L’horreur de l’immobilier
Titre original : Wai dor lei ah yut ho
Réalisé par Ho-Cheung Pang
Avec Josie Ho (très belle actrice vu dans Exilé, Dead or Alive 3 et le catastrophique Street Fighter : la légende de Chun-Li), Anthony Wong Cheu-Sang et Eason Chan.
Interdit au moins de 16 ans
Long-métrage hong-kongais
Genre : Épouvante-horreur, Slasher
Durée : 1h36
Date de sortie du DVD/Blu-ray : 6 Avril 2011
Éditeur : Wild Side vidéo
Une jeune femme cumule des boulots afin de se payer l’appartement de ses rêves avec vue sur la mer. Un soir, elle pète les plombs et décide de trucider les habitants des appartements voisins afin de faire baisser le prix.
Des meurtres n’ayant rien à envier à Saw
La grosse surprise de Dream Home est sans hésiter ses meurtres. Ils restent toujours très réalistes, pas de mise en scène extravagante et grand guignolesque à la Saw. Crus et froids, on y voit de tout dans ces meurtres: la femme éventre, coupe un zob, plante une planche dans la bouche et j’en passe des meilleurs.
Préparez-vous à être parfois choqué, le film n’est pas interdit au moins de seize ans pour rien !
Spoiler
Le summum a été pour moi le meurtre de la femme enceinte de huit mois, surtout quand elle tombe sur le ventre.
C’est une véritable de bouffée d’air frais dans ce circuit très fermé des films d’horreur où on assiste très souvent aux mêmes meurtres commis par des ersatz de Michael Myers ou Jason Voorhees. La tueuse de Dream Home en prend aussi plein la gueule renvoyant ainsi à son humanité. On s’attache même à elle malgré ses monstruosités grâce à un parti pris ingénieux.
Un découpage d’une plongée dans la folie
Au lieu de simplement nous montrer une folle en train de dessouder des gens pendant une heure et demie, Ho-Cheung Pang s’attache à poser des interludes entre chaque meurtre. Ainsi nous avons deux facettes de l’ « héroïne », une attachante où on la voit galérer avec ses boulots, son amant marié et son père malade et l’autre, monstrueuse. Dream Home pourrait être amputé de sa partie horrifique et continuerait tout de même à fonctionner.
Ces interludes sont aussi appréciables car il permettent de souffler entre les meurtres parfois très dur. On trouvera aussi les origines de sa folie et de son idée dans son enfance qui sera aussi l’occasion d’une scène très drôle avec son voisin.
De l’humour ? WTF?
Communiquant par gobelet en carton relié par une ficelle, ils remplacent les « over » par « connard » (je vous laisse imaginer les dialogues). Dream Home impressionne aussi par son humour permettant d’évacuer la tension accumulé par la vie tragique de l’héroïne et le massacre.
Le meilleur passage du film est sans aucun doute le massacre dans le deuxième appartement où vivent des jeunes.
Spoiler
L’anecdote du pote qui refuse de faire un trio m’a fait bien fait rigoler sans oublier la scène de sexe avec le mec qui prend la fille en levrette et qui se finit avec l’héroïne qui coupe le pénis du mec faisant gicler le sang sur le dos de la fille qui s’exclame avec un « Hum, ça gicle bien ! » d’anthologie.
Mention spéciale à la fin bien hard en faisant référence à un fait qui a bien fait jaser.
Spoiler
Après avoir réussi à acheter l’appartement soldé, une voix dans la radio fait référence à la crise américaine des subprimes ainsi annonçant l’effondrement de l’immobilier. Imparable surtout en voyant le visage dégoûté de la tueuse !
Dream Home est un excellent slasher. Très gore, il contient des meurtres très durs (donc à ne pas mettre entre tous les mains) mais assez innovants. Grosses surprises pour sa narration parvenant à nous attacher à la tueuse et pour son humour.
Sa scène culte : le massacre du deuxième appartement.
Note : 6/10
L’image est de très belle qualité. Un must !
Image : 9/10
Le son est deçà mais de bonne facture.
Son : 7/10
Un seul bonus mais pas de la merde : un making-of d’une heure sur la réalisation du film (de l’histoire aux effets spéciaux, en passant par la photographie, …).
Bonus : 6/10