Et si la mouche était un loup ?
Fiche
Titre | Wolf Man | Titre VO | – |
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Réalisateur | Leigh Whannell | Scénaristes | Leigh Whannell & Corbett Tuck |
Acteurs | Christopher Abbott, Julia Garner, Matilda Firth, Sam Jaeger | ||
Date de sortie | 15 / 01 / 2025 | Durée | 1h 43 |
Genre | Horreur | Budget | 25 000 000 $ |
Un homme doit se protéger, lui et sa famille, lorsqu’ils sont traqués, terrorisés et hantés par un loup-garou mortel, la nuit, pendant la pleine lune.
Critique
Depuis Upgrade (2018), je guette avec attention chaque projet de Leigh Whannell et je n’avais pas été déçu par son premier essai avec un monstre d’Universal. Du coup, j’étais pressé de découvrir ce qu’il allait faire avec le loup-garou (du moment, que ce n’est pas celui avec Frank Dubosc).
Pour l’anecdote, Leigh Whannell a coécrit la première ébauche du film avec sa femme, Corbett Tuck. Ce qui explique les thèmes, outre le loup-garou, de Wolf Man. Autre anecdote, Wolf Man était à l’origine prévu pour être réalisé par Derek Cianfrance avec Ryan Gosling dans le rôle principal. Finalement, les deux ont quitté le projet et Christopher Abbott a remplacé Gosling dans le rôle-titre.
Quand j’ai lu ça, j’étais un peu dégoûté car j’aurais bien aimé voir Ryan Gosling devenir un loup-garou à la manière de Jack Nicholson dans Wolf (1994). Surtout que Christopher Abbott est plutôt bof dans ce rôle. Le problème, c’est que le personnage est déjà un peu chelou avant sa transformation.
Aussi, l’histoire peine cruellement à se montrer excitante. Pour ma part, j’ai plus eu l’impression d’avoir une nouvelle adaptation de La Mouche (1986) de Cronenberg qu’un film de loup-garou. Le look final de la créature m’a d’ailleurs déçu, car, encore une fois, il évoque davantage la Mouche de Seth Brundle.
Un homme, une femme, une fille et… un loup-garou
Bref, Wolf Man, c’est d’abord une histoire autour d’un couple et de leur fille. Sauf que je n’ai pas du tout réussi à m’attacher à eux. La femme, jouée par Julia Garner, est d’une passivité assez impressionnante. Autant dans sa vie professionnelle, elle semble particulièrement active, qu’avec sa famille ou face à la menace, elle semble ailleurs (elle devait sûrement penser aux tonnes de mails qui l’attendaient à son retour). Au moins, elle finit par se réveiller, mais peine toujours à provoquer la moindre émotion, car l’alchimie de cette famille est brisée (à condition qu’elle ait existé un jour).
Ils ont également foutu un « twist ». Je mets des guillemets car c’était tellement prévisible. Mais cela permet d’expliquer astucieusement le comportement du loup-garou.
Heureusement, on reste sur un film de Leigh Whannell, donc il y a des choses intéressantes. Déjà, la lente transformation en loup-garou est efficace. J’ai apprécié la séquence clin d’œil à Saw (2004) et le petit effet caméra qui nous permet d’épouser le point de vue de la bête. Visuellement aussi, c’est très joli. Mais bon, le bonhomme m’avait habitué à mieux.
Par Christophe Menat espérant un sursaut de Whannell pour son prochain.
Conclusion
Après son efficace Invisible Man, j’étais curieux de voir ce que Leigh Whannell allait faire avec le loup-garou. Malheureusement, ce n’est pas une réussite, car il évoque davantage La Mouche de Cronenberg qu’un film où un mec décide de reprocher sa morsure à la lune. Je regrette aussi des personnages peu attachants. Néanmoins, il y a des idées sympathiques dans la réalisation. |
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5/10 |