant à l’univers, il y avait une direction artistique agréable, notamment au niveau des robots.
Bref, je passais un bon moment devant. Puis… le désastre.
Et si on partait en couilles ?
Attention, cette partie contient des spoilers
À partir du moment où Leo retourne sa veste en décidant de détruire ses créateurs. On accumule tous les clichés possibles. Le héros qui, malgré un handicap à faire pâlir le pire handicap de l’histoire de Pékin Express, arrive à rattraper l’antagoniste (à la seconde près, naturellement). Ensuite, Leo, vendu comme une machine incroyablement intelligente, je le rappelle, prend la peine de laisser une mitraillette à quelques centimètres du héros. Sans oublier qu’auparavant, il n’a même pas pris la peine de changer de voiture pour éviter de se faire suivre alors qu’il en avait des tas du côté de Viktor. Pour couronner le tout, le héros arrive à quitter la base avec seulement une dizaine de secondes sous la main. Le cliché du fameux talent à la course des blacks ? Faut arrêter les conneries, un moment.
Le fond du trou est atteint avec un final où le héros rentre chez lui fier et avec le regard d’un mec qui a tout compris à la vie alors qu’il vient sans doute de mettre fin au monde en lançant, indirectement, la production d’une dizaine de cyborgs (cf. le générique de fin où on peut voir un groupe de Léo en mode Terminator). M’enfin, bordel, tout ça pour dire que dans les films SF, on n’est pas forcément obligés de foutre un twist.
Par Christophe Menat pressé de retrouver Mackie dans la série Marvel.
Conclusion
Zone hostile est excitant. Les scènes d’action sont bien emballées surtout quand Anthony Mackie y met du sien en mode super-soldat. Le sujet demeure plutôt intéressant. Puis tout part en couilles. Totalement. En mode roue libre où plus rien n’est crédible. Dommage. Mais vraiment. |
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5/10 |