Critique : Wake Up Dead Man : Une histoire à couteaux tirés

Allez, c’est reparti pour une nouvelle enquête à couteaux tirés. Comme Rian Johnson semble avoir un problème avec le sous-titre, on va juste parler de la nouvelle aventure de Benoit Blanc, où visiblement Hawkeye et Nova Prime font équipe pour affronter Thanos.

Blague mise à part, ce film marque le retour de Jeremy Renner après son terrible accident de 2023, où il a failli y passer. Et ça se voit physiquement. Une petite pensée pour lui, et on passe à la suite : la nouvelle enquête de Benoit Blanc, dans laquelle Thanos arbore une perruque qui a tout pour déstabiliser l’image de sosie de Philippe Etchebest qui lui colle à la peau. À moins que ce ne soit pour rivaliser avec la coupe de cheveux de Benoit Blanc.

Quoi qu’il en soit, je n’ai pas été complètement convaincu par cette nouvelle enquête. J’ai trouvé la résolution un peu tirée par les cheveux (comme quoi, il y a une vraie problématique capillaire dans le film du jour, à moins que ce soit ma calvitie naissante qui me titille la tête), mais j’y reviendrai peu plus bas, dans la section spoilers.

Malgré tout, les 2h25 passent sans problème grâce à un excellent rythme et à un casting toujours aussi XXL qui continue à faire mouche, même si les personnages restent trop clichés à mon goût. Mais bon, c’est le genre qui veut ça, surtout que les À couteaux tirés ont toujours flirté avec la comédie. Côté réalisation et écriture, Rian Johnson s’en sort comme d’habitude, avec en prime une référence à Star Wars.

Benoit Blanc et le mystère qui déçoit

Gros point positif : encore une fois, on est dépaysé. Après À couteaux tirés et Glass Onion, le décor change complètement, et cette fois, on se retrouve dans une superbe église gothique au nom que je kiffe : Notre-Dame de la Perpétuelle Fortitude. Vu le décor, la question de la foi et de l’Église y naturellement prend une place particulière, ce qui permet à Rian Johnson de creuser de façon intéressante ses thèmes, notamment à travers le nouveau héros de Josh O’Connor. Le tout dans un contexte moderne.

Attention, les spoilers commencent à partir d’ici.

Cependant, le meurtre en lui-même m’a un peu déçu. Quand arrive le fameux moment des révélations, un détail m’a sauté aux yeux. Le premier, c’est Monseigneur Wicks (un clin d’œil à John, peut-être, d’autant que sa coupe de cheveux y ressemble ?), qui a bien subi une autopsie. Du coup, le pentobarbital aurait dû être détecté dans son organisme. Peut-être qu’on nous tente de nous expliquer que la question ne s’est pas posée, vu qu’il avait un couteau planté dans le corps, mais ça me paraît un peu suspect de ne pas l’avoir fait. D’autant plus qu’on nous dit que le pentobarbital provoque des effets visibles, notamment sur les lèvres.

Bref, pour un meurtre censé être incroyable, le plan me semble franchement bancal, vu qu’il repose principalement sur l’idée que le médecin-légiste va faire une grosse erreur.