Fiche
D’après le livre To Reach the Clouds de Philippe Petit | |
Titre | The Walk : Rêver plus haut |
---|---|
Réalisateur | Robert Zemeckis |
Scénariste | Robert Zemeckis, Christopher Browne |
Acteurs | Joseph Gordon-Levitt, Ben Kingsley, Charlotte Le Bon, Clément Sibony, James Badge Dale |
Titre original | The Walk | Date de sortie | 28 / 10 / 2015 |
---|---|---|---|
Pays | États-Unis | Budget | 35 000 000 $ |
Genre | Aventure, Biopic, Drame | Durée | 2h 03 |
Biopic sur le funambule français Philippe Petit, célèbre pour avoir joint en 1974 les deux tours du World Trade Center sur un fil, suspendu au-dessus du vide. |
Critique
Le hasard fait parfois bien les choses. Alors que McFly et Doc Brown débarquent dans notre présent depuis 1985 pour constater l’absence de voitures volantes dans notre quotidien, le réalisateur, Robert « Bob » Zemeckis livre sa nouvelle réalisation.
Le cinéma, c’est comme une boite de chocolats,…
… on ne sait jamais sur quel film on va tomber. Je me permets de détourner la magnifique maxime de la maman de Forrest Gump pour exprimer mon ressenti devant The Walk : Rêver plus haut. Avant la séance, j’étais persuadé que j’allais tomber sur un de ces biopics se contentant de retranscrire les évènements avec sérieux tout en essayant de développer l’émotion. Après Flight, le grand Bob tente une autre approche. Celle du conte. Pour tout vous dire, en regardant The Walk, j’ai pensé très fort à Big Fish.
Ici, le narrateur est Philippe Petit, le funambule derrière la prouesse. Joseph Gordon-Levitt l’incarne et pour marquer le coup, il se transforme en adoptant une coupe ringarde et des lentilles. L’extraordinaire capacité de l’acteur pour provoquer immédiatement la sympathie permet de s’intégrer rapidement au récit. Ici, Philippe nous raconte l’histoire directement comme un copain nous raconterait sa dernière aventure devant un café. Dans son déroulement, The Walk se permet quelques pauses où le narrateur apparaît face au spectateur pour partager son état d’esprit. On sent l’héritage de l’autobiographie.
Deux funambules pour le prix d’un, Philippe Petit et la réalisation
Il en découle un récit jamais ennuyant, jamais hors du coup. Un récit qui virevolte comme le funambule Philippe Petit. Un récit nous faisant découvrir une galerie de personnages attachants. Le tout magnifié par la superbe réalisation de monsieur Zemeckis. Pour la première fois depuis Titanic 3D, je peux dire : « Il faut absolument voir le film en 3D. ». Je ne vous dis pas le vertige lors du climax. Ayant un peu la phobie des hauteurs, j’ai fini le film les pieds au sol et les mains agrippés sur les accoudoirs du fauteuil. Le plus surprenant dans tout ça, c’est que j’ai vu le film avec des lunettes 3D passives. Un frisson me parcourt l’échine en imaginant le visionnage avec des actives. Ce sera sûrement pour le Blu-ray si mon cardiologue m’y autorise. Ah oui, j’oubliais le bon coup de flip durant un passage où un certain objet a foncé sur l’écran. Pour ne rien omettre, j’ai carrément eu le réflexe d’esquiver. Ce qui veut dire beaucoup de choses.
Néanmoins, résumer la réalisation à la 3D serait un peu trop simpliste, car il faut aussi considérer les mouvements de caméra. Le grand Bob a conservé ce qui faisait la prouesse de ses films d’animation pour les transposer en live. Seul bémol de ce cas de figure, des arrière-plans parfois désespérément vides. Il n’empêche que c’est justement cette réalisation qui, couplée avec la narration originale, rend le récit si dynamique et la séance si enivrante.
Par Christophe Menat agrippé à son fauteuil, le .
Conclusion
Alors que je m’attendais à un biopic classique, j’ai été agréablement surpris en découvrant ce conte poussé par une réalisation virtuose et une 3D au top (il faut absolument le voir dans ce format, mais gare au vertige). Le genre de séance qui nous fait retomber en enfance quand on nous racontait des histoires extraordinaires.
|
|
+
|
–
|
8/10 |