Critique : Flight

Un héros ? Un alcoolique ? Qui est Whip Whitaker ?

Fiche

Titre Flight
Réalisateur Robert Zemeckis
Scénariste John Gatins
Acteurs Denzel Washington, Don Cheadle, Kelly Reilly, John Goodman, Bruce Greenwood, Melissa Leo, James Badge Dale, Nadine Velazquez
Titre original Date de sortie 13 février 2013
Pays États-Unis Budget 31 000 000 $
Genre Drame Durée 2h18
Whip Whitaker, pilote de ligne chevronné, réussit miraculeusement à faire atterrir son avion en catastrophe après un accident en plein ciel… L’enquête qui suit fait naître de nombreuses interrogations… Que s’est-il réellement passé à bord du vol 227 ? Salué comme un héros après le crash, Whip va soudain voir sa vie entière être exposée en pleine lumière.

Critique

En voyant Flight, on est quand même content de revoir le Robert à la réalisation d’un film live. Parmi les grands Zemeckis, on peut tout de même compter Forrest Gump et Seul au monde. Bref, si le bonhomme est resté aussi longtemps du côté des films en image de synthèse, c’est qu’il n’avait rien à se mettre sous la dent niveau scénario pour justifier un retour. Du moins jusqu’à ce scénario de John « Real Steel » Gatins librement inspiré de cette histoire vraie du pilote canadien Robert Piché ayant réussi l’exploit de poser un avion en difficulté et par là, sauver les 293 passagers et 13 membres d’équipage à bord en 2001. Toutefois après la célébration, son passé de criminel fut dévoilé jetant un trouble sur son statut. Il avait été condamné à 10 ans de prison (dont il n’en fera que 16 mois) pour avoir transporté de l’héroïne depuis la Jamaïque dans les années 80.

« Librement inspiré de cette histoire vraie du pilote canadien Robert Piché. »

De cette histoire, John Gatins en a récupéré l’essentiel toutefois exit le passé de criminel. L’alcoolisme de son personnage principal (complètement ivre à l’heure de son exploit) est mis en avant et on s’intéresse aux semaines après l’atterrissage en catastrophe. A l’écran, ce scénario donne une scène d’ouverture plutôt impressionnante où un Denzel Washington criant de vérité s’échine à sauver son avion et ses passagers. L’acteur américain a mis à contribution ses nombreuses heures d’entraînement avec un simulateur de vol. C’est là le grand danger du long-métrage, le film commence avec la meilleure scène du film avant de n’être qu’un drame classique traitant le problème d’alcoolisme, un sujet vu et revu en film, téléfilm, en série télé et même en comic via le personnage de Tony Stark (Iron Man).

« C’est là le grand danger du long-métrage, Flight commence avec la meilleure scène du film. »

Dès lors, il se dégage du film un fumet plutôt appétissant (scène d’action réussie, Denzel Washington très bon) mais dont le plat nous laisse sur notre faim (rien d’original une fois le début passé). Flight manque légèrement de sentiments hormis sur trois scènes fortes : une avec un James Badge Dale cancéreux, l’autre lors de la confrontation de Whip Whitaker, le personnage de Denzel Washington, avec sa famille et une dernière avec l’interrogatoire. Avec ça, on peut aussi compter sur les apparitions fugaces mais drôles de John Goodman en dealer.

Comme déjà dit, le reste est plutôt classique avec la rencontre amoureuse entre deux âmes en peine. Malgré une fascinante Kelly « épouse de Watson dans Sherlock Holmes » Reilly, on n’y croit guère. L’alchimie entre les deux acteurs ne dépassant pas le cadre professionnel. On a beau être bon, sans alchimie il n’y a rien à faire. Le reste du nouveau film live de Robert Zemeckis accumule les scènes d’alcoolique dans l’ignorance de son état et malgré tous les talents de Denzel Washington et Robert Zemeckis, j’ai bien eu du mal à m’accrocher au héros néanmoins je tiens à souligner que je ne me suis pas ennuyé durant les deux heures vingt.

« Sans alchimie il n’y a rien à faire. »

D’ailleurs, je voulais parler vite fait de la durée, c’est quoi cette manie récente d’étirer les films en longueur surtout pour des films qui n’en ont pas vraiment besoin. Déjà Zero Dark Thirty et maintenant Flight, j’espère que ce sont juste des exceptions…

En piochant parmi les anecdotes, soulignons celle impliquant la marque Budweiser. Pas vraiment contente d’être à l’affiche d’un film parlant d’alcoolisme, les responsables de la marque ont demandé l’effacement de son nom sur toutes les scènes. Finalement, le procédé est tellement bien effectué que je n’y ai vu que du feu. Je me suis quand même dit que c’était bizarre que je n’ai pas été capable de voir la marque de la bière sans que cela ne me dérange plus que ça et à la lecture de cette anecdote, ça m’a bien fait marrer. Bref, dans le genre du truc qui ne sert à rien mais qu’il faut savoir, celui-ci est pas mal.

Conclusion

Reposant sur une histoire vraie intéressante, Flight dérive vite de son cap et dévoile une histoire d’alcoolique pas vraiment novateur.
+ – l’atterrissage en catastrophe
– Denzel Washington
– John Goodman
– James Badge Dale
– l’alcoolisme, vu et revu
– histoire d’amour sans alchimie
6/10
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